Corse Net Infos - Pure player corse
Corse Net Infos Corse Net Infos

CorseNetInfos


Università di Corsica : un nouveau cursus en Ingénierie Agronome au Paoli Tech


David Ravier le Dimanche 4 Février 2024 à 11:34

Cette nouvelle spécialisation se focalisera sur les enjeux environnementaux et climatiques de demain, afin de répondre au mieux aux problématiques liées au changement climatique que rencontreront la Corse et le reste de la Méditerranée dans les prochaines décennies.



Crédit photo: Paoli Tech, l’école d’ingénieurs de l’Université de Corse.
Crédit photo: Paoli Tech, l’école d’ingénieurs de l’Université de Corse.

Ces dernières années, la demande d’ingénieurs agronomes n’a fait qu’augmenter sur l’île, aussi bien du côté d’institutions que d’entreprises privées, raison pour la laquelle une nouvelle spécialisation d’ingénierie fera son apparition dans l’enseignement supérieur corse. L’école d’ingénieur Paoli Tech, qui dépend de l’université de Corse à Corte, ouvrira en septembre 2024 une spécialité d’ingénieur en agronomie, tournée en priorité vers les défis environnementaux et climatiques que rencontreront les territoires méditerranéens à l’avenir. 

 

Ouverture des inscriptions le 18 mars

« Nous avons eu un retour de la part des acteurs locaux qui exprimaient un besoin en formation dans ce domaine. L’idée, c’est donc d’aller vers une montée en compétence des étudiants et des professionnels en agronomie », indique Michaël Mercier-Finidori, le directeur de l’école d’ingénieur Paoli Tech. Cette formation, validée par le Commission des titres d’ingénieur (CTI), est accessible à partir d’un bac+2 en passant par une classe préparatoire d’école d’ingénieur, un bachelor universitaire de technologie (BUT) ou par une licence Sciences de la vie. En tant qu’école publique rattachée à l’université de Corse, les frais d’inscription sont gratuits pour les boursiers et reviennent à 600€ par an pour les non boursiers. Pour sa première promotion, Paoli Tech acceptera 15 élèves dans le cursus, mais à terme, « l’idée serait d’avoir entre 20 et 25 étudiants, précise le directeur de l’école. Le but, c’est d’être en phase avec les attentes des recruteurs, et de ne pas inonder le marché avec trop d’ingénieurs agronomes ». L'inscription pour ce cursus débutera lundi 18 mars sur la plateforme E-candidat, accessible depuis le site de l’université de Corse. Concrètement, cette formation d’ingénieur agronome vise à renouveler les connaissances dans le domaine, en axant principalement sur les enjeux liés au changement climatique que rencontrera la Corse dans les prochaines années, « que ce soit pour la problématique de l’eau, la gestion de la température, du climat, de la géographie ou de la géologie de notre sol », souligne le directeur, qui met également en avant le fait « qu’iI y aura sûrement des choses que l’on pourrait répliquer ailleurs ou, à l’inverse, utiliser des solutions qui viennent d’ailleurs pour pouvoir les appliquer ici ». Si la Corse reste le principal champ d’action des études agronomiques de ce cursus, ce dernier a vocation à s’étendre à tous les pays du pourtour méditerranéen, qui feront face à des problèmes similaires. 

 

 

C’est d’ailleurs en deuxième année que les futurs ingénieurs pourront appliquer concrètement ce qu’ils ont appris en cours. Dans le cadre de leur étude, ils seront amenés à effectuer des stages et des semestres d’études à l’étranger. Si pour l’heure, les partenariats sont en cours de finalisation, Michaël Mercier-Finidori assure les liens déjà noués avec la Sicile ou la Grèce dans le cadre de sa spécialité ingénieur énergétique pourront également être utilisés par les ingénieurs agronomes. D’ailleurs, Paoli Tech espère étendre ses échanges d’étudiants vers d’autres destinations comme le Maroc ou la Sardaigne pour accentuer l’approche méditerranéenne de ce cursus. « Le cursus est tourné vers les Corses, mais aussi vers l’extérieur, où les étudiants internationaux ont aussi leur place. Avec ce programme d’ingénieur agronome, nous voulons amener les étudiants à être capables de s’adapter à leur environnement, précise Michaël Mercier-Finidori. Bien sûr, ils auront des connaissances dans le domaine qu’ils étudieront, mais nous leur donnerons également toutes les clés pour qu’ils puissent d’adapter à d’autres spécialités qui ont des besoins plus spécifiques ».