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Jean-Baptiste Pierazzi (GFCA) : "Le derby est peut-être le match idéal pour nous relancer"


Philippe Peraut le Jeudi 1 Novembre 2018 à 15:45

Treize janvier 2014. Soit bientôt cinq ans que l’emblématique capitaine de l’ACA n’a plus foulé la pelouse de son stade fétiche. Cinq ans, le temps pour JB Pierazzi de vivre son rêve de gosse en poursuivant sa carrière aux Etats Unis (San José Earthquakes) avant une courte aventure au Paris FC et à Chypre et un fort désir de rentrer au pays. En juin dernier, l’opportunité de jouer en Corse se présente avec le GFCA. Un choix qui séduit JB pour un nouveau parcours en « rouge et bleu », cette fois. Il sera un acteur bien particulier, ce vendredi à Timizolu où il va retrouver son ancien club. Celui qui l’a révélé...



(Photo Michel Luccioni)
(Photo Michel Luccioni)


- JB, tu fais ton grand retour à Timizolu vendredi après cinq ans d’absence. Mais dans le camp d’en face. Que cela t’inspire-t-il ?
- Le fait de jouer un derby est quelque chose d’important pour un joueur corse. Qui plus est un derby entre deux clubs ajacciens. Mais là, pour avoir joué quatorze saisons à l’ACA, ce sera vraiment particulier. J’ai toujours suivi le club, même quand j’étais loin, aux USA, j’ai toujours beaucoup d’amis. Je ne m’attendais pas à revenir dans la peau de l’équipe adverse. Mais tout cela, c’est, bien sûr, avant le match. Cela fait partie de la vie d’un footballeur professionnel. Je porte aujourd’hui les couleurs du Gazelec et je compte bien témoigner toute la confiance que les dirigeants ont placée en moi en m’y faisant signer en juin dernier. Je suis un compétiteur et je rentrerai sur le terrain pour gagner.

-Tu as évoqué la confiance. C’est justement ce qu’il manque actuellement au GFCA. Comment y remédier ?
- Ce n’est pas évident. Nous avions fait un très bon début de saison. Aujourd’hui, on est dans le dur, la moindre erreur se paie cash, les joueurs n’osent plus. Il faut un déclic et cela passe nécessairement par le fait de prendre des points. On ne peut pas avoir perdu notre football en cinq matchs. Et justement, le derby est peut-être la rencontre idéale pour nous relancer.

- Tu étais absent depuis un mois. Comment te sens-tu avant ce derby ?
- Je suis à court de compétition et ce ne sera pas évident de tenir durant 90 minutes. Je risque, à un moment donné, d’être un peu cramé mais je vais tout donner pour que l’on réalise une belle performance.

- Connais-tu l’ACA version 2018-2019 ?
- Yohan Cavalli et  François-Joseph Sollacaro sont les deux seuls joueurs avec lesquels j’ai joué à l’ACA. J’ai croisé Yo avec la Squadra Corsa. Ce sera particulier de l’avoir en face de moi au cours de ce match.

- Quatre corses dans le groupe de l’ACA, autant du côté du Gaz, la plupart ajacciens, un  parfum spécifique pour ce derby ?
- C’est toujours particulier quand on est issu de la ville, de jouer pour ses couleurs, que l’on évolue au Gaz ou à l’ACA. C’est aussi une grande fierté de voir tous ces jeunes qui pointent le bout de leur nez au niveau professionnel. Je pense à Matteo Tramoni ou Lucas Pellegrini, qui étaient trop jeunes quand j’évoluais à l’ACA, Thibaut Campanini, Julien Anziani ou Dumè Guidi chez nous au Gaz. D’autres arrivent derrière ils sont tout l’avenir du football corse et ajaccien. On est souvent décriés mais le résultat est là, nous avons de très bons jeunes, ils faut les défendre et surtout leur donner leur chance car ils ne déçoivent pas.

- Ajaccio-GFCA un vrai derby dans une ville de 70 000 habitants ?
- Je crois, au-delà des rivalités, que les Ajacciens minimisent le fait qu’une petite ville comme Ajaccio puisse abriter deux clubs pros. C’est tout simplement énorme. On est dans la cour des grands avec des clubs européens. Il faudrait que les gens puissent en avoir conscience et mesurent ce que cela représente en termes d’investissement, de travail au quotidien pour les dirigeants.