Corse Net Infos - Pure player corse

A la recherche du baptistère de San Ghjuva di Poghju di Tallà


le Mardi 24 Juin 2014 à 22:57

La chapelle Saint Jean-Baptiste de Poggio de Tallano n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Les fouilles archéologiques reprennent au sein de l’édifice afin de mettre au jour une cuve baptismale décrite en 1587 par Monseigneur Mascardi, visiteur apostolique.



 A la recherche du baptistère de San Ghjuva di Poghju di Tallà

Dans le cadre de la réalisation de l’aménagement hydroélectrique du Rizzanese, EDF et la commune de Sainte-Lucie de Tallano ont mis en place un projet de préservation et de valorisation du patrimoine culturel de la chapelle Saint Jean-Baptiste située à proximité de la conduite de l’ouvrage hydraulique, sous le contrôle scientifique et technique de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Corse(DRAC). 

Ce chef-d’œuvre d’architecture romane, datant du XII siècle, est classé au titre des Monuments historiques. La chapelle est située sur l’ancienne commune de Poggio-di-Tallà, aujourd’hui rattachée à la commune de Santa-Lucia-di-Tallà, dont elle est ainsi devenue la propriété. Elle a fait l’objet de travaux de restauration en 1982. 

 

Un diagnostic archéologique mené par l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) en 2012 à l’extérieur de l’édifice a révélé l’existence d’une sépulture qualifiée de « privilégiée ». Compte-tenu de l’intérêt scientifique de cette découverte, une fouille archéologique préventive a été entreprise ; elle a permis de découvrir un cimetière médiéval attribué grâce à la méthode du carbone 14 au début du XIVème siècle. Cette fouille a également précisé l’ensemble de la documentation scientifique sur l’église. 


Les recherches menées à travers différentes sources écrites laissent entrevoir la probable présence d’un baptistère datant au moins du XVIème siècle dans la nef. C’est pourquoi, une nouvelle opération de fouilles confiée à l’INRAP débute à l’intérieur de l’édifice.
Elle pourrait également révéler les
 aménagements liturgiques contemporains de l’édifice (XIIème siècle), la présence de nouvelles sépultures ainsi que les traces supposées d’un édifice antérieur.