Manifestation de solidarité à Yvan Colonna à Corti, le 6 mars 2022. Photo Michel Luccioni.
Ces échanges, est-il noté, en annexe du rapport de la Commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat d'Yvan Colonna,, ont eu lieu « entre le 10 mars et le 11 mars 2022, c’est à dire au moment de la décision de levée du statut de DPS d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, à la suite de l’agression mortelle d’Yvan Colonna du 2 mars 2022. La décision de levée de statut de DPS le concernant ayant eu lieu quant à elle le 8 mars 2022 ». Ils seraient le fait de « deux préfets en activité », dont les noms ont été masqués et remplacés par les lettres X et Y, qui auraient émis leurs « réactions vis-à-vis de la décision de levée des statuts de DPS » sur « une boucle Whatsapp ». Le député Jean-Félix Acquaviva précise que « ces éléments sont fournis de manière complémentaire aux échanges du 8 mars 2023, dans le cadre de la Commission d’enquête parlementaire. Ils sont fournis dans une forme et un cadre qui permettent le respect absolu des sources, principe auquel je ne dérogerai pas ». Avant d’expliquer la raison qui l’a poussé à les révéler d’abord de manière spontanée lors de l’audition de Jean Castex - Fernandel dans les échanges - et de les livrer dans le rapport. « Ils confirment qu’une rancœur et une haine existaient bien au sein de certaines sphères de la haute administration d’État concernant le commando Érignac. En clair, les protagonistes de l’échange s’insurgent contre le changement apparent de ce qui a toujours été prévu par la doctrine, depuis de nombreuses années dans une forme de continuité d’État, aujourd’hui évidente, à savoir ici la décision de la levée du statut de DPS pour permettre un rapprochement au centre de détention de Borgu. Cette décision provoque ainsi une réaction contestataire vive ». Le député corse confirme, lors de la présentation du rapport : « Je préserverai mes sources » et lance : « Oui, cet échange a eu lieu ! Oui, il y a un traumatisme et le ressentiment et ça a été jusqu’au refus du droit au rapprochement familial. Si quelqu’un veut dire que je l’ai inventé, je lui souhaite bon courage ! ».
Voici le contenu des échanges :
X : « Fernandel tue Erignac une 2ème fois. Honte à lui ! »
Y : « M. devrait démissionner s’il a des c....... »
X : « Président qui veut compter sur la scène internationale et même pas capable de faire respecter l’ordre dans son pays »
Y : « Ça aura été la présidence de la honte et du déshonneur »
X : « Tout cela milite pour 2 choses : Le rétablissement de la peine de mort. L’autre détenu n’a fait que ce que l’Etat aurait dû faire à l’époque ; Faire comme on l’a fait pour l’Algérie un référendum national sur l’indépendance de la Corse »
Y : « Fernandel doit démissionner ! Il a trahi l’Etat. Vraiment un fantoche auquel la rue fait peur. J’espère que M. va faire un communiqué pour l’exiger. Ou alors c’est lui qui doit démissionner »
X : « C’était pas la peine de nous obliger à faire des salles Erignac partout si c’est pour pisser sur sa mémoire aujourd’hui »
Y : « Dans un souci méticuleux de lâcheté réconciliatrice, on va sans doute transférer les cendres de Klaus Barbie au Panthéon à côté de celles de Jean Moulin »
X: « On va voir aujourd’hui qui sont les candidats courageux aux présidentielles qui protesteront contre cette décision scélérate ».
Y : « M. devrait démissionner s’il a des c....... »
X : « Président qui veut compter sur la scène internationale et même pas capable de faire respecter l’ordre dans son pays »
Y : « Ça aura été la présidence de la honte et du déshonneur »
X : « Tout cela milite pour 2 choses : Le rétablissement de la peine de mort. L’autre détenu n’a fait que ce que l’Etat aurait dû faire à l’époque ; Faire comme on l’a fait pour l’Algérie un référendum national sur l’indépendance de la Corse »
Y : « Fernandel doit démissionner ! Il a trahi l’Etat. Vraiment un fantoche auquel la rue fait peur. J’espère que M. va faire un communiqué pour l’exiger. Ou alors c’est lui qui doit démissionner »
X : « C’était pas la peine de nous obliger à faire des salles Erignac partout si c’est pour pisser sur sa mémoire aujourd’hui »
Y : « Dans un souci méticuleux de lâcheté réconciliatrice, on va sans doute transférer les cendres de Klaus Barbie au Panthéon à côté de celles de Jean Moulin »
X: « On va voir aujourd’hui qui sont les candidats courageux aux présidentielles qui protesteront contre cette décision scélérate ».