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CAB - CTC : Vers un nouveau partenariat, plus ambitieux


Nicole Mari le Mercredi 11 Juin 2014 à 00:54

La première réunion de la mandature entre la Communauté d'Agglomération de Bastia (CAB) et l'Assemblée de Corse (CTC) s'est tenue, mardi matin, en présence de Paul Giacobbi, président de la CTC, François Tatti, président de la CAB et six vice-présidents, dont Gilles Simeoni, le maire de Bastia. Divers sujets ont été abordés, notamment le partenariat CAB-CTC, les grands dossiers en cours dont la réalisation d'équipements structurants et les perspectives de développement du territoire communautaire. Un point a été fait sur le dossier clivant du Port de la Carbonite, sur les futurs travaux de dénivellation des cinq rond points à la sortie de la 4 voies et sur les urgences en matière d'équipements sportifs. Premières explications, pour Corse Net Infos, de François Tatti. Suivies, demain, par celles de Paul Giacobbi et de Gilles Simeoni qui s’exprimeront, chacun, sur des points différents.



Gilles Simeoni, maire de Bastia, Paul Giacobbi, président de la Collectivité territoriale de Corse, et François Tatti, président de la Communauté d'agglomération de Bastia.
Gilles Simeoni, maire de Bastia, Paul Giacobbi, président de la Collectivité territoriale de Corse, et François Tatti, président de la Communauté d'agglomération de Bastia.
 
- Quel était l’objet de cette première rencontre ?
- L’objet de cette première rencontre entre la CAB et la CTC portait sur deux plans. Le premier plan et le plus important est de définir une stratégie partenariale pour le développement du territoire de la CAB. Le but est de permettre à celle-ci de remplir pleinement ses compétences qui sont très lourdes : le développement économique, le sport, l’eau, l’assainissement, les déchets, les transports… Tout cela suppose un travail en partenariat avec la CTC qui est chargée du plan de développement régional.
 
- Qu’avez-vous décidé ?
- Nous avons posé les bases de la méthode que nous allons employer pour y parvenir et faire en sorte que la CAB soit, elle aussi, en mesure de décliner, par domaine de compétences, ce qu’elle veut faire dans les 10 ou 15 prochaines années. Ce qui permettra, ensuite, de faire appel, de manière concertée, à des partenariats financiers, techniques et aussi politiques sur les sujets importants.
 
- Quelles sont vos priorités ?
- Les priorités sont de quatre ordre. La première est le développement économique avec la question portuaire et celle du tourisme. La seconde concerne l’accessibilité de la CAB, notamment les transports. Ce sont les deux questions majeures. Ensuite, s’ajoutent les questions d’infrastructures, notamment sportives avec une mise à niveau nécessaire. Enfin et surtout, les questions environnementales : l’eau, l’assainissement et les déchets. Nous avons discuté de l’ensemble de ces problématiques. Nous allons poser des feuilles de route dans chacun de ses domaines avec des objectifs très ambitieux.
 
- Lesquels ?
- Par exemple, aujourd’hui, la CAB trie 10% de ses déchets, nous voulons que, demain, elle en trie 40%. Cela signifie que nous allons engager des efforts importants. Dans le domaine sportif, de nombreux clubs nous font des demandes auxquelles nous ne pouvons pas accéder parce que nous ne disposons pas des équipements suffisants. Nous allons travailler sur deux plans : une mutualisation à l’échelle du Grand Bastia et la modernisation de nos propres équipements.
 
- Quel a été l’autre plan de discussion ?
- Nous avons parlé des financements croisés sur lesquels des démarches ont déjà été engagées et que nous allons poursuivre. Ces dossiers, qui sont des fins de programme de financement, sont indispensables parce que l’argent est le nerf de la guerre.
 
- Le port de la Carbonite est l’un des points de clivage de la nouvelle majorité. Pensez-vous réussir à trouver des points de convergence ?
- Non seulement je le pense, mais j’en suis persuadé ! Nous sommes dans un état d’esprit très positif pour tous les projets concernant Bastia. Nous allons tout faire pour faire converger nos points de vue. Je suis parti d’une démarche très volontariste concernant la réalisation de ce port. Gilles Simeoni a exprimé des réserves, pendant sa campagne électorale, par rapport à certains aspects qui lui semblaient insuffisamment précisés. Nous nous rejoignons sur ce point-là parce que, bien entendu, personne ne veut construire le port si ces obstacles-là ne sont pas levés.
 
- Qu’en est-il des études en cours et celles demandées ?
- Aujourd’hui, les études en cours et celles prévues sont indispensables et portent sur trois plans. Le premier concerne l’érosion avec la fin des études sur la courantologie. Nous allons bientôt y avoir accès et examiner, ainsi, ensemble, si elles sont satisfaisantes ou si des interrogations restent à lever. Le second aspect est d’ordre financier. Il faut trouver les moyens de financer ce port sans qu’il devienne un port privé. Nous sommes, tous, bien d’accord sur cette démarche que nous partageons et que nous allons poursuivre. Le troisième aspect est la question de l’accessibilité au port, de sa desserte, sur lequel un travail reste à faire. Nous allons le faire.
 
- Ces aspects font-ils consensus ?
- Nous nous rejoignons sur tous ces aspects. Nous savons que cet outil est stratégique pour Bastia. Parallèlement à la poursuite du travail sur la création du port de la Carbonite, nous allons, également, travailler sur la reconquête du bassin Saint Nicolas, du port actuel. Nous voulons reconnecter les Bastiais avec la mer, faire en sorte que ce port devienne un lieu de vie, d’expansion de l’activité économique du centre-ville avec de la croisière, du nautisme, du loisir. Bastia en a besoin ! C’est indispensable pour sa dynamisation économique !
 
Propos recueillis par Nicole MARI