Feli, solu in scena, accompagné de sa guitare sèche.
- Vous avez laissé le public choisir les titres de cet album anniversaire. N’est-ce pas frustrant ?
- Non ! Ce n’est pas frustrant du tout ! J’ai essayé de choisir des titres et je me suis aperçu qu’il était très difficile de choisir 23 chansons qui ne correspondraient, peut-être, pas à l’attente du public. J’ai, donc, décidé de faire appel à lui, via les réseaux sociaux. J’ai reçu de très nombreuses réponses. Les 23 titres anciens figurant sur le double CD sont une sélection de toutes ces réponses.
- Parmi ces réponses, certaines, qui sont des tubes, sont attendues, mais d’autres vous ont-elles surpris ?
- Dans pratiquement toutes les réponses, j’ai retrouvé les tubes incontournables comme Quand’è tù balli, À voline più, Golu, O cari… et d’autres titres inattendus comme Di stu paese. Je ne m’attendais pas à voir en tête de liste cette chanson qui a plus de 20 ans ! C’est toujours surprenant, mais c’est la majorité qui a emporté le choix !
- Pourquoi avoir rajouté 2 titres inédits à ce Best off ?
- Pour un chanteur, faire un Best off est, là vraiment, un peu frustrant. Ce sont les disquaires corses qui m’ont un peu forcé la main. Le public, même s’il est demandeur, a déjà entendu ces chansons. Mettre 2 inédits valorise le Best off et offre, en même temps, un cadeau. Nous avons, également, voulu que le double CD soit vendu au prix d’un seul CD pour donner un goût de fête à cet anniversaire.
- Ces 2 inédits ne sont pas anodins. Que représentent-ils pour vous ?
- L’un des titres A Casinca est lié à l’endroit où je suis né et où je vis depuis 47 ans. L’auteur des textes, avec qui je travaille, Ghjuvan Teramu Rocchi, est, aussi, un Casincais. Cette chanson est un hommage à cette microrégion qui, d’une manière ou d’une autre, nous a aidés pendant tout ce temps à faire notre travail de créativité. L’idée, je dois le dire, vient de José Giansily, président de la communauté des communes, qui nous a demandé d’écrire une chanson pour le site de la communauté des communes de Casinca.
- Comment est né : Ci campanu i mei ?
- Ce titre est une façon de dire que si la Corse est qualifiée comme très belle du littoral à l’intérieur et si le monde entier nous envie cette beauté, il ne faut pas oublier qu’il y a des gens qui vivent sur cette terre. Si j’ai réussi à faire carrière pendant 25 ans, c’est grâce aux miens. Ci campù u mo populu et a Corsica un hè micca sola chè a bellezza di i so siti, ma ghjé dino ghjente chì ci travaglià è ci allevà i so figlioli et chì a face campà.
- L’album compte, aussi, 7 nouvelles versions de titres anciens ou de tubes. Pourquoi avoir préféré ces versions en live ?
- Les chansons, la mélodie et le texte ne changent pas. Ces titres, comme Golu ou Dà mi tù, ont déjà fait l’objet d’arrangements originaux, mais nous avons décidé de les extraire de l’enregistrement de la dernière tournée A di ti. Ils ont, donc, été enregistrés en public avec des arrangements nouveaux, complètements différents.
- Autre nouveauté : vous avez choisi de vous produire seul en scène pour fêter cet anniversaire. Pourquoi ?
- C’est une décision qui n’a pas été facile à prendre. Pendant 25 ans, je n’ai jamais fait de concert solo sur scène, sauf quelques petites apparitions pour des associations caritatives lors de soirées pour le cancer, le Téléthon, le Sida… où il est difficile de déplacer tout un staff avec tous les problèmes techniques que ça peut engendrer. Depuis longtemps, grâce ou à cause de ces apparitions, je reçois des demandes pour faire une tournée, un concert ou un album tout seul avec ma guitare. J’ai toujours pensé que chanter seul, c’était bien pour deux ou trois chansons, mais qu’un concert entier lasserait le public. Puis, les demandes se sont faites de plus en plus fortes. Finalement, pour fêter ces 25 ans, je me suis dit : Pourquoi pas ! Pourquoi ne pas me retrouver tout seul avec le public comme si nous étions dans une pièce ensemble.
- Même dans une grande salle, comme le théâtre de Bastia ?
