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Josiane Chevalier aux maires de Corse : « la peur doit changer de camp »


Rémi Di Caro le Lundi 30 Septembre 2019 à 13:41

Ce lundi 30 septembre, de nombreux maires se sont réunis à l’appel de Josiane Chevalier, Préfète de Corse pour une conférence des élus qui avait comme thème principal leur sécurité.
François Ravier, Préfet de Haute-Corse, les deux Procureurs des Tribunals de Grande Instance en fonction sur l'île, le Procureur Général de Bastia, Franck Rastoul, le député Jean-Felix Acquaviva et les deux Présidentes des associations de maires de Haute-Corse et Corse-du-Sud ont débattu de façon commune sur la sécurité des maires sur le territoire insulaire et des protocoles à mettre en place pour éclaircir et fluidifier des situations qui se révèlent parfois complexes.



Ce débat, qui s'est déroulé dans les locaux de la Sécurité Civile de Corte, fait suite à un échange entre Josiane Chevalier, Préfète de Corse, et Joselyne Fazi, Présidente de l'association des maires de Corse-du-Sud. Si la tenue de cette journée était déjà dans les petits papiers, la mort de Jean Michel, Maire de Signes (Var), en Août dernier, alors qu'il empêchait un fourgon de déverser du gravat au bord la route s'est révélée comme un électrochoc auprès des instances. Toutes les problématiques qui impactent les 360 communes de Corse, et donc leur maire respectif, ont été abordées durant cette matinée d'échanges : urbanisme, dépôts sauvages, divagation animale, stupéfiants, lutte contre proliférations des armes, nuisances sonores et autant d'autres thématiques pour lesquels des propositions de mesures nouvelles ont été exposées, tout en rapellant les dispositifs déjà existants.

Pour la Préfète de Corse, "on ne peut pas laisser croire que l'État est muet. Nous avons entendu la solitude des maires, et nous avons tous notre part de responsabilité" a-t-elle indiquée, tout en indiquant "qu'il ne faut pas être défaitiste". "Nous sommes là pour mettre en place des solutions concrètes et les faire remonter au niveau national".

Un constat partagé par Anne-Marie Natali, Vice-Présidente de l'association des maire de Haute-Corse, qui a insisté sur "le souhait de travailler avec les services de l'État" en se justifiant par le constat "d'une société corse que l'on pensait épargnée, mais qui, aujourd'hui, ressemble en de nombreux points à beaucoup d'autres régions", et qui pour conclure a réaffirmé le besoin d'un "État protecteur et simplificateur".

Pour son homologue de Corse-du-Sud, "il n'est pas question de se monter les uns contre les autres, mais plutôt travailler main dans la main, et montrer que les maires ne sont plus seuls".

E
nfin, Franck Rastoul, Procureur Générale de Bastia, "qui reçoit chaque année 12 000 procès" a indiqué qu'il n'y "avait pas de petits dossiers à traiter" mais surtout "une volonté de libérer la parole des maires, et répondre à leurs inquiétudes en apportant des réponses pénales les plus fermes possibles" aux infractions signalées.

À noter que durant les jours à venir, des groupes de travail devront se pencher sur les nombreux sujets exposés afin de se réunir à la fin du mois d'octobre pour commencer à mettre en place des solutions adéquates.