La commission qui a enquêté sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique française estime à 216 000 le nombre de victimes mineures de clercs et de religieux depuis 1950. Un chiffre accablant qui a généré une onde de choc qui secoue depuis une semaine la société dans son ensemble et qui est parvenue jusqu’en Corse. C’est pour en parler mais surtout proposer des solutions que Mgr François-Xavier Bustillo, évêque de Corse, avait convié la presse ce jeudi dans les locaux du diocèse à Ajaccio. Avec des mots durs et d’une grande sincérité, le religieux a commenté ces chiffres. « Un rapport, dit-il, très douloureux qui secoue notre vie de prêtre. Des « hommes du Sacré » ont abîmé des vies, c’est un tsunami d’émotions car des vies et des familles ont été ruinées. Le prêtre est un homme de Bien qui est là pour transmettre et véhiculer des valeurs et un message spirituel, il y a eu abus de confiance. On doit accueillir ce rapport avec humilité, honte et souffrance. »
Des mots durs à la suite desquels il sera question de trouver des solutions. Plus question désormais de pratiquer la politique de l’autruche. « On a trop longtemps déplacé le prêtre, ajoute l’Evêque, mais avec lui, on a déplacé le problème. Aujourd’hui, il est impératif de réagir. On s’est aperçu, en étudiant les dossiers des USA et de l’Australie, que l’Église commence enfin à écouter les victimes. »
LIRE AUSSI Abus sexuels dans l’Eglise : en Corse les langues se délient après le rapport Sauvé
Réparer la confiance, développer un comportement vrai, lucide, authentique mais aussi être en phase avec la société, tels seront les mots de Monseigneur Bustillo, une fois l’analyse de la situation effectuée. « Nous sommes des hommes de bien. Je suis venu en Corse pou écrire avec les prêtres d’ici, des pages de lumière. ». Pour restaurer la confiance au sein d’un diocèse qui semble, a priori peu touché en attendant, bien sûr, que la parole se libère, le nouvel évêque veut écouter et informer pour que « L’Église soit une maison sûre. Il faut donner les moyens d’une attitude juste et correcte. »
L'évêché de Corse a reçu un témoignage
Un premier fait remontant aux années soixante-dix aurait déjà été recensé dans l’île
À ce stade, l’aspect spirituel passera au second plan face à l’urgence d’une situation qui nécessite des réponses « profanes ». En premier lieu, la vocation et le recrutement. « On n’est pas là pour faire un casting ni chercher les purs et les parfaits mais donner, offrir ce que nous avons de meilleur. On s’aperçoit que le prêtre a une dimension humaine, il faudra soigner la formation, accompagner et déceler peut-être des pathologies affectives. Le prêtre doit s’insérer dans la société, avoir des amis et ne pas rester seul dans son coin... »
Il faut que la parole se libère
De manière, cette fois encore directe, il sera question de trouver des solutions concrètes au sein même du diocèse. « Il faut que la parole se libère ! On doit donner un signe fort à notre société. »
Première mesure, un numéro de téléphone dédié aux personnes touchées qui souhaitent s’exprimer. Un premier fait remontant aux années soixante-dix aurait déjà été recensé.
Une commission mise en place avant Noël
Mais Monseigneur Bustillo veut aller plus loin avec la mise en place, prochaine d’une commission, telle qu’il en existe déjà ailleurs, chargée de travailler en amont. « Avec des personnes compétentes telles que des juristes, pénalistes, psychiatres, psychologues, etc...À cet effet, le génie de la femme sera très utile. Elle perçoit des choses que nous, les hommes, ne sommes pas capables de percevoir. »
Une commission qui devrait être en place avant Noël. En souhaitant, d'ici là que la parole se libère.
Des mots durs à la suite desquels il sera question de trouver des solutions. Plus question désormais de pratiquer la politique de l’autruche. « On a trop longtemps déplacé le prêtre, ajoute l’Evêque, mais avec lui, on a déplacé le problème. Aujourd’hui, il est impératif de réagir. On s’est aperçu, en étudiant les dossiers des USA et de l’Australie, que l’Église commence enfin à écouter les victimes. »
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Réparer la confiance, développer un comportement vrai, lucide, authentique mais aussi être en phase avec la société, tels seront les mots de Monseigneur Bustillo, une fois l’analyse de la situation effectuée. « Nous sommes des hommes de bien. Je suis venu en Corse pou écrire avec les prêtres d’ici, des pages de lumière. ». Pour restaurer la confiance au sein d’un diocèse qui semble, a priori peu touché en attendant, bien sûr, que la parole se libère, le nouvel évêque veut écouter et informer pour que « L’Église soit une maison sûre. Il faut donner les moyens d’une attitude juste et correcte. »
L'évêché de Corse a reçu un témoignage
Un premier fait remontant aux années soixante-dix aurait déjà été recensé dans l’île
À ce stade, l’aspect spirituel passera au second plan face à l’urgence d’une situation qui nécessite des réponses « profanes ». En premier lieu, la vocation et le recrutement. « On n’est pas là pour faire un casting ni chercher les purs et les parfaits mais donner, offrir ce que nous avons de meilleur. On s’aperçoit que le prêtre a une dimension humaine, il faudra soigner la formation, accompagner et déceler peut-être des pathologies affectives. Le prêtre doit s’insérer dans la société, avoir des amis et ne pas rester seul dans son coin... »
Il faut que la parole se libère
De manière, cette fois encore directe, il sera question de trouver des solutions concrètes au sein même du diocèse. « Il faut que la parole se libère ! On doit donner un signe fort à notre société. »
Première mesure, un numéro de téléphone dédié aux personnes touchées qui souhaitent s’exprimer. Un premier fait remontant aux années soixante-dix aurait déjà été recensé.
Une commission mise en place avant Noël
Mais Monseigneur Bustillo veut aller plus loin avec la mise en place, prochaine d’une commission, telle qu’il en existe déjà ailleurs, chargée de travailler en amont. « Avec des personnes compétentes telles que des juristes, pénalistes, psychiatres, psychologues, etc...À cet effet, le génie de la femme sera très utile. Elle perçoit des choses que nous, les hommes, ne sommes pas capables de percevoir. »
Une commission qui devrait être en place avant Noël. En souhaitant, d'ici là que la parole se libère.