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Affaire des gîtes ruraux : Jacques Costa mis en examen pour prise illégale d'intérêts


Nicole Mari le Vendredi 1 Avril 2016 à 00:26

C’est la vingtième personne mise en examen dans l’affaire des gîtes ruraux qui secoue l’ex-Conseil général, aujourd’hui Conseil départemental, de la Haute-Corse. Jacques Costa, maire de Moltifao, président du parc naturel régional de Corse (PNRC), ancien conseiller général du canton de Moltifao et ancien vice-président du conseil général de la Haute-Corse, proche de Paul Giacobbi, vient d’être mis en examen pour « prise illégale d'intérêts » par le juge Thomas Meindl du pôle économique et financier de Bastia.



Jacques Costa, maire de Moltifao, président du parc naturel régional de Corse (PNRC) et ancien vice-président du conseil général de la Haute-Corse.
Jacques Costa, maire de Moltifao, président du parc naturel régional de Corse (PNRC) et ancien vice-président du conseil général de la Haute-Corse.
Après Paul Giacobbi, ex-président du Conseil général de Haute-Corse au moment des faits, et Pierre-Marie Mancini, maire de Costa et conseiller général du canton de l’île Rousse, c’est, donc, un nouvel élu, Jacques Costa, ex-conseiller général du canton de Moltifao, à être mis en examen dans l'enquête sur les détournements présumés de fonds publics du Conseil Général de Haute-Corse. Entendu jeudi par le juge Thomas Meindl, Jacques Costa est soupçonné, lorsqu'il siégeait à la commission du monde rural, d'avoir fait profiter sa belle-sœur d'une subvention publique accordée dans le cadre de la rénovation de gîtes ruraux. Il a été mis en examen pour prise illégale d'intérêts. Il nie l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, affirmant ne pas connaître la personne en question.

Dans cette affaire, plus de 400 000 € auraient été indûment octroyés à des collaborateurs et à des élus, maires et conseillers généraux, proches de l'ancien président du département, Paul Giacobbi, pendant les deux dernières années de sa mandature, de 2008 à 2010. Ces fonds publics, destinés initialement à la création ou la rénovation des gîtes ruraux en Haute-Corse, auraient, en fait, été utilisés pour financer des travaux privés. A ce jour, 20 personnes, dont douze bénéficiaires présumés et quatre fonctionnaires, ont, déjà, été mises en examen pour « détournement de fonds publics, escroquerie ou abus de biens sociaux ».
 
Le dossier d'instruction devrait être clos prochainement. Un procès en correctionnel pourrait se tenir en fin d’année ou au premier trimestre 2017.