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C'est parti pour les 18es rencontres Cinéma Histoire d'Ajaccio-Porticcio


Jean-Camille Pomier le Mercredi 10 Avril 2019 à 12:21

C’est ce mardi 9 avril qu’a eu lieu l’ouverture des rencontres Cinéma-Histoire d’Ajaccio à la CCAS Marinca de Porticcio. L’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance 2A met tout en œuvre depuis maintenant 18 ans pour éclairer le grand public sur l’histoire de la seconde guerre mondiale. Si la plupart des projections sont ouvertes à tous, le cœur de cible restent les scolaires. Ce sont plus de 1 000 jeunes qui pourront assister aux différentes projections et être ainsi sensibilisés à une histoire qui, mine de rien, n’est pas si éloignée dans le temps, et qui peut, d’après la secrétaire de L’ANACR Andrée Vesperini, trouver écho dans une partie de l’actualité.




La 18e édition des Rencontres Cinéma-Histoire a été officiellement inaugurée ce 9 avril à la CCAS Marinca de Porticcio où a eu lieu la première projection. D’autres en suivront ce mercredi à Porticcio. Le 11 et le 12 avril, la manifestation organisée par l'association nationale des anciens combattants et amis de la résistance (Anacr) de la Corse-du-Sud se déplacera à l'Espace Diamant d’Ajaccio.

Neuf films ont été sélectionnés pour éclairer le grand public sur l’histoire de la seconde guerre mondiale. La Vague, Les oubliés, Le jardin des Finzi-Contini, Sofia Jancu une femme de l'ombre, la maîtresse mais aussi Le journal d'Anne Franck, Capitaine Corelli, Liberata, Mussolini-Hitler, l'opéra des assassins et Peu importe si l'histoire nous considère comme des barbares.

 
Présente à la soirée inaugurale Andrée Vesperini, secrétaire de l’ANACR nous parle du choix des longs métrages : « À l’heure actuelle, un peu partout en Europe de l’Est, il y a un déni d’histoire. Les états comme la Roumanie ou la Pologne ne reconnaissent pas les crimes qu’ils ont commis pendant l’occupation nazie. Un véritable couvercle a été mis, pendant l’occupation communiste qui persiste encore aujourd’hui. Les historiens ont même peur de travailler sur ces périodes car les gens au pouvoir sont des négationnistes. »

Il y aura sur ce thème la projection d’un film Roumain « Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares » qui traite apparemment du massacre de 20 000 juifs à Odessa  mais qui, en réalité, aborde aussi la difficulté de réaliser un tel film en Roumanie. “Si les faits sont connus des historiens la difficulté aujourd'hui est de les faire reconnaitre par les Etats et de les faire découvrir au grand public” nous précise Andrée Vesperini.

 

Un travail de mémoire tourné vers les scolaires


« On peut aujourd'hui faire des parallèles. Nous, nous le faisons dans le choix de nos films. On essaye de faire connaitre le passé pour mieux comprendre le présent et pour mieux appréhender le futur. Nous avons quand même plus de 1 000 jeunes qui participent.» .

 

Plusieurs thèmes sont abordés pour parler à ce jeune public  « pour les plus jeunes, soucieux de l’histoire, nous diffusons une adaptation animée d’Anne Franck qui plait beaucoup, et pour les plus âgés, nous avons choisi le film “La Vague” qui traite de la mise en tutelle des esprits, et de la dérive vers le totalitarisme dans une classe. »

C’est donc une invitation à questionner notre rapport au passé et au présent qui nous est proposée par l’ANACR pendant ces 4 journées Cinéma-Histoire. 

 

Vous pouvez retrouver le programme complet des projections sur le lien suivant  :http://www.resistance-corse.asso.fr/fr/editorial/18emes-renco/