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Visite d'Éric Dupond-Moretti en Corse : pour le PNC "un déplacement qui interroge"


La rédaction le Jeudi 22 Septembre 2022 à 18:40

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, qui fut jadis l’un des avocats d’Yvan Colonna, a entamé à Ajaccio ce jeudi puis Bastia vendredi sa première visite en Corse en tant que membre du gouvernement. Attendu sur un certain nombre de dossiers, le garde des Sceaux a déclaré à la presse qu'il ne s'exprimera pas sur l'assassinat d'Yvan Colonna, sur la situation de Petru Alessandri et d'Alain Ferrandi, ni plus globalement sur la question des prisonniers politiques.
Cette annonce a immédiatement fait réagir les différents partis nationalistes. Dans un communiqué rendu public en fin d'après-midi le PNC "s'interroge" sur la nature du déplacement ministériel et souhaite que des réponses "fermes et claires" soient rapidement apportées à la "quête de vérité sur l’assassinat d’Yvan Colonna et les dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire, ainsi que la libération tant attendue d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri."



Le communiqué

Durant deux jours, Éric Dupond-Moretti, Ministre de la Justice, est en Corse pour visiter le Tribunal Judiciaire d’Aiacciu et participer à l’audience d’installation de la nouvelle Présidente de la Cour d’Appel de Bastia.

Alors que le dialogue est de nouveau ouvert, entre la Corse et Paris, ce déplacement interroge. Notre quête de vérité sur l’assassinat d’Yvan Colonna et les dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire, ainsi que la libération tant attendue d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri commandent, tout particulièrement, que soient apportées au plus tôt des réponses fermes et claires.

D’autres sujets, tels que l’inscription au FIJAIT, ou les procédures de recouvrement des amendes, doivent également être repris.

Aussi le répétons nous avec force : le processus engagé ne saurait s’exonérer d’une part essentielle à nos yeux et aux yeux de très nombreux corses, nationalistes ou non ; à savoir la libération de l’ensemble des prisonniers politiques, de façon à tourner la page d’un demi-siècle de conflits et de drames.

Cette visite ressemble donc, dans un contexte ouvert et propice à l’espoir, à un rendez-vous manqué. Puisse-t-il ne pas gâcher la perspective d’avenir et de paix à laquelle, toutes et tous, nous adhérons avec force.