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Bastia : Les enfants de l’école Charles Andrei dans l’imaginaire des sœurs Brontë


Philippe Jammes le Samedi 16 Mars 2024 à 13:46

Dans le cadre des projets portés par le dispositif Cité Educative de Bastia et sa Médiathèque Barberine Duriani, une résidence d’artiste a eu lieu toute cette semaine au Centre Culturel l’Alb’Oru à Lupino. Autour de l’illustratrice et autrice franco-argentine de 24 ans Paulina Spucches, une classe de CM2 de l’école Charles Andrei.



Les élèves de CM2 de Charles Andrei ont bullé durant une semaine à l'Alb'Oru
Les élèves de CM2 de Charles Andrei ont bullé durant une semaine à l'Alb'Oru
«Il s’agissait d’une résidence d’artiste autour de Paulina Spucches » indique Jessica Pinna animatrice à la médiathèque Barberine Duriani. «Malgré son jeune âge elle a déjà publié deux BD et a travaillé sur deux portraits de femmes : la photographe Vivian Maier, redécouverte il y a quelques années et Anne Brontë». Et c’est justement autour du travail de la jeune artiste sur la plus méconnue des sœurs Brontë que s’est articulé le travail des enfants lors de cette résidence. «Les élèves avaient pour mission de créer leur BD et leur univers à la manière des enfants Brontë quand ils avaient leur âge. Paulina les a guidés tout au long de la semaine. C’est hors école, hors de leur lieu d’études habituel que les enfants ont travaillé, en immersion dans ce lieu de culture qu’est la médiathèque, avec l’illustratrice ».
Dans un premier temps les enfants, entourés de leurs deux enseignantes Cynthia Latorre et Catherine Grimaldi, ont découvert le travail, le monde de Paulina Spucches. « J’ai découvert le monde de la BD quand j’étais au lycée » explique l’artiste. «Ado je voulais travailler dans le cinéma mais quand j’ai découvert le monde de la BD contemporaine ça m’a énormément plu. J’ai pris conscience de tout ce qu’on pouvait y raconter, la diversité avec laquelle on pouvait raconter des histoires à travers le dessin. J’ai commencé à dessiner un peu mais c’était plus la volonté de vouloir raconter une histoire qui m’a amenée au dessin plutôt que le dessin en lui-même ».
Les enfants ont tout de suite adhéré au projet et se sont pris au jeu à grand coups de crayons de couleurs. «Je leur ai parlé des sœurs Brontë qui toutes petites avaient inventé des mondes imaginaires dans lesquelles elles s’amusaient. Elles écrivaient beaucoup, c’étaient leurs premiers écrits, des jeux d’imagination, ce qu’on appelle aujourd’hui des jeux de rôle en fait ».
Répartis en plusieurs groupes, les enfants ont été invités à imaginer leurs propres univers, écrire des aventures. « Chaque groupe a réalisé une carte avec leurs personnages imaginaires et des histoires les mettant en scène » indique P. Spucches. «L’idée c’était de développer la liberté d’imagination, que les enfants sachent qu’ils ont ce droit à l’imaginaire ».
On ne dévoilera pas ici leur travail car une restitution est prévue très prochainement. «Il y aura une restitution de leur travail au mois de mai » confirme Jessica Pinna. «Le travail des enfants est un beau travail artisanal, réalisé sur différents papiers texturés qui seront exposés dans des cadres à la Médiathèque et le public pourra les lire ». Parution des planches cette BD « made in Charles Andrei », le 17 mai à l’AlbOru donc.

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