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Communauté de communes Pasquale Paoli : « Le déficit peut être comblé » a assuré François Sargentini


Mario Grazi le Mercredi 19 Juillet 2023 à 20:24

Le conseil communautaire Pasquale Paoli se réunissait ce mercredi dans ses locaux de Francardu pour un ordre du jour portant, entre autres, sur la tarification de le redevance d’enlèvement des ordures ménagères. Et, face à une possible augmentation, le collectif A Mossa Pasquale Paoli, a tenu à manifester son désaccord.



Le nouveau collectif (Photos Mario Grazi)
Le nouveau collectif (Photos Mario Grazi)
Ils étaient donc quelques dizaines, membre du collectif, à se rassembler ce mercredi soir devant les locaux de la Com com Pasquale Paoli, la plus grande de Corse avec ses 42 communes. Ils entendaient dénoncer la possible augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, « qui a déjà augmenté de 40% », indiquait le porte-parole du collectif, Alexis Cortinchi. Et de poursuivre : « Ce collectif réagit au dysfonctionnement et aux augmentations des redevances d’ordures ménagères. C’est d’abord ce qui nous a fait réagir. Mais l’objectif est beaucoup plus large, car nous souhaitons travailler pour maintenir et améliorer la vie quotidienne des gens de nos villages. L’élément déclencheur a été cette augmentation sur les 5 dernières années. Et la com com est toujours en déficit et nous allons encore être dans l’obligation de payer davantage encore de l’ordre de 108 euros supplémentaires ».


"La redevance est aujourd’hui de l’ordre de 224 euros, pour le cas de M. Cortinchi, qui s’attend à payer donc plus cher et « sans augmentation de la qualité du service. Tout simplement pour boucher un puits sans fond qui continue à se creuser depuis des années. Et nous sommes exaspérés. Nous voulons bien payer pour un service rendu, pour la création d’infrastructures, d’une école, d’une crèche, d’un pont. Nous attendons de la communauté des communes qu’elle prenne des mesures drastiques de façon à pouvoir améliorer les conditions économiques de ce budget. Si aujourd’hui nous avons un déficit de 500 000 euros, qu’est-ce qu’on fait l’année prochaine pour n’en avoir que 400 000 ? Or, sur le budget primitif, on nous annonce déjà 963 000 euros de déficit. Cela ne peut plus continuer. C’est scandaleux ». Si Alexis Cortinchi avoue que le collectif n’a pas de proposition à avancer, il martèle cependant que les élus doivent se mettre au travail : « Ce n’est pas notre rôle de proposer. C’est le rôle des élus. Nous disons, de notre part, la réponse que vous nous apportez ne nous satisfait pas ».



Après s’être rassemblés devant l’entrée des locaux de la Com com, les membres du collectif se sont installés dans la salle de délibération de la la Communauté de communes Pasquale Paoli qui ouvrait sa séance sous la présidence de François Sargentini.
Ce dernier précisait d’ailleurs qu’il n’était nullement inquiet pour l’avenir, même s’il affirmait comprendre les membres du collectif. « C’est normal qu’ils ne soient pas satisfaits. Mais c’est le préfet qui en porte la responsabilité. Il s’appuie sur un rapport de la chambre régionale des comptes qui émet des préconisations parmi lesquelles une augmentation de la redevance des ordures ménagères. Nous avons déjà délibéré à ce sujet et nous avons rejeté ces préconisations. La Cour des comptes souhaite que nous passions à la taxe et d’abandonner la redevance. Nous y viendrons avant la fin de l’année. Je ne suis pas inquiet, car notre budget général s’élève à près de 1,2 million d’euros, ce qui nous permet de payer largement, de combler le déficit et de pouvoir fonctionner sans problème. En revanche nous demandons au préfet de nous recevoir immédiatement ».

D’ailleurs, les différents points de l’ordre du jour ont été adoptés par la majorité des élus du conseil communautaire, non sans débats parfois vifs à travers les interventions, notamment, du maire de Bisinchi, Pierre Olmetta, ou de l’élue de l’opposition de Morosaglia, Maria Guidicelli. Les deux élus dénonçaient une absence d’investissement et surtout un budget insincère et non équilibré, « malgré nos mises en garde. Nous aurions voté avec vous si vous aviez reconnu vos erreurs. Mais arrêtez de tout mettre sur le dos du préfet. Ce n’est pas lui qui dirige notre intercommunalité », soutenait Pierre Olmetta.


Quant au manque d’investissements, Cathy Cognetti tenait à dresser la liste des différents travaux entrepris ces trois dernières années ainsi que les montants investis pour ceux-ci. Elle indiquait, enfin, « qu’une dérogation suffirait pour abonder le budget général excédentaire vers le budget consacré aux ordures ménagères. C’est ce que nous allons demander au préfet ».