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Banques saccagées au rond-point de Furiani : "Les moyens mis en œuvre pour traduire les auteurs devant la justice"


le Dimanche 18 Octobre 2015 à 11:42

Un après-match Sporting-PSG, un peu particulier, a eu lieu samedi, à compter de 20 heures, au rond-point de Furiani en cours de réaménagement. Plusieurs individus ont allumé des feux en divers points puis ont saccagé les agences de la Société Générale et du Crédit Mutuel. Des feux ont été également allumé à proximité de la station service. Dimanche matin devant les deux agences c'était la consternation en découvrant l'ampleur des dégâts. Notamment à la Société Générale où tout le personnel de l'agence s'était rassemblée autour de sa directrice. Les mêmes scènes se sont déroulées devant le Crédit Mutuel tout proche. Pour condamner et pour exprimer des craintes pour l'avenir. Dans le même temps le préfet de Haute-Corse et le procureur de la République diffusaient un communiqué commun retraçant les événements de la soirée mais évoquant, aussi, les suites qui seront données à cette affaire. "Les moyens d’identification et d’investigation sont mis en œuvre sous l’autorité du Parquet pour traduire les auteurs de ces violences de rue devant la justice" affirment-ils.



Les locaux dévastés de la Société Générale
Les locaux dévastés de la Société Générale
La rencontre de football entre le SCB et le PSG, samedi 17 octobre 2015 à 17 heures, s’est déroulée sans incident notable, grâce à un dispositif d’ensemble adapté.
A l’issue de la partie, vers 19h30, quelques fumigènes ont été lancés vers l’intérieur de l’enceinte du stade depuis un groupe d’une quarantaine d’individus regroupés à quelques dizaines de mètres de l'entrée du stade. Le bus de l'équipe en déplacement du PSG a pu quitter le stade vers 20 heures sans encombre à destination de l'aéroport, dans le cadre du dispositif de sécurité arrêté.


Un groupe d'une quarantaine d’individus s'est éloigné du stade pour rejoindre la zone commerciale et le rond-point de Furiani à proximité. L'agence bancaire de la Société générale qui s’y trouve a alors été vandalisée puis incendiée, ainsi
que l’agence du Crédit mutuel, entraînant à chaque fois des dégâts importants.
A l'arrivée des unités de sécurité publique, qui intervenaient pour faire cesser ces agressions et permettre aux sapeurs-pompiers d’agir, les forces de l’ordre ont été victimes de jets de pierres, de fumigènes et de bombes agricoles.
D’autres incendies de poubelles et autres objets (pneus, etc.) ont été allumés par les casseurs, dont certains ont utilisé de l’essence, ce qui a provoqué le blocage de la circulation sur la voie rapide.

Plusieurs actions des forces de l’ordre ont été mises en œuvre pour faire cesser ces troubles.
L'attroupement s'est dispersé vers 22h30, rendant possibles l'extinction des incendies et le dégagement des voiries. A 23 heures , après l’intervention des services techniques, la situation est revenue progressivement à la normale.
Le bilan provisoire fait état de 19 fonctionnaires des forces mobiles blessés.
Le préfet de la Haute-Corse et le procureur de la République dénoncent fermement ces violences de rue qui ont entaché la suite de la rencontre de football au stade de Furiani.
Les moyens d’identification et d’investigation sont mis en œuvre sous l’autorité du Parquet pour traduire les auteurs de ces violences de rue devant la justice.
Ils rendent hommage à l’action coordonnée des dirigeants de l’équipe du SCB, des stadiers, des Sapeurs-Pompiers de la Haute-Corse et des forces de sécurité, qui ont permis de sécuriser le match et d’éviter qu’il n’y ait la moindre victime parmi les riverains et automobilistes.

SNB-CGC Société Générale de Bastia

Le personnel de l'agence
Le personnel de l'agence
Après le saccage de l'agence de Furiani survenu samedi soir, le SNB-CGC Société Générale de Bastia condamne avec force et indignation ces actes graves et irresponsables lesquels créent une situation dramatique et extrêmement préjudiciables aux intérêts de notre clientèle d'une part  mais surtout la menace qu'ils font peser sur l'emploi de quelques 150 salariés avec des conséquences pour eux et leurs familles si ces attentats, lâches et gratuits, à l'encontre de leur outil de travail venaient à se répéter.

Les réactions

Michel Stefani
Les incidents intervenus après le match Bastia PSG portent une nouvelle fois atteinte à l’esprit sportif qui devrait prévaloir.
L’obstruction des axes routiers par des objets incendiés, la destruction d’agences bancaires n’ont rien à voir avec le sport fut-il professionnel.
Il semble désormais rituel, alors que ces incidents se produisent, de tourner également cette violence antisportive sur les agents de la force publique.
Ces agissements ne peuvent être justifiés, ils donnent une image détestable du foot ce sport populaire déjà pollué par des flots d’argent.
Les jeunes qui le pratiquent en grand nombre sont ainsi plongés dans une conception du sport qui les éloigne des totalement des valeurs essentielles du sport que sont l’amitié, la solidarité, le respect dans la compétition dont l’objet est le dépassement de soi non le mépris de l’adversaire.

Jean-François Baccarelli
Jean-François Baccarelli, leader de l’alliance écologiste pour la Corse, dénonce fermement les événements qui se sont produits après le match Bastia-Paris saint-Germain.
Il est vrai que le premier but du PSG est hors jeu, mais cela ne justifie pas cette violence gratuite et aveugle ! Le football est un exemple pour nos enfants ! Il ne doit pas avoir des allures de guérilla urbaine. Ces actes de vandalisme ne peuvent pas être commis par de vrais supporters du Sporting !