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Convergence : Un nouveau think thank économique qui veut changer les choses en Corse


Nicole Mari le Mercredi 10 Juillet 2019 à 20:49

C’est par communiqué qu’un groupe d’entrepreneurs a annoncé la création de Convergence qui se présente comme le premier think thank indépendant, apolitique et au service du développement socio- économique de la Corse. Estimant que l’île a droit au bonheur et qu’elle appartient « à ceux qui la font », ceux qui « refusent l’assistanat et le sous-développement », ses créateurs tirent à boulets rouges sur les élus, les Nationalistes, l’Etat, les associations de défense de l’environnement, le PADDUC… Ils prônent une économie éco-compatible basée sur le tourisme et l’initiative privée et appellent les Corse à les rejoindre pour changer les choses.



Convergence : Un nouveau think thank économique qui veut changer les choses en Corse
Voici le communiqué :
 
«  Créé à l’initiative d’un groupe d'entrepreneurs, Convergence se positionne comme le premier think tank indépendant et apolitique au service du développement socio- économique de la Corse
 
La Corse a droit au bonheur.
 
La Corse appartient à ceux qui la font.
Elle n’est pas le monopole de ceux qui parlent en son nom, depuis trop longtemps.
Elle appartient à ces centaines de milliers de femmes et d’hommes qui se battent pour elle, qui travaillent pour elle et qui entreprennent pour elle.
Elle appartient à ses agriculteurs, à ses éleveurs, à ses vignerons, à ses fromagers, a ses apiculteurs, à ses producteurs d’huiles essentielles, à ses oléiculteurs. A ceux qui luttent pour maintenir une activité économique en milieu rural. A ceux qui cultivent sa terre, pour en valoriser les richesses et les terroirs.
Elle appartient à ses chefs d’entreprise, à ses hôteliers, à ses restaurateurs, à ses commerçants, à ses startupers, à ses artisans qui construisent son patrimoine de leurs mains. A ceux qui développent son économie.
Elle appartient à ses créateurs, à ses chanteurs, à ses artistes qui exportent sa culture aux quatre coins de la planète.
Elle appartient à ses retraités, à ses anciens, qui devraient pouvoir profiter d’un développement économique qu’ils ont tellement espérés.
Elle appartient à tous ceux qui ont une vision pour elle. A tous ceux qui veulent que son avenir soit pensé, et non subi. A tous ceux qui veulent son développement, et redoutent sa stagnation. Ou, pire, sa régression. A tous ceux qui ne veulent plus que leurs enfants partent sur le continent, sans espoir de retour.
« Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu’on fait contre le destin qui nous est imposé », disait Albert Camus. La Corse a droit au bonheur.
 
Une Corse qui refuse l’assistanat et le sous-développement
 
Nous rêvons à une Corse heureuse, qui ne soit ni un musée, ni une réserve indienne, ni un parc d’attractions.
 
Nous refusons de tout attendre de l’Etat. Nous n’acceptons pas que la moitié de notre PIB soit fait d’argent public. Nous n’acceptons pas que la culture de la place et du piston supplante l’esprit d’entreprise.
 
La commande publique est épuisée. Il appartient maintenant aux élus et à leurs services de fixer un cadre et des règles permettant à l’investissement privé de prendre le relais. En associant à la réflexion ceux qui travaillent, ceux qui créent de l’emploi et des richesses. Ceux qui ont fait leurs preuves. Ceux qui savent prendre des risques et les assumer, sans rien coûter aux autres.
Nous disons que la Corse est une terre d’opportunités, une île d’entrepreneurs, où l’initiative privée a toute sa place. La France a atteint le nombre record de 90 millions de visiteurs étrangers par an. C’est la première destination de voyage au monde. Notre île est l’une des plus belles de la planète. Le tourisme est donc une carte décisive à jouer pour notre avenir. Mais qu’en faisons-nous ? Tous les pays du monde, toutes les régions de France qui ont un potentiel touristique cherchent à l'améliorer, à le développer, à le valoriser, à faire en sorte que les visiteurs puissent venir le plus facilement possible, tout au long de l’année. Tous les pays et toutes les régions du monde... sauf la Corse.
 
En Corse, le transport est cher et il ne fonctionne véritablement que pendant « la » saison, soit quelques semaines par an. Cette concentration sur une courte période multiplie les nuisances pour les habitants et les touristes. Elle ne profite ni aux Corses ni aux entreprises, ni à la qualité de service, ni à l’environnement. Nous manquons aussi d’équipements structurants, La Corse est la seule région d'Europe à subir un tel sous-développement. Alors qu’elle a un potentiel exceptionnel.
 
Et quand on apprend que nous sommes la région la plus pauvre de France, alors que la vie y est chère, que les salaires dans le privé sont aussi les plus bas, comment est-il possible de ne pas considérer la situation absurde ? Car sans création de richesses, pas de redistribution...
 
Pourquoi ne pas assumer le choix de la qualité, à l’opposé d’un tout tourisme prédateur, pour la Corse ? Première industrie non-délocalisable au monde, le tourisme permet à tous les secteurs d’activité de prospérer au même rythme, en produisant des richesses humaines, des parcours gratifiants, des savoir-faire valorisés et un paysage entretenu. Tout ce dont la Corse a besoin pour assurer son avenir.
 
