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Contrôle des aides européennes en Corse : pour "la juste reconnaissance de la spécificité de nos agricultures"


MBC le Mardi 22 Octobre 2019 à 16:31

Dans un communiqué les députés Jean-Félix Acquaviva Paul-André Colombani et Michel Castellani, députés Pè a Corsica, apportent leur soutien aux agriculteurs, à l’ODARC, aux syndicats, aux chambres d’agriculture, et à leurs représentants dans les craintes fondées qu'ils manifestent et ils s'engagent à réunir rapidement les députés des territoires méditerranéens afin de fédérer les forces pour atteindre "la juste reconnaissance de la spécificité de nos agricultures".



Le communiqué

Contrôle des aides européennes en Corse : pour "la juste reconnaissance de la spécificité de nos agricultures"
"La remise en cause caricaturale des surfaces dites « peu productives » sur le plan agricole, la manière raide et négative avec laquelle se réalisent les contrôles, sans vérification contradictoire sur le terrain, et le blocage immédiat des paiements avant même la résolution concrète des problématiques individuelles des agriculteurs, ne peuvent qu’emporter la sévère réprobation de la part de responsables politiques dignes de ce nom qui entendent défendre l’intérêt général de la Corse.  

Cette manière de procéder est néfaste et met à mal non seulement l’agriculture Corse, mais tout un pan de la vie économique et sociale des territoires de montagne de l’île.

Plus globalement, ne pas considérer des espaces pastoraux traditionnels productifs comme étant éligibles aux aides européennes, c’est, par nature, remettre en cause l’histoire des pratiques et systèmes productifs ancestraux, et donc, toute une culture multi-séculaire.


A ce stade, s’il convient de contrôler les aides européennes en Corse comme dans tout territoire qui en bénéficie et de s'assurer de leur conjonction avec une réalité d'élevage et de production, il convient également, d’une part, de créer les conditions de discernement du « bon grain de l’ivraie » et d’autre part, de ne pas supprimer purement et simplement les espaces pastoraux spécifiques, propres aux territoires méditerranéens, qui sont la source de productions typées et authentiques viables.

Aussi, nous apportons, dans ce contexte, tout notre soutien aux agriculteurs, à l’ODARC, aux syndicats, aux chambres d’agriculture, et à leurs représentants dans les craintes fondées qu'ils manifestent.

En tant que députés « Pè a Corsica » et au sein du groupe « Libertés et Territoires », nous prendrons rapidement l’initiative de réunir les députés des territoires méditerranéens soumis aux mêmes remises en cause, afin de fédérer les forces pour atteindre la juste reconnaissance de la spécificité de nos agricultures.

 

 

Il s’agit de faire en sorte que l’Etat défende sérieusement l’agriculture méditerranéenne avec la Commission européenne dans le cadre des contrôles actuels mais aussi et surtout, au travers des négociations liées à la future PAC. A cet effet, il faut enfin trouver un accord pérenne et légitime sur la codification des espaces pastoraux traditionnels et les activités auxquelles ceux-ci se rattachent.

Pour l’heure, la concertation rapide entre l’Etat, la CdC et les Chambres d’agriculture doit prévaloir, pour donner une solide perspective d’espoir pour l’agriculture Corse, les acteurs et les territoires qui en vivent. Il faut impérativement sortir de la logique conflictuelle et construire ce chemin."