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Corse : les surveillants pénitentiaires en grève ce jeudi


Livia Santana le Jeudi 17 Février 2022 à 17:00

Les surveillants pénitentiaires du centre de détention de Borgo, d'Ajaccio et de Casabianda ont rejoint, l'appel de grève nationale de l'intersyndicale UFAP-UNSA Justice, CGT Pénitentiaire et du Syndicat Pénitentiaire des surveillants (SPS), ce jeudi 17 février. Les gardiens de l'île, s'indignent d'une nouvelle grille indiciaire considérée comme "basse" et d'une fusion des grades qui mènerait à une perte financière.



La grève nationale a été suivie en Corse
La grève nationale a été suivie en Corse
Il était 6 heures ce jeudi matin 17 février quand une trentaine de gardiens du centre pénitentiaire de Borgo, révoltés, ont allumé des palettes de bois devant l’entrée de l’établissement. Comme aux Baumettes à Marseille ou à Nanterre en région parisienne, les surveillants du syndicat carcéral Ufap de la prison d'Ajaccio, de Borgo, bientôt rejoints par ceux du centre pénitentiaire de Casabianda (Aléria) , répondaient à l’appel de grève nationale lancé par l'intersyndicale UFAP-UNSA Justice, CGT Pénitentiaire et du Syndicat Pénitentiaire des surveillants (SPS).
 
Les employés du milieu carcérale ont manifesté contre le projet d'une nouvelle grille indiciaire sur laquelle seront indexés les salaires. Ce projet avait été présenté par le Garde des Sceaux ce lundi 14 février lors d'une réunion avec l'intersyndicale. Lors de ces échanges, Eric Dupont-Moretti avait écarté la demande d’une hausse des salaires et de la bonification d’une année d’ancienneté, accordée pour tous les agents de catégorie C de la fonction publique. « La revalorisation accordée est trop faible, selon l’échelon c’est entre 8 euros et 130,140 euros pour les mieux lotis », s’indigne Maxime Coustie, représentant Ufap pour la Corse. Le projet prévoit aussi l’espacement de l’évolution de carrière. « Jusqu’à présent on évoluait tous les deux ans, à présent cela passerait entre deux ans et demi et trois ans ce qui financièrement nous imputera », s’indigne le bureau local de la CGT pénitentiaire de Borgo qui tient à rappeler que « la vie est plus chère en Corse, augmenter les salaires ce ne serait  pas négligeable »
 
Un métier pénible
 
Si la validation de ce projet semble inconcevable pour les surveillants insulaires, c’est aussi parce qu’ils exercent un « travail pénible ». « Nous travaillons la nuit, les week-ends, en portant depuis peu des gilets pare-balles qui pèsent quatre kilos… on ne comprend pas pourquoi nous ne sommes pas soutenus par notre ministère », poursuit le bureau local de la CGT pénitentiaire de Borgo. Un jeune surveillant à l’école touche 1 200 euros par mois, en moyenne, un gardien, selon l’ancienneté, est rémunéré 1700 euros. Concernant les primes, un dimanche ou un jour férié est payé 17€ de plus, 13€ pour du travail de nuit. De ce fait, l’intersyndicale demande rapidement l’ouverture de négociations pour fixer un indice correspondant à leurs revendications. 
 
En Corse, le piquet de grève a été levé sur le coup de 9 heures.