
Face aux plaintes des voyageurs souhaitant acheter leurs billets pour les vacances de Noël, s'étendant du 23 décembre 2023 au 8 janvier 2024, la compagnie insulaire a travaillé ces derniers jours pour garantir des vols à partir du 1er janvier. "Nous ne pouvions prétendre faire des ventes à partir de cette date de notre propre initiative, il nous fallait donc un cadre juridique et recevoir un feu vert légal qui nous permet d'assurer la continuité de ces ventes, même si à cet instant, nous n'avons aucune certitude sur le fait que nous serons le prochain délégataire », souligne Luc Bereni, le président du directoire d'Air Corsica.
Un casse-tête à cause d’un calendrier raccourci
La direction d'Air Corsica a obtenu une dérogation de l'OTC pour les réservations de billets en 2024, qui devraient bientôt être accessibles au grand public. Luc Bereni a promis : "Dans les heures qui viennent, nous procéderons à la mise en vente des vols de la fin du programme hiver, qui court jusqu'au 30 mars 2024, tandis que le début de la saison aéronautique d'été, prévu pour le 31 mars 2024, sera annoncé très prochainement." En cas de non-attribution de la prochaine DSP à Air Corsica, la compagnie aérienne a indiqué avoir convenu avec l'OTC d'un transfert possible de ces réservations vers un autre opérateur, sans préciser si les prix des billets resteront inchangés.
Ce dédale de réglementations a été rendu possible par le raccourcissement des délais d'attribution de la DSP, qui laisse peu de place à la planification. "Lors de la précédente délégation de service public qui a débuté en mars 2020, notre désignation en tant que délégataire était intervenue près de six mois auparavant. Cette année, le timing est plus serré avec un début de DSP en janvier." explique Luc Bereni.
Selon les informations consignées lors du dernier conseil d'administration de l'Office des transports de la Corse, le vote final des conseillers territoriaux pour désigner le futur délégataire devrait vraisemblablement se dérouler lors des sessions du 23 et 24 novembre, ce qui explique l'embarras dans lequel se retrouve la compagnie aérienne insulaire.