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« Oui à l’égalité des droits ! Non au passe-droit » : Les professionnels du littoral invoquent l’égalité dans l’occupation du domaine public maritime


Jean-Camille Pomier le Jeudi 23 Mai 2019 à 21:06

Ce jeudi 23 mai, à l’aube de la saison touristique, une vingtaine des professionnels du littoral de Corse du Sud s’est rassemblée sur les pontons privés de l’hôtel Sofitel à Porticcio pour dénoncer l’“injustice” face à la réparation des autorisations, accordées à certains grands groupes, mais refusées à la plupart des établissements qu’ils représentent. 



Photos Michel Luccioni
Photos Michel Luccioni

Nouvel acte ce jeudi des collectifs de professionnels du littoral. Rn début d’après-midi  une vingtaine de personnes s’est rassemblée sur les pontons privés de l’hôtel Sofitel à Porticcio pour dénoncer la disparité de traitement et réclamer à la préfète de Corse l’égalité dans l’occupation du domaine public maritime. César Filippi, hôtelier à Porto-Vecchio et membre du collectif des paillotiers de l'Extrême- Sud dénoncé que  « les restrictions qui ont été faites à des professionnels qui tiennent des paillotes depuis bientôt 40 ans ne sont pas le même pour tout le monde. » 

En amenant la presse sur le ponton en béton de ce fameux hôtel de la famille Dassault « nous vous montrons que la loi n’est pas la même pour tout le monde. À situation juridique et géographique égale, il y a deux décisions différentes. Et Madame la Préfète refuse de s’expliquer, car elle ne veut pas faire “du cas par cas”. Elle nous invite à faire des recours, alors que les premiers recours ont été envoyés avec accusé de réception depuis le 13 avril. ».

 

Un autre exemple porté par les professionnels en colère c’est celui du ClubMed qui a demandé 2740 mètres d’AOT, pourtant en contradiction lui aussi avec le PADDUC, a  qui a reçu une réponse favorable de la part de la préfète, et a donc le droit d’exploiter le littoral comme les autres années. 

 

« La préfète - continue Filippi - revient sur le terrain juridique pour expliquer cette acceptation en nous disant qu’ils n’ont jamais eu de dépassements, mais ne nous répond pas quand nous lui demandons de nous fournir les PV de contrôle et de surface. ».

 

Comment ils ont pu obtenir de telles autorisations ?

 

« Nous sommes curieux de savoir comment ils ont pu obtenir de telles autorisations alors que de notre côté nous n’avons même plus le droit d’installer des transats sur les plages.

 

Samedi place aux transats 

 

« Nous n’allons pas attendre plus longtemps, la saison a commencé et des gens ont été privés de leurs outils de travail. À partir de samedi nous installerons les 24 AOT qui ont été refusés en Corse du Sud. Quitte à nous exposer aux foudres de la loi et de la justice. » 

 

Les professionnels demandent principalement des explications de la part de la préfète, « qui est restée jusqu’à aujourd'hui muette ». C’est donc un sentiment d’injustice qui pousse les paillotiers à saisir publiquement les instances de l’état et reprendre leurs activités malgré le refus de la préfecture.

 




Reçus à l'Assemblée de Corse

Joseph Colobani, Cesar Filippi et une délégation des professionnels du tourisme ont été reçus cet après midi à l'Assemblée de Corse par le président Jean-Guy Talamoni, , pour chercher une solution durable à cette affaire.
Dans la soirée ils devraient rencontrer aussi le président de l'exécutif Gilles Simeoni.
La réunion est toujours en cours.