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Autorisations d'occupation temporaire du littoral dans l’Extrême-Sud : le combat des paillotistes se poursuit


NF le Vendredi 3 Mai 2019 à 07:38

Les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse de Porto-Vecchio étaient pleins à craquer ce jeudi 2 mai. U culletivu di i prufissiunali di u litturali (CPL), qui ne compte pas se laisser faire, avait appelé au rassemblement pour protester contre les décisions de l’Etat de nier la demande d'AOT à 88 établissements, dont une quarantaine dans l’extreme sud.



Autorisations d'occupation temporaire du littoral dans l’Extrême-Sud : le combat des paillotistes se poursuit

Il y avait plus de 300 personne ce jeudi à la CCI de Porto Vecchio pour participer à la réunion du collectif des professionnels du littoral qui se bat pour « sauver l’économie touristique en situation de faiblesse » après le refus de renouvellement de l’autorisation d’occupation temporaire (A.O.T.) pour 88 des 400 établissements

 

L’auditoire était composé d’une large majorité de professionnels du littoral du sud corse et d’un certain nombre de personnalités du monde politique. Le modus vivendi : trouver un accord provisoire pour sauver les entreprises installées sur le littoral corse depuis des décennies.
 

Une piqûre de rappel.

 

Cette année, dite de transition « 400 demandes d'autorisation d'occupation temporaire du domaine public maritime ont été faites, 231 accordées, si le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC) n'est pas révisé, 84 autorisations, hors la loi cette année, disparaîtront en 2020, selon les quatre catégories de plages» avait précisé la préfète de région, Josiane Chevalier. « Sur ces demandes déposées cette année, 88 ont été refusées par les services de l’État, dont 70 en Corse-du-Sud. Pour l'heure, 88 paillotes se sont vu refuser leur autorisation d'occupation temporaire (AOT) ».

La vision de l’Etat sur l’activité économique du littoral : « La plage est un espace remarquable dans le cadre du PADDUC, aucune activité économique ne peut y voir le jour sur le domaine public ».

Selon l’avocat François Susini « Pour la saison 2019, il s'agit principalement des transats ou parasols dont les règles d'installation ont été redéfinies par le PADDUC. Il suffirait pour faire avancer le dossier des paillotes qu’il y ait une consultation juridique, mais l’Exécutif ne veut pas céder à la pression, il y a eu pourtant une tentative de réaction de l’Exécutif, à Corte, le 17 avril dernier ».

André d'Oriano, le président de la commission plage de l'UMIH  affirme rester « attentif aux problèmes « de tous ses collègues, « Rappelons que le tourisme est le moteur économique de l’île qui représente 30 % du PIB de la Corse. Si l’Etat s’en prend aux affaires des plages, c’est que l’historique est douloureux, que la gestion n’a pas été gérée de façon claire. Ne pas laisser la possibilité juridique d’exploiter les plages ; c’est s’attaquer au monde du travail, sur les 7 % du taux d’occupation que représente l’installation les paillotes en corse du sud».


César Filippi confirme qu’ « en intégrant la charte des socio-professionnels du tourisme, en étant exigeant sur les questions sanitaires, les professionnels veulent prouver qu’ils peuvent trouver un point d’équilibre entre protection du littoral et développement économique ».


La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi Corse (DIRECCTE) a reçu 400 suppressions d’emplois autant de licenciements qui menacent l’économie locale et les entreprises qui œuvrent pour le développement économique depuis des années afin de satisfaire une clientèle dont les besoins sont légitimes : « passer des vacances au soleil sous les parasols et bain de soleil pouvoir déjeuner ou dîner les pieds dans l’eau, etc » tel est la définition même du farniente si talentueusement offert par la Corse, en période estivale.

 

Marie-Antoinette Maupertuis, Conseillère exécutive en charge du tourisme avait affirmé "On nous demande de modifier le PADDUC avant l'été. Il n'est pas question de modifier le PADDUC en trois mois alors qu'on a mis des années pour le produire et le stabiliser. Il a été voté par les Corses, donc cela relève du pouvoir régalien, donc de l'Etat. Les AOT, c'est l'État."


La mobilisation - qui a été précédée par la signature massive d’une pétition de protestation - a été forte ce jeudi à Porto-Vecchio.
L’objectif de tous ?
Qu’une solution soit trouvée afin de garantir à ces établissements et leurs salariés une possibilité de rebondir !