- Oui. Nous serons au théâtre à Bastia ou à l’espace Diamant à Ajaccio comme si nous étions dans une pièce de maison. La tournée de cet été se fera de la même façon. Sans beaucoup d’artifices, mais avec quelques surprises et un environnement technique précis parce que j’aime bien le côté Music Hall. Je me suis rendu compte que j’avais la matière au niveau chansons pour ce type de concert.
- Avez-vous été obligé de refaire les arrangements de certaines musiques pour les jouer seul, sur une simple guitare ?
- Je compose, depuis toujours, à la guitare. Aussi, il est relativement facile d’accompagner la plupart de mes chansons avec une guitare sèche. Elles n’ont pas besoin d’autres artifices, même si ma passion est de construire un environnement musical avec des arrangements et divers instruments.
- Chanterez-vous les titres du Best Off ?
- Oui. Je chanterai les 23 chansons du Best Off choisies par le public, mais aussi d’autres qui ont été choisies par certains et que j’avais perdues de vue. Je ne pensais pas qu’elles pourraient resurgir, un jour, comme ça, et qu’elles étaient restées dans la mémoire du public. Je veux que ces concerts soient une fête, une rencontre pour fêter mes 25 ans de carrière.
- Vous retrouver tout seul en scène pendant 2 heures, n’est-ce pas un challenge ?
- Je ne le vois pas comme ça ! J’espère et je suis même pratiquement sûr que chaque concert va être un moment de communion avec le public. Cette communion existe quand on est entouré d’un orchestre, mais ce n’est pas la même chose. Se produire en solo demande énormément de travail et bien plus de préparation personnelle parce qu’un orchestre fait les intros et les plages musicales, les nuances… L’œil du public part à gauche sur le guitariste, à droite sur l’accordéon, au milieu sur le percussionniste… ses oreilles sont attirées par plusieurs sons… Là, il aura le regard et l’oreille fixés sur moi. Mais je n’ai pas trouvé de meilleure manière de fêter cet anniversaire et d’être avec mon public.
- Est-ce aussi une manière de le remercier ?
- Oui. Ce public s’est construit en 25 ans. Quand j’ai débuté, il y avait 20 ou 25 personnes pour m’écouter. Depuis, mon audience s’est élargie. Ces concerts solo sont une récompense, à la fois, pour lui et pour moi.
Propos recueillis par Nicole MARI
Lien pour le clip des 25 ans de Feli : youtube Ci campanu i mei
- Non ! Ce n’est pas frustrant du tout ! J’ai essayé de choisir des titres et je me suis aperçu qu’il était très difficile de choisir 23 chansons qui ne correspondraient, peut-être, pas à l’attente du public. J’ai, donc, décidé de faire appel à lui, via les réseaux sociaux. J’ai reçu de très nombreuses réponses. Les 23 titres anciens figurant sur le double CD sont une sélection de toutes ces réponses.
- Parmi ces réponses, certaines, qui sont des tubes, sont attendues, mais d’autres vous ont-elles surpris ?
- Dans pratiquement toutes les réponses, j’ai retrouvé les tubes incontournables comme Quand’è tù balli, À voline più, Golu, O cari… et d’autres titres inattendus comme Di stu paese. Je ne m’attendais pas à voir en tête de liste cette chanson qui a plus de 20 ans ! C’est toujours surprenant, mais c’est la majorité qui a emporté le choix !
- Pourquoi avoir rajouté 2 titres inédits à ce Best off ?
- Pour un chanteur, faire un Best off est, là vraiment, un peu frustrant. Ce sont les disquaires corses qui m’ont un peu forcé la main. Le public, même s’il est demandeur, a déjà entendu ces chansons. Mettre 2 inédits valorise le Best off et offre, en même temps, un cadeau. Nous avons, également, voulu que le double CD soit vendu au prix d’un seul CD pour donner un goût de fête à cet anniversaire.
- Ces 2 inédits ne sont pas anodins. Que représentent-ils pour vous ?
- L’un des titres A Casinca est lié à l’endroit où je suis né et où je vis depuis 47 ans. L’auteur des textes, avec qui je travaille, Ghjuvan Teramu Rocchi, est, aussi, un Casincais. Cette chanson est un hommage à cette microrégion qui, d’une manière ou d’une autre, nous a aidés pendant tout ce temps à faire notre travail de créativité. L’idée, je dois le dire, vient de José Giansily, président de la communauté des communes, qui nous a demandé d’écrire une chanson pour le site de la communauté des communes de Casinca.
