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Bastia : Quatre artistes exposent leurs œuvres à la Galerie Noir et Blanc


Philippe Jammes le Jeudi 20 Juillet 2023 à 18:47

Ce jeudi 20 juillet a eu lieu le vernissage de 4 expositions à la Galerie Noir et Blanc, place du marché à Bastia. 4 artistes aux talents et œuvres différents.



Dans l'univers sous-marin de Tony Viacara...
Dans l'univers sous-marin de Tony Viacara...

Jusqu’au15 août, dans le hall d’entrée de la galerie, le talentueux photographe sous-marin Tony Viacara. Enfant du Vieux-Port de Bastia, fils d’une famille de pêcheurs, tombé dans l’eau tout petit, Tony Viacara est devenu un personnage incontournable de la plongée en Corse mais aussi bien au-delà des frontières de l’hexagone. Pour lui la Corse est un terrain de jeu incroyable : faune, flore et un millier d’épaves aussi bien de la 1ère guerre mondiale que de la seconde, de l’époque romaine ou archéologique. Des épaves qui, au gré des mouvements sous-marins se couvrent ou se découvrent à moyenne ou grande profondeur. « Mon travail est de montrer au public les richesses de l’île aussi bien sous l’eau qu’en surface » souligne T. Viacara qui travaille pour de nombreux magazines mais aussi pour la télévision, notamment TF1, les chaînes d’infos et des boites de production. De son père il a aussi hérité les valeurs d’entraide et de fraternité et il met aussi son expérience au service de la SNSM de Bastia. Au fil des photographies grands formats : baleines, tortues, gorgones, épaves… un bain de fraicheur en cette période de canicule.

Dans la pièce du fond, à gauche, le sculpteur Alain Olivieri, un artiste peintre et sculpteur autodidacte. Né en 1962 à Saint Symphorien d’Ozon dans le Rhône, c’est toutefois à Marseille qu’il grandit. A l’âge de 18 ans, il vient vivre à Ajaccio afin de retrouver ses origines. Après avoir été cuisinier, il intègre ensuite le Médico-social où il œuvre en tant qu’éducateur technique, spécialité cuisine auprès de personnes adultes en situation de handicap. Ses premières œuvres ont été guidées par l’art figuratif mais depuis 2010, il est attiré par la matière et l’art abstrait. Influencé par Picasso, Dali, Soulages, il aime jouer avec les couleurs, les matières, les textures, les formes, le but étant de retranscrire ses émotions et de transmettre des messages. En 2020, en plein période Covid, il ressent le besoin de se réinventer et choisit la sculpture. Toutes ses sculptures sont des pièces uniques, incrustées dans de la roche corse ou du bois flotté.

En descendant d’un étage, on entre dans le « bleu » de Julie Pontaut. Notre artiste maitrise comme nul autre le cyanotype. « C’est un procédé photographique très ancien et tout à fait adapté à notre région ensoleillée ». Ce procédé qui ne nécessite aucun appareillage particulier a été inventé en 1842 et a été récemment remis au goût du jour pour ses grandes possibilités créatives. « ​C’est un procédé photographique monochrome négatif par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan... Après une exposition de quelques minutes au soleil, il permet d'obtenir un tirage photographique d’un magnifique bleu ».

Toujours au sous-sol, Marc le Dizet. On le définit comme un « glaneur, assembleur hétéroclite et fantasque » car il travaille avec matériaux de récupération voués à l’oubli, à la destruction. Il leur donne une seconde vie. Ses œuvres naviguent entre rouilles, villes aux mille messages, paysages déchirés, incendiés ou apaisés, 3D. « Je développe dans mes œuvres ma logique des contrastes avec comme principales matières et techniques utilisées : l'acrylique, les collages, les vieilles matières, papiers et cartons, objets divers, encres et brou de noix ». Son travail a obtenu plusieurs distinctions.