Très vieillissante, l'actuelle centrale du Vazzio située à l'entrée d'Ajaccio doit être remplacée par une nouvelle centrale plus performante. EDF PEI espère une mise en fonctionnement de cette nouvelle centrale du Ricanto à horizon 2027 (Photo: Archives Michel Luccioni)
C’est un projet attendu depuis près d’une quinzaine d’années, qui prend enfin un tournant concret. La construction de la future centrale du Ricanto, portée par EDF Production Électrique Insulaire (PEI), va connaître une nouvelle étape ce lundi 25 septembre avec le lancement d’une enquête publique.
Pour rappel, l’infrastructure a vocation à remplacer la centrale du Vazzio, installée en 1982 à l’entrée d’Ajaccio, qui est aujourd’hui très vieillissante. « La construction d’une nouvelle centrale vise à satisfaire le besoin en électricité de la Corse, en particulier de la région ajaccienne, et à permettre de le faire avec des performances, notamment environnementales, bien meilleures », indique Cédric Dupuis, directeur du projet. Alors que le Vazzio continue encore de fonctionner au fioul lourd, générant des émissions très polluantes, la question du combustible qui alimentera la nouvelle centrale est en effet longtemps restée posée. Si le gaz avait été envisagé, de longues années d’études techniques et d’appels d'offres infructueux ont enterré cette possibilité trop compliquée à mettre en place, retardant un peu plus le le projet de construction. Finalement, au mois de mars dernier, la Collectivité de Corse, en concertation avec l'État et le ministère de la transition de la transition écologique ont tranché en faveur de la biomasse. « C’est un combustible végétal renouvelable qui non seulement a des émissions polluantes très faibles, mais également, à la différence du gaz, qui a aussi des émissions de CO₂ très faibles. Donc, c’est un choix qui est relativement logique en 2023 », souligne Cédric Dupuis en notant que cette décision a « donné un coup de boost au projet ».
« Cela a permis de déposer des dossiers de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation de la nouvelle centrale au mois d'avril. Il s'en est suivi une période d'instruction par les services concernés. Le 25 septembre, nous passons donc à la mise en enquête publique pour une durée d’un mois afin de recueillir toutes les observations, questions, et commentaires des personnes intéressées par ce dossier. Un registre sera mis en place physiquement en mairie et il sera également possible de participer sur Internet* », explique le directeur du projet en détaillant les prochaines étapes : « Puis, si cette enquête publique se déroule normalement, le préfet devra préparer un arrêté préfectoral qui autorise l'exploitation et la construction de la centrale début 2024. Nous attendons également d'autres autorisations, notamment des celle de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), que nous espérons également recevoir au premier trimestre. Toutes ces autorisations nous permettront de démarrer le chantier à la mi 2024, si tout se passe bien ».
Suivra ensuite une période de travaux d’au moins trois ans avant la mise en service de la future centrale du Ricanto et la déconstruction du Vazzio. Les fameuses cheminées rouges et blanches ne devraient donc pas disparaitre du paysage avant au moins 2027.
* Pour participer à l’enquête publique à partir du 25 septembre 9h : https://www.registre-dematerialise.fr/4828/
Pour rappel, l’infrastructure a vocation à remplacer la centrale du Vazzio, installée en 1982 à l’entrée d’Ajaccio, qui est aujourd’hui très vieillissante. « La construction d’une nouvelle centrale vise à satisfaire le besoin en électricité de la Corse, en particulier de la région ajaccienne, et à permettre de le faire avec des performances, notamment environnementales, bien meilleures », indique Cédric Dupuis, directeur du projet. Alors que le Vazzio continue encore de fonctionner au fioul lourd, générant des émissions très polluantes, la question du combustible qui alimentera la nouvelle centrale est en effet longtemps restée posée. Si le gaz avait été envisagé, de longues années d’études techniques et d’appels d'offres infructueux ont enterré cette possibilité trop compliquée à mettre en place, retardant un peu plus le le projet de construction. Finalement, au mois de mars dernier, la Collectivité de Corse, en concertation avec l'État et le ministère de la transition de la transition écologique ont tranché en faveur de la biomasse. « C’est un combustible végétal renouvelable qui non seulement a des émissions polluantes très faibles, mais également, à la différence du gaz, qui a aussi des émissions de CO₂ très faibles. Donc, c’est un choix qui est relativement logique en 2023 », souligne Cédric Dupuis en notant que cette décision a « donné un coup de boost au projet ».
« Cela a permis de déposer des dossiers de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation de la nouvelle centrale au mois d'avril. Il s'en est suivi une période d'instruction par les services concernés. Le 25 septembre, nous passons donc à la mise en enquête publique pour une durée d’un mois afin de recueillir toutes les observations, questions, et commentaires des personnes intéressées par ce dossier. Un registre sera mis en place physiquement en mairie et il sera également possible de participer sur Internet* », explique le directeur du projet en détaillant les prochaines étapes : « Puis, si cette enquête publique se déroule normalement, le préfet devra préparer un arrêté préfectoral qui autorise l'exploitation et la construction de la centrale début 2024. Nous attendons également d'autres autorisations, notamment des celle de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), que nous espérons également recevoir au premier trimestre. Toutes ces autorisations nous permettront de démarrer le chantier à la mi 2024, si tout se passe bien ».
Suivra ensuite une période de travaux d’au moins trois ans avant la mise en service de la future centrale du Ricanto et la déconstruction du Vazzio. Les fameuses cheminées rouges et blanches ne devraient donc pas disparaitre du paysage avant au moins 2027.
* Pour participer à l’enquête publique à partir du 25 septembre 9h : https://www.registre-dematerialise.fr/4828/