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"Uber-coke" à Ajaccio : deux ans de prison pour une jeune revendeuse récidiviste


VL le Vendredi 11 Avril 2025 à 18:29

Interpellée en flagrant délit de livraison de cocaïne, une jeune femme d’une vingtaine d’années a été condamnée à deux ans d’emprisonnement par le tribunal correctionnel d’Ajaccio. Elle revendait de la drogue via des messageries cryptées et livrait à domicile, selon un mode opératoire inspiré des plateformes de livraison.



Photo d'illustration
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Le tribunal correctionnel d’Ajaccio a condamné, ce jeudi 10 avril, une jeune femme d’une vingtaine d’années à deux ans d’emprisonnement ferme. Elle comparaissait en comparution immédiate pour des faits de transport, offre ou cession et acquisition de produits stupéfiants, après avoir été interpellée trois jours plus tôt à Ajaccio, en pleine livraison de cocaïne.

Selon les éléments communiqués par le procureur de la République d'Ajaccio Nicolas Septe, la prévenue livrait la drogue à la demande, comme on commanderait un repas sur une application selon une pratique surnommée “Uber-coke”.

L’interpellation, menée le 7 avril par les enquêteurs de la Direction interdépartementale de la police nationale de la Corse-du-Sud, a permis de retrouver sur elle des bonbonnes de cocaïne prêtes à la revente, pour un poids total d’environ 20 grammes. En garde à vue, la jeune femme a reconnu les faits et expliqué qu’elle avait recours à la vente de stupéfiants pour compléter ses revenus : son emploi ne lui permettant pas, selon ses déclarations, de subvenir à ses besoins quotidiens.

Déjà connue de la justice et en situation de récidive légale, elle a été condamnée à un an de prison, peine assortie de la révocation d’un précédent sursis d’un an. Elle effectuera donc deux ans d’emprisonnement à la maison d’arrêt de Borgo. Le tribunal a également ordonné la confiscation d’environ 1 500 euros en liquide, saisis lors d’une perquisition, somme correspondant au produit présumé de son activité de revente sur une semaine.

Dans son communiqué, le procureur Nicolas Septe a souligné « le travail accompli par les services de police judiciaire d’Ajaccio », estimant que cette affaire démontre que les trafics de type « uber-coke » peuvent faire l’objet d’enquêtes rapides et conduire à l’incarcération de ceux qui pensent pouvoir gagner de l’argent facile en revendant de la drogue.