- Comment est né : Ci campanu i mei ?
- Ce titre est une façon de dire que si la Corse est qualifiée comme très belle du littoral à l’intérieur et si le monde entier nous envie cette beauté, il ne faut pas oublier qu’il y a des gens qui vivent sur cette terre. Si j’ai réussi à faire carrière pendant 25 ans, c’est grâce aux miens. Ci campù u mo populu et a Corsica un hè micca sola chè a bellezza di i so siti, ma ghjé dino ghjente chì ci travaglià è ci allevà i so figlioli et chì a face campà.
- L’album compte, aussi, 7 nouvelles versions de titres anciens ou de tubes. Pourquoi avoir préféré ces versions en live ?
- Les chansons, la mélodie et le texte ne changent pas. Ces titres, comme Golu ou Dà mi tù, ont déjà fait l’objet d’arrangements originaux, mais nous avons décidé de les extraire de l’enregistrement de la dernière tournée A di ti. Ils ont, donc, été enregistrés en public avec des arrangements nouveaux, complètements différents.
- Autre nouveauté : vous avez choisi de vous produire seul en scène pour fêter cet anniversaire. Pourquoi ?
- C’est une décision qui n’a pas été facile à prendre. Pendant 25 ans, je n’ai jamais fait de concert solo sur scène, sauf quelques petites apparitions pour des associations caritatives lors de soirées pour le cancer, le Téléthon, le Sida… où il est difficile de déplacer tout un staff avec tous les problèmes techniques que ça peut engendrer. Depuis longtemps, grâce ou à cause de ces apparitions, je reçois des demandes pour faire une tournée, un concert ou un album tout seul avec ma guitare. J’ai toujours pensé que chanter seul, c’était bien pour deux ou trois chansons, mais qu’un concert entier lasserait le public. Puis, les demandes se sont faites de plus en plus fortes. Finalement, pour fêter ces 25 ans, je me suis dit : Pourquoi pas ! Pourquoi ne pas me retrouver tout seul avec le public comme si nous étions dans une pièce ensemble.
- Même dans une grande salle, comme le théâtre de Bastia ?
- Oui. Nous serons au théâtre à Bastia ou à l’espace Diamant à Ajaccio comme si nous étions dans une pièce de maison. La tournée de cet été se fera de la même façon. Sans beaucoup d’artifices, mais avec quelques surprises et un environnement technique précis parce que j’aime bien le côté Music Hall. Je me suis rendu compte que j’avais la matière au niveau chansons pour ce type de concert.
- Avez-vous été obligé de refaire les arrangements de certaines musiques pour les jouer seul, sur une simple guitare ?
- Je compose, depuis toujours, à la guitare. Aussi, il est relativement facile d’accompagner la plupart de mes chansons avec une guitare sèche. Elles n’ont pas besoin d’autres artifices, même si ma passion est de construire un environnement musical avec des arrangements et divers instruments.
- Chanterez-vous les titres du Best Off ?
- Oui. Je chanterai les 23 chansons du Best Off choisies par le public, mais aussi d’autres qui ont été choisies par certains et que j’avais perdues de vue. Je ne pensais pas qu’elles pourraient resurgir, un jour, comme ça, et qu’elles étaient restées dans la mémoire du public. Je veux que ces concerts soient une fête, une rencontre pour fêter mes 25 ans de carrière.
- Vous retrouver tout seul en scène pendant 2 heures, n’est-ce pas un challenge ?
- Je ne le vois pas comme ça ! J’espère et je suis même pratiquement sûr que chaque concert va être un moment de communion avec le public. Cette communion existe quand on est entouré d’un orchestre, mais ce n’est pas la même chose. Se produire en solo demande énormément de travail et bien plus de préparation personnelle parce qu’un orchestre fait les intros et les plages musicales, les nuances… L’œil du public part à gauche sur le guitariste, à droite sur l’accordéon, au milieu sur le percussionniste… ses oreilles sont attirées par plusieurs sons… Là, il aura le regard et l’oreille fixés sur moi. Mais je n’ai pas trouvé de meilleure manière de fêter cet anniversaire et d’être avec mon public.
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