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Aides PAC : Une cellule d’urgence pour travailler sur la situation de l’élevage en Corse a été créée


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Jeudi 19 Septembre 2019 à 22:43

Apres le rendez-vous à Matignon du 12 septembre dernier, ce jeudi, Joseph Colombani, une délégation d’agriculteurs et le président de l’ODARC Lionel Mortini, ont rencontré à Bastia le président de l’Assemblee de Corse. Après un long débat, sur proposition de Jean-Guy Talamoni, les participants ont acté à l’unanimité une déclaration appelant à la création d’une cellule tripartite (Odarc, Chambres d’agriculture, Etat) pour travailler en urgence sur différents points.



Ce jeudi matin à Bastia le président de l'assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a réuni es élus des chambres de l'agriculture, de l’ODARC et des formations agricoles afin d'évoquer la situation de l'élevage sur l'ile, ce qui a entrainé de lourdes difficultés pour un grand nombre d'éleveurs. 
 

Pour 2019 il y a eu, en effet et pour le seul département de la Haute-Corse, 527 contrôles sur un total de 1 464 déclarants, soit 36% de contrôles ciblés, alors que sur le Continent la moyenne tombe à 10% de contrôles non ciblés. 

Une situation qui irrite les jeunes agriculteurs d'autant que les revenus issus des diverses aides et notamment de la PAC versés à partir de ces surfaces sont en moyenne de l'ordre de 12 000 € par exploitant - la plus basse de France - ce qui fait grincer encore plus les jeunes agriculteurs. 

Taux de contrôles plus élevés, revenus non liés à la production plus bas que partout ailleurs. Les motifs de mécontentement ne manquent pas.

"Il y a une taux de contrôle extravagant. Nous avons eu les chiffres officiels. En Corse, cette année, ce sont 800 contrôles qui ont été effectués. - a expliqué Joseph Colombani à la sortie de cette réunion.

"L'année dernière, il y en a eu moitié moins.[...]. C'est une volonté de l'Europe qui estime que le nombre de problèmes est plus fort en Corse. Et on le sait, plus il y a de contrôles, plus les problèmes sont découverts. Mais ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'il y a des conséquences macro-économiques. Si l'on dépasse un certain écart financier à la suite de ces contrôles, on peut tomber dans l'erreur systémique. Ce qui veut dire que l'on perdrait toute l'enveloppe. 36,8 millions d'euros. Donc tout le monde devrait rembourser. Non seulement pour l'année 2019 mais aussi pour les précédentes" .


Des solutions ?

À l'issue de cette rencontre, sous proposition du président de l'Assemblée de Corse, la création d’une cellule tripartite entre l'ODARC, les Chambres de l'Agriculture et l'État à été votée à l'unanimité et constituée afin de travailler en urgence sur différentes points. 
Le président de la chambre d’agriculture de la Corse-du-Sud, ne pouvant être présent à la réunion, avait donné mandat à la Chambre régionale.