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Le nouveau préfet maritime de la Méditerranée en visite en Corse


Pierre BERETTI le Jeudi 3 Octobre 2019 à 18:36

Laurent Isnard, vice-amiral d’escadre et préfet maritime de Méditerranée s’est rendu sur l’île de beauté ce 3 octobre afin de visiter certains sites et rencontrer les acteurs locaux. Il s’est dit extrêmement soucieux de travailler avec la région et les collectivités pour garantir la sécurité en mer mais aussi pour préserver l’environnement en trouvant un équilibre entre protection et liberté.



(Photo : Michel Lucioni)
(Photo : Michel Lucioni)
Le vice-amiral d’escadre Laurent Isard s’est rendu en Corse en sa qualité de nouveau Préfet Maritime de la Méditerranée afin de rencontrer des acteurs locaux et de visiter quelques sites, comme celui de la base navale d’Aspretto et du sémaphore dans le Cap Corse.
A cette occasion, il a insisté sur la nécessité d’œuvrer durablement sur la préservation de l’environnement et la sécurité.

La Corse représente en effet 1000 km sur les 2000 km que le préfet doit surveiller. D’une part il doit notamment se porter garant de la sauvegarde des biens et des personnes ce qui représente environ 600 interventions par an sur l’île de beauté avec 1500 personnes concernées.
Par ailleurs, la Corse est au cœur de la zone Pelagos qui est basée sur un accord tripartite entre la France, l’Italie et la principauté de Monaco. Des exercices sont régulièrement organisés afin d’être efficaces rapidement en cas d’accident en mer. 
 
« En Corse, nous nous appuyons sur 7 sémaphores, du CROSS MED mais également 4 hélicoptères, a détaillé Laurent Isnard. Au-delà de ces mesures, nous anticipons dès l’annonce de tempête en mettant en place un remorqueur puissant près des côtés corses. Une patrouille régulière surveille également les côtes ainsi que des avions de patrouilles maritimes. Il y a des zones sensibles comme Bonifacio qui voit passer une dizaine de gros bâtiments et le canal de Corse avec une cinquantaine de navires par jour. Le trafic tend à se renforcer, il faut donc travailler à être au rendez-vous également. Il faut savoir aussi que 45% des eaux territoriales corses sont des zones protégées Natura 2000. Il faut donc trouver un équilibre entre le trafic maritime et la préservation de l’environnement. La question de la sauvegarde des posidonies par exemple est essentielle. Nous avons donc élaboré un règlement sur les mouillages que nous négocions avec les élus et les acteurs afin de stopper l’usage des ancres et chaines qui arrachent tout. Dans ce domaine, la Corse est pionnière et donc en avance sur d’autres régions sur la protection de son environnement ». 
 
Le préfet maritime a insisté sur la nécessité du travail collectif entre les services de l’État et les élus locaux pour mettre en place et faire appliquer une réglementation qui protègerait les côtes et la biodiversité marine tout en maintenant un juste équilibre pour accueillir les plaisanciers. Il faut parfois réajuster la réglementation sur certaines zones.

L’exemple de Scandola a été cité avec une interdiction le mouillage pour les gros bateaux qu’il faudra éventuellement étendre aux plus petits représentant tout de même des nuisances que ce soit au niveau des ancres mais aussi du bruit qui perturbe la faune marine.

Des pistes de réflexion sont donc proposées et devront être discutées avec les territoires concernés.