Une Corse à léconomie éco-compatible
Notre conviction est qu’il faut promouvoir un tourisme et un développement en accord avec la nature et non contre-nature.
 
Mais la vision passéiste du tourisme entretenue par les associations « écologistes » corses, qui rêvent d’une Corse mise sous cloche et faite d’interdits, nous conduit dans le mur. Au nom de quoi ces associations, absolument minoritaires, peuvent- elles se réclamer de l’intérêt général, alors qu’elles nuisent tous les jours au développement durable de la Corse? Quel est l’avenir d’un territoire qui condamne ses enfants à s’expatrier pour trouver un travail ?
 
L’initiative du PADDUC a donné l’impression, à travers une « grande concertation citoyenne », qu’un projet de développement cohérent allait voir le jour. Mais la promesse n’a pas été tenue.
La rédaction finale du PADDUC n’a tenu compte ni des avis des acteurs locaux, ni des réalités du terrain. Le résultat est là. Depuis sa mise en place, le développement économique de l’île est bloqué par un document approximatif, bâclé, qui ne fait pas moins de... 3600 pages !
Des parkings, des zones rocheuses et mêmes des parcelles en plein centre des villages ont été classées en « espaces stratégiques agricoles ». Soutenir le PADDUC dans sa forme actuelle tout en souhaitant un développement durable est impossible.
 
Comment développer l’économie en Corse, quand même les vignerons ne peuvent plus construire de caves ? Quand les éleveurs ne peuvent plus bâtir d’abris pour leurs bêtes ni de fromageries ? Quand les Corses ne peuvent plus édifier de maison sur leurs terrains familiaux, dans leur propre village, en respectant leur mode traditionnel d’habitation ? Sans même oser parler de construire des golfs ou des hôtels.
 
Une Corse du dialogue
 
Un document cohérent et abouti permettrait, bien sûr, de réguler la construction de résidences secondaires. Mais il autoriserait également un jeune entrepreneur à construire son outil de travail, et à un médecin de bâtir son cabinet médical en milieu rural.
Alors qu’aujourd’hui, on n’a même pas tenu compte des établissements existants en bord de mer avant d’établir le classement des plages. Pour arriver au triste résultat que tout le monde connait : une économie balnéaire anéantie, une image déplorable de la Corse, des relations toxiques entres élus de la CdC et l’Etat... Tout cela avec un début de saison catastrophique et une fréquentation en chute libre au mois de mai.
 
Pourquoi ne pas chercher des solutions de compromis qui garantissent à la fois le dynamisme économique et le profond respect de notre formidable patrimoine, naturel et architectural ?
Aujourd’hui, la Corse se retrouve coincée entre le marteau de l’Etat et l’enclume nationaliste, entre la dureté des uns et l’idéologie des autres.
 
L’Etat, qui sait s’affranchir des règles quand cela lui semble nécessaire, devient intransigeant dès qu’il s’agit de la Corse. Prise dans un carcan de règles incompréhensibles que personne n’a le courage de lever, l’initiative privée se meurt, faute d’être encouragée.
Notre Île mérite mieux que ces querelles politiciennes, qui condamnent nos attentes et nos espoirs.
 
Il n’est pas un sujet – déchets, transports, précarité, emploi, économie, investissements structurants, AOT – dont la gestion ne suggère cette question terrible : combien de temps allons-nous encore subir un sombre destin improvisé par des incompétents à la vue basse ?
 
La Corse a une singularité que nous ne savons pas exploiter. Elle appelle, donc, un développement singulier.
 
Nous venons de créer une association dédiée à cet objectif : la Convergence Œuvrant à la Réconciliation de notre Société avec son Economie (CORSE).
La Convergence n’est ni un parti politique, ni un mouvement qui présenterait des candidats aux élections.
Nous sommes des femmes et des hommes qui voulons obtenir des changements concrets, ici et maintenant.
Nous sommes la convergence des bonnes volontés déterminées à influencer l’avenir de notre île avec passion et conviction.
Rejoignez-nous !
A travers nos entreprises et leurs salariés, cette association représente déjà plusieurs milliers de personnes. Nous serons rapidement plusieurs dizaines de milliers pour peser, pour réfléchir, pour accompagner et n’ayons pas peur des mots : pour influencer !
A nous d’agir ! ».
 
 
Le Conseil d’administration :
Président : Pierre-Olivier Milanini, Architecte – Extrême Sud
Trésorière : Virginie Mayard, Directrice dʼHôtel – Conca dʼOro
Secrétaire : Jonathan Juste
– Eleveur et Producteur de Charcuterie - Castagniccia
Nicolas Allegrini : Professionnel du Nautisme – Balagne
Frédéric Campana : Dirigeant d’entreprise – Région Cortenaise
Jean-Baptiste De Peretti : Vigneron – Plaine de Figari
Joseph Fondacci : Hôtelier – Balagne

Nicolas Stromboni : Caviste – Région Ajaccienne