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Stéphane Le Foll achève sa visite en Corse-du-Sud


le Samedi 14 Février 2015 à 01:40

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a achevé, vendredi, sa visite de deux jours en Corse. Après la Haute-Corse jeudi, il s’est donc attelé à venir visiter deux exploitations de la région ajaccienne. A cette occasion il a déclaré officiellement que le fonds de roulement de la Chambre d’Agriculture de Corse-du-Sud ne serait pas prélevé



Stéphane Le Foll achève sa visite en Corse-du-Sud
Après Cambia et San Lurenzu, le ministre de l’Agriculture a pris la direction de la Corse-du-Sud au deuxième jour de son déplacement sur l’île. Achevant une visite ministérielle visant à répondre aux appels des éleveurs insulaires, Stéphane Le Foll a rallié la région ajaccienne afin d’y visiter deux exploitations : le GAEC Celli sur la commune de Sarrola Carcopino, puis l’exploitation de Serena Fortune à Pisciatello.
 
Présents sur place, le président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, mais aussi le président de l’Exécutif, Paul Giacobbi, le député-maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli et le maire de la commune de Sarrola, Alexandre Sarrola, ont accompagné le ministre dans la découverte des exploitations, afin de mieux appréhender la réalité du terrain. Avant que tous ne se réunissent dans un moment de convivialité afin de goûter les produits fabriqués sur le domaine.
 
A noter qu’au cours de ces visites, Stéphane Le Foll a entendu annoncer officiellement que le fonds de roulement de la Chambre d’Agriculture de Corse-du-Sud ne sera pas prélevé, et que parallèlement à cela, le fonds de péréquation, lui, sera versé.
 
Des annonces qui ont semblé faire mouche chez le président de la Chambre d’Agriculture de Corse-du-Sud, Stéphane Paquet, qui a de facto exprimé sa satisfaction, tant ces déclarations étaient capitales pour la Chambre : « C’était primordial pour nous car, on le savait, le fonds de roulement était fictif, et si on continuait dans ce sens, la Chambre d’Agriculture était obligée de licencier entre 12 et 14 personnes. Le versement du fonds de péréquation va, quant à lui, nous servir à constituer notre fond de roulement », a-t-il ainsi déclaré.
Quant aux problèmes ayant attrait aux aides de la Politique Agricole Commune, il voit là aussi un commencement de résolution : «  Aujourd’hui, on a eu des garanties concernant l’éligibilité des surfaces, c’est à dire les chênaies et les châtaigneraies sont reconnues et sont admissibles, un pour un, sans coefficient de pondération, avec un taux d’admissibilité de 100% ».
Mais pour autant, le président de la Chambre d’Agriculture entend garder la tête froide : « Globalement on est satisfait, il y a eu quelques bonnes nouvelles qui ont été annoncées, mais on est encore loin du compte, il reste beaucoup à faire. On espère que d’autres annonces vont suivre car on a pas encore toutes les garanties que l’on voudrait ».

Le bilan du ministre

A l’heure de quitter la Corse, Stéphane Le Foll a dressé le bilan de ces deux jours passés sur le territoire insulaire :
« Je suis venu voir les enjeux et les projets qu’il y avait sur ce territoire, comment on pouvait les soutenir, assurer le développement. Je suis aussi venu annoncer un certain nombre de choses pour les Chambres d’Agriculture, et puis valider les choix qu’on avait fait sur la Politique Agricole Commune.
Le bilan est d’abord de considérer qu’il y a du potentiel, c’est la première chose que je retiens de ce déplacement. Deuxièmement, il y a aussi des sujets qu’il va falloir continuer à travailler. Je pense qu’il y a des potentialités, des débouchés, des capacités qui sont offertes à l’agriculture corse, et aux agriculteurs corses à condition de rester extrêmement clair sur les engagements. Et aussi il faut, et cela est un sujet qui m’a frappé, faire bien comprendre aux agriculteurs qu’ils ont intérêt à travailler collectivement : il faut être capable de porter des projets, et pour le faire il faut avoir des stratégies collectives ».

Manon PERELLI