Corse : Les stages d'aïkido de Micheline Tissier, seule femme 7e dan de France, ont fait le plein

Micheline Tissier a débuté l'aïkido à l’âge de 15 ans, à l'Aikikai Hombu Dojo de Tokyo. Pratiquant avec tous les maîtres de ce temple de l'Aïkido, elle deviendra l'une des proches des maîtres Ueshiba Kisshomaru et Yamaguchi Seïgo. 7ème dan depuis 2020, elle est l'une des rares femmes reconnues sur le plan international. C’est donc une sacrée pointure de cette discipline qu’a fait venir Philippe Cimino, le président de la Ligue Corse d’Aïkido. « L’aïkido est bien une discipline et non un sport car il n’y a pas de compétition, c’est de la noblesse » explique celui-ci. « Nous effectuons souvent des stages pour nos clubs de Corse, à Bastia, Corte ou Ghisonaccia, avec Christian Nouza, 7^ème dan, directeur général fédéral. En ce mois de juin, nous avons invité Micheline Tissier que je connais depuis 20 ans. C’est un honneur de recevoir cette grande dame de l’aïkido »

"Jai ouvert la porte aux femmes"
«La Ligue Corse m'a gentiment invité à venir donner des cours à Bastia, Ghisonaccia et Propriano » indique Micheline Tissier. «Je suis ravie de revenir en Corse car cela faisait longtemps que je n’y étais pas venue. Les gradés sont contents de recevoir une féminine, car dans notre discipline il n’y en a pas beaucoup de haut niveau. Ce sont des cours donnés dans un esprit plutôt familial et sympathique ». 

On l'écoute en vidéo
 

Très en vogue dans les années 70 et 80, l’aïkido a été vite concurrencé par le karaté ou encore le Tae kwondo. Mais la discipline a encore bien des adeptes. En Corse ils sont environ 200, répartis en 5 clubs. «L'aïkido c'est super parce qu’au niveau physique ça fait travailler toutes les parties du corps, c'est dire aussi bien les abdominaux que les jambes les bras » souligne M. Tissier. « C'est vraiment un art martial complet et qui apporte aussi l'art du respect. Tout ce qu'on apprend sur le tatami, théoriquement on doit pouvoir le reproduire dans sa vie. Toute l'assurance qu'on va prendre sur le tatami, on doit aussi pouvoir la reproduire dans sa vie. Et ça c'est super important. C'est un peu la philosophie de l'aïkido ». Une discipline que l’on peut pratiquer à tout âge, de 7 à 77 ans comme on dit. « En aïkido, il n'y a pas de catégorie de poids. Donc on peut travailler avec tout le monde. Les femmes peuvent travailler avec les hommes et on peut aussi travailler avec des enfants. Il suffit juste de modifier un petit peu la pratique parce qu’on ne peut pas les balancer ou les faire chuter n'importe comment » précise encore Micheline Tissier.