Des arbres, des herbes hautes, du vert à perte de vue. Un peu plus loin, un ruisseau vient rafraîchir les premières chaleurs de juin. Le bruit des oiseaux en toile de fond. Un havre de paix en pleine campagne, à une demi-heure d’Ajaccio. Seul bâtiment aux alentours, l’église de Tavaco qui surplombe le lieu. Reposant. « Pas pour moi ! » lance le Père Louis.
Huit hectares à réhabiliter
Et pour cause, depuis septembre dernier, il s’est donné la mission de réhabiliter cet immense terrain de huit hectares. Propriété de l’Église, il a été légué il y a une trentaine d’années par une généreuse donatrice de Vero, « à condition qu’il profite aux jeunes ». Mais voilà, depuis plus de dix ans, plus personne ne semblait s’en soucier. « Quand je suis arrivé et que j’ai vu qu’on avait ce terrain, je me suis dit qu’on ne pouvait pas le laisser à l’abandon » confie le Père Louis.
Un havre de paix pour les jeunes
Depuis lors, il n’a cessé de mobiliser les bonnes volontés pour transformer le vaste terrain et les quelques bâtiments délabrés qui s’y trouvent en havre de paix pour les jeunes. L’objectif, en faire un lieu d’accueil. Des bénévoles des paroisses environnantes, des parents d’élèves de Saint-Paul viennent régulièrement aider. Sans oublier les généreux donateurs, comme Leclerc et Indis, qui amènent leur pierre à l'édifice.
Le Père Louis lui-même ne se fait pas prier pour enfourcher la tondeuse. « J’ai passé deux jours à tondre l’herbe pour accueillir des jeunes des paroisses de la rive sud venus faire leur retraite de communion » lance t-il. Ce sont les premiers à dormir sur place. Ils ouvrent le bal d’une liste déjà bien remplie. « Dès cet été, neuf groupes de scouts viennent de Bastia, Lille, Paris ou encore Nantes pour camper ».
Le Père Louis lui-même ne se fait pas prier pour enfourcher la tondeuse. « J’ai passé deux jours à tondre l’herbe pour accueillir des jeunes des paroisses de la rive sud venus faire leur retraite de communion » lance t-il. Ce sont les premiers à dormir sur place. Ils ouvrent le bal d’une liste déjà bien remplie. « Dès cet été, neuf groupes de scouts viennent de Bastia, Lille, Paris ou encore Nantes pour camper ».
À l'ombre d'un arbre bicentenaire, ces jeunes des paroisses de la rive sud sont venus faire leur retraite de communion. Photo : Michel Luccioni
Des jardins partagés
Autre projet, des jardins partagés écoresponsables. « On met à disposition de chacun 200 à 300 mètres carrés. Les utilisateurs devront respecter certaines normes et donner une partie de la récolte à des associations ».
Enfin, des partenariats ont d’ores-et-déjà été noués avec les écoles primaires catholiques de la région afin que les élèves puissent venir découvrir la nature. « Nous avons aussi un projet avec l’Afpa pour préparer un enclos et y mettre deux chèvres naines et un âne. » Avec à terme, pourquoi pas, un projet de ferme pédagogique.
Enfin, des partenariats ont d’ores-et-déjà été noués avec les écoles primaires catholiques de la région afin que les élèves puissent venir découvrir la nature. « Nous avons aussi un projet avec l’Afpa pour préparer un enclos et y mettre deux chèvres naines et un âne. » Avec à terme, pourquoi pas, un projet de ferme pédagogique.
Relancer le scoutisme
Dernier défi pour le Père Louis : relancer le scoutisme, après vingt ans d’inactivité. « Nous voulons faire des camps d’été et des activités pendant l’année » précise t-il.