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VIDEO - Environ 100 personnes à Bastia pour la journée d’action interprofessionnelle


Philippe Jammes le Jeudi 4 Février 2021 à 12:03

A l’appel de la CGT de la Haute-Corse et du Parti Communiste, une centaine de manifestants, dont une poignée de Gilets Jaunes, s’est rassemblée jeudi matin devant la préfecture à Bastia.



 « Nous sommes là pour dénoncer la précarité grandissante, la remise en cause de nos acquis sociaux ou encore le gel des salaires » expliquait sur place Charles Casabianca de la CGT Haute-Corse. «L'année 2020 est marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.  Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. La CGT continue et continuera de les combattre. Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté. Les gagnants sont bien toujours les mêmes et les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôts. Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires. Pourtant, c’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.  La ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du Smic en dessous de 1 % pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €. Il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles  On sent aujourd’hui une crispation de la population sur les questions de salaires, de retraites, les suppressions de postes qui touchent tous les services. On s’aperçoit de la hausse grandissante de la précarité. On vit dans une période où les riches s’enrichissent et où les pauvres s’appauvrissent. C’est une mobilisation aussi bien dans le public que dans le privé».


Du coté du Parti Communiste, Michel Stefani, secrétaire régional du parti en Corse,  ne cachait sa colère sur les inégalités sur notre île : «La question du pouvoir d’achat, particulièrement en Corse, se pose alors que le consortium des patrons corses responsable de la cherté de la vie capte l’essentiel des aides publics et des réfactions de TVA au détriment des consommateurs. Il faut cibler la relance en direction de l’investissement public, des services publics, des petits commerçants et artisans, de la jeunesse, des travailleurs précarisés de celles et ceux particulièrement touchés par les effets induits de la crise sanitaire. Nous sommes aujourd’hui dans la rue pour faire avancer dans le rassemblement des forces populaires les légitimes revendications formulées par les organisations syndicales. Il faut prendre l’argent là où il est, c’est-à-dire là où les grosses entreprises, le système financier, les gros actionnaires sont gavées de dividendes. Ce que nous voyons aujourd’hui dans le pays est quelque chose d’effarant de ce point de vue ».


CNI a recueilli leur point de vue