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A Lisula, Presenza Paolina a réuni des universitaires pour parler d'écologie politique et résilience


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Mardi 17 Octobre 2023 à 14:50

Le cercle de réflexion Presenza Paolina, actif depuis 2017, a récemment organisé sa sixième Université Populaire au cinéma le Fogata de Lisula. Cet événement a réuni des experts tels que Thierry Dominici et Thibaut Dauphin de l'Université de Bordeaux, ainsi que Guillaume Rousseau de l'Université de Sherbrooke, pour discuter de l'écologie politique et de la résilience en Corse.



 
Pour la 6ème édition de ses Universités Populaires, le cercle de réflexion Presenza Paolina portait sur le thème de l'écologie politique et de la résilience corse. L'événement a rassemblé des universitaires renommés, notamment Thierry Dominici et Thibaut Dauphin de l'Université de Bordeaux, ainsi que Guillaume Rousseau de l'Université de Sherbrooke. "Notre cercle de réflexion s'adapte à l'actualité insulaire et a pour objectif de diffuser des connaissances pour éclairer des questionnements liés à la société corse." explique Raynald Amadei, responsable de l'organisation de l'événement, "Ces rencontres ont pour objectif de diffuser certaines connaissances pour amener aux raisonnements les plus justes possibles, selon les situations sociétales, pour essayer de défaire des nœuds. Nous en sommes à la 6ème" ajoute Amadei chargé de l'organisation de cette journée.
L'événement s'est déroulé en deux parties : d'abord, les intervenants ont présenté leurs études et réflexions sur l'écologie politique, puis des échanges entre le public et les intervenants ont clôturé la rencontre. Guillaume Rousseau, professeur de droit, a comparé la situation de la Corse à celle du Québec en termes d'autonomie et de compétences spécifiques. "Une des idées développées aujourd’hui est que lorsqu’il y a une décentralisation comme pour la Corse, l’idéal serait que chaque région ait des compétences liées à ses spécificités et à son identité. En Corse, il y a un fort lien entre le souci de l’environnement, le nationalisme, l’identité corse et les spécificités de l’île. Je pense qu’un bon statut d’autonomie pour la Corse doit tenir compte ça et doit s’assurer que la collectivité possède les compétences et les moyens de mettre en œuvres des politiques, notamment en matière d’environnement," explique-t-il.
A ses côtés, Thierry Dominici Maître de Conférences en science politique à l’université de Bordeaux, est revenu sur le panorama de l’écologie politique actuelle : "Presenza Paolina intervient chaque fois qu’on estime que la Corse a besoin d’éclairage. C’est notre 6ème éclairage.  Par cette réflexion, nous souhaitons amener à une vision plus lointaine" précise-t-il. Le conférencier a aussi présenté son étude intitulée "institutionnelle ou radiale, quelle écologie pour la Corse ?". Une réflexion qui rejoint de près celle de Thibaut Dauphin, docteur qualifié en science politique et en philosophie, de l’Université de Bordeaux. Chercheur spécialiste du XVIIIème siècle et notamment Pascal Paoli, qui lui a présenté le lien entre Pascal Paoli et l’écologie d’hier et d’aujourd’hui en proposant au public l’explication du paolisme à travers le prisme de l'éco-républicanisme. "Il y a un mélange dans ce personnage de Pascal Paoli. Il y a à la fois le personnage du Babbu di a Patria mais également celui d’une autre dimension, celui du Pascal Paoli républicain qui a tout de même embrassé la république française. Ce qui est le plus provocant c’est d’essayer d’explorer ce personnage. On retrouve dans la constitution, la reconnaissance de certaines institutions qui déjà à cette époque se chargeaient de protéger la terre commune. Ainsi, c’est cette partie de Paoli un peu déroutante que je souhaite explorer et qui pourrait éclairer les pistes pour le futur par au rapport de mémoire que l’on peut avoir de ce personnage emblématique" observe Thibaut Dauphin. 

Le but de cette réflexion est de contribuer à une vision plus éclairée de l'avenir de la Corse.