C’est au cœur du monde rural que l’on peut prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement. Au sein de cette nature magnifique, au sein de cette partie aux limites de la Castagniccia, les enfants apprennent tous les jours à préserver leur cadre de vie. A Monte, la classe unique, labellisée « Ecoscola » par le SYVADEC, réalise de nombreuses opérations pour réduire le volume de déchets ménagers. C’est en présence de Jean-François Mattei, le maire de Monte et vice-président du SYVADEC, Fabien Grisoni, responsable du service prévention des déchets à la Communauté de Communes de la Marana-Golo et Nadège Mary, conseillère municipale du village qu’un atelier intitulé « Maxi-déchets – Mini-déchets » a été conçu en deux groupes : le premier prenant son petit déjeuner avec un nombre imposant d’emballages, le second avec des emballages limités au strict minimum. L’enjeu était de démontrer l’aberration de produire une quantité folle de déchets. Un geste occasionné dès l’achat des produits de consommation journalière. Partenaire de l’opération et membre du SYVADEC, l’Intercommunalité de la Marana-Golo s’est investie dans ce projet éducatif : « Ecoscola comporte trois volets, la formation, le tri et la prévention. Sur ce dernier point, l’objectif est de sensibiliser les enfants à produire moins de déchets selon les comportements que nous avons et selon ce que nous mangeons. Nous allons maintenant renouveler l’initiative dans les écoles de Biguglia, Borgo et Lucciana.» a souligné Fabien Grisoni.
C’est aussi sur le travail effectué tout au long de l’année par les enfants de Monte que l’accent a été porté. En effet, Ecoscola est aussi un moyen d’apprendre le Corse en y intégrant une locution propre à l’environnement tout en réduisant évidemment la part des déchets de l’école. Sur l’année, l’école de Monte a produit 427 kilogrammes de déchets dont 372 kg ont été recyclés. Pour Jean-Mattei : « C’est important de soutenir Ecoscola car nous allons passer au tri à la source. Si l’on veut initier une démarche sur le long terme, il faut commencer par les écoles. Plusieurs générations n’ont pas appris à trier car cela n’était pas dans les mœurs, aujourd’hui, cela doit faire partie de l’éducation de nos enfants. » Mais rien de tout cela ne serait possible sans l’engouement et l’enthousiasme du corps professoral : « Les enfants ont déjà gagné un concours sur la création d’un Totem autour des emballages. Je ne fais que prendre la suite de ce qui avait été mis en œuvre par l’ancien maître. Nous avons axé notre travail sur les emballages qui représentent le plus important volume de déchets. Cela sensibilise ensuite les parents au tri et il y a des enfants qui sont touchés au point d’être très vigilants quant à cette pratique au sein de leur domicile. Il y a une base de connaissances qui commence à se construire même chez les plus petits. » indique Marine Maltese, leur professeure.
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