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Bastia a célébré le 103ème anniversaire de la signature de l’armistice de la guerre 14/18


Philippe Jammes le Jeudi 11 Novembre 2021 à 13:09

Ce jeudi 11 novembre à 10 heures, a été célébré, devant le monument aux morts de Bastia, le 103ème anniversaire de l’armistice de la Grande Guerre. Une cérémonie militaire en présence du préfet de Haute-Corse, François Ravier, du maire de Bastia, Pierre Savelli, et de nombreuses personnalités civiles et militaires et des anciens combattants



Une section des légionnaires du  2ème REP de Calvi, un détachement de la gendarmerie de Haute-Corse, un détachement des cadets de la gendarmerie et une section de la BA 126 de Solenzara avaient pris place sur la place Saint Nicolas encore bien humide des pluies des dernières heures
Outre  les hommages et discours, 8 élèves de CM2 de l’école primaire de Vescovato-village, ont lu différents poèmes.  Des élèves qui ont travaillé sur les « Carnets de poilus  » dans le cadre de l’opération « Petits artistes de la mémoire» organisée par l’Office National des Anciens Combattants.
11 gerbes ont ensuite étédéposées devant le monument aux morts.
Après la sonnerie aux morts, suivie de la Marseillaise, une remise de médaille a eu lieu.
La Médaille militaire a été décernée au  Major commandant la gendarmerie de recherche de Corte, Gunther Havet
Une cérémonie bien orchestrée au rythme de la Lyre Bastiaise.


Message de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq lu lors de la cérémonie par le Préfet de la Haute-Corse.

« La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Evénement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.
A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.
Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.
Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.
En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.              
Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.
La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.
Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert GERMAIN jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général DE GAULLE, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert GERMAIN est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français ».

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