Santé : Les hôpitaux corses à la pointe de la mise en place du dossier patient régional

Les hôpitaux de Corse n’ont pas attendu la loi de modernisation du système de Santé pour travailler ensemble dans le domaine de l’informatisation. Ils se sont constitués en 2009 en groupement de coopération sanitaire pour mettre en synergie les systèmes d’information des 7 établissements de Corse. L’objectif était de construire un modèle unique afin de rechercher ensemble l’efficience des Système d’information, de permettre à tous les hôpitaux de l’île de mettre en œuvre les outils informatique, mais surtout de construire un dossier patient régional commun et partagé. Le choix informatique s’est porté, en 2013, sur la solution DxCare de MEDASYS.
 
Une démarche pilote
Les hôpitaux utilisant cette solution informatique ont choisi la Corse pour leur réunion annuelle avec notamment au programme : l’exposé de cette démarche de mutualisation. Ce sont, ainsi, 37 hôpitaux et 92 participants qui se sont retrouvés pendant deux jours à Porticcio afin de débattre sur ces sujets structurants pour la prise en charge des patients et être, en outre, éclairés par le travail des hôpitaux insulaires. Cette convergence s’inscrit pleinement dans la logique du projet médical partagé que doivent porter les Groupements hospitaliers de territoire (GHT). La démarche va, donc, au-delà des contraintes réglementaires puisque la Corse compte deux GHT. En Corse du Sud, les Centres hospitaliers de La Miséricorde, de Sartène et de Bonifacio. En Haute Corse, les Centres hospitaliers de Bastia, de Calvi, de Corte-Tattone. Une dérogation a été accordée au CH de Castelluccio pour 5 ans.
 
Un parcours de soin
La réunion de Porticcio a insisté sur le fait que la mise en œuvre d’un système d’information régional ne doit pas se limiter au rapprochement des systèmes d’informations hospitaliers, mais doit s’ouvrir à la gestion du parcours de soins des patients avec des outils communs de planification en amont ou en aval de l’hospitalisation. Les travaux vont, donc, évoluer vers les champs de la télésanté, de la communication avec les professionnels de santé de ville, les acteurs du secteur social et du médico-social (hospitalisation à domicile, réseaux, personnes en risque de perte d’autonomie, etc.). Pour que cette convergence soit réelle et efficiente, les participants ont expliqué qu’elle doit reposer sur une volonté stratégique partagée par l’ensemble des acteurs et être portée par les communautés médicales et soignantes dont l’organisation est la base de la réussite.