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Congrès des maires de France : qu'attendent les édiles corses de leur nouveau président ?


Livia Santana le Mercredi 17 Novembre 2021 à 21:07

Du 16 au 18 novembre se déroule la 103e édition du congrès annuel des maires de France qui a largement élu ce mercredi à sa présidence David Lisnard, le maire de Cannes (LR). A cette occasion plus d'une cinquantaine d'édiles corses se sont rendus à Paris pour échanger, se rencontrer et élire leur nouveau représentant.
Mais qu'attendent-ils de cette puissante association et de son nouveau représentant ?

CNI les a interrogé.



Crédit photo AMF | maires de France @l_amf
Crédit photo AMF | maires de France @l_amf
Le 103 ème congrès des maires de France a débuté ce mardi 16 novembre à Paris et les élus corses ont répondu présent. Sur 360 édiles insulaires un peu plus d’une cinquantaine s’est rendue dans la capitale. Leur but ? Rencontrer, échanger avec les autres premiers magistrats de l’hexagone et des Outres-Mer mais aussi faire remonter les problématiques de leur territoire. « C’est intéressant car ce matin j’ai pris le petit déjeuner avec des maires de Guyane et de Martinique. Lors de nos échanges, on s’est rendu compte que nous rencontrions en tant que territoires pauvres ou insulaires, les mêmes problématiques », explique Ange-Pierre Vivoni, maire de Sisco et président des maires de Haute-Corse qui est présent durant ces trois jours pour représenter les 236 communes du nord de l’île.

Ce mercredi 17 novembre, les maires corses étaient aussi appelés aux urnes pour élire leur nouveau représentant. A la fin du scrutin, David Lisnard, le maire de Cannes, est ressorti vainqueur face à Philippe Laurent, le maire de Sceaux (UDI), avec plus de 62 % des suffrages exprimés, sur la promesse d’une ligne d’indépendance par rapport à Emmanuel Macron.

Les élus du rural de l’Ile de Beauté comptent d’ailleurs sur leur nouveau porte-parole pour relayer leurs nombreuses demandes dans les discussions avec l’Etat. A l’image du maire de Pietrosella, Jean-Baptiste Luccioni qui aimerait que David Lisnard puisse être la « courroie de distribution des maires corses ». « Avant les députés, les sénateurs étaient en même temps maires mais depuis la fin du cumul des mandats, les projets de loi sont coupés de la réalité des territoires. Le président de l’association des maires de France doit être un véritable relai. »

Jean-Christophe Angelini, maire de Porto-Vecchio partage ce constat : « Il faut qu’il soit à l’écoute de tous les territoires, des plus grandes aux plus petites communes. A l’échelle de la Corse, il y a des dossiers structurants à défendre. »  Pour sa commune qui accueille durant la saison touristique un million de visiteurs, Jean-Christophe Angelini demande par exemple plus de moyens pour les infrastructures, des déviations, mais aussi la modernisation de l’aéroport de Figari.

Des inquiétudes nombreuses 

Xavier Poli, maire de Corte aimerait que les difficultés des communes après l’épisode de la Covid-19 soient prises en compte. "La crise sanitaire a impacté les finances des municipalités. Le transfert de compétences doit  s’accompagner de transferts de moyens et ça il faut que notre représentant soit en capacité de le faire remonter", lance-t-il. 

Ange-Pierre Vivoni s’inquiète quant à lui des communes rurales vidées de leurs population au profit des villes et donc d’un faible développement économique de ces territoires. « Nous avons par exemple un grand problème qui est celui des systèmes d’assainissement. En Haute-Corse, 50% des petites communes n’en possèdent pas. A quelques mois de la présidentielle, ce qui nous intéresse ce ne sont pas les questions d'immigration. Ce n'est pas ça qui touche les Corses", s'indigne le président des maires du nord de l'île. 

Crédit photo AMF | maires de France @l_amf
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