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"Sur le bout des langues" : Quand le français était minoritaire en France


C.-V. M le Mardi 9 Juin 2020 à 21:35

"Sur le bout des langes", c'est le titre de l'excellente chronique que notre confrère de l'Express Michel Feltin-Palas publie sur sa lettre d'information gratuite. Rédacteur en chef de "L'Express", défenseur de la diversité linguistique dont le parti pris transparait dans "Sur le bout des langues", une lettre d'information hebdomadaire gratuite dont il a la responsabilité, il avait été l'invité en novembre dernier de "Ragiunate" organisés par Praticalingua à Bastia.



Michel Feltin-Palas rédacteur en chef de "L'Express",
Michel Feltin-Palas rédacteur en chef de "L'Express",
Pour la première fois dans l'Histoire, tous les Français ou presque parlent français. Un événement souvent négligé alors qu'il marque une étape fondamentale pour un pays qui, jusqu'alors, avait toujours été multilingue.
Je suis désolé de commencer cet article par des lignes susceptibles de heurter les publics sensibles mais, vous le savez, les journalistes ont pour seul guide la Vérité. Or donc, voici les faits, dans leur nue brutalité : tout au long de son histoire, la France a été un pays plurilingue.
 

Ça va ? Tout le monde a survécu ? Je poursuis donc. Cela peut surprendre aujourd'hui, mais c'est ainsi : le français a longtemps été minoritaire en France. Au départ, il n'était pratiqué que sur un minuscule territoire. Pour simplifier : l'actuelle Ile-de-France, l'Orléanais et le sud de la Picardie. Et encore, je résume : avant le Xe siècle, les rois de France parlaient francique et les lettrés communiquaient en latin. Hugues Capet, en 987, a été le tout premier monarque de langue maternelle française et à ne plus comprendre le germanique.
Il faudra des siècles, quasiment un millénaire, pour que le dialecte du pouvoir parvienne à dominer l'ensemble du territoire correspondant à la France actuelle, Longtemps, très longtemps, la population utilisera au quotidien d'autres langues. Dans quelle proportion ? On en est réduit aux estimations, surtout pour les périodes les plus anciennes, mais voici quelques chiffres qui permettront de fixer les idées. Selon les linguistes et les historiens, la part de francophones aurait été de :
Lire la suite de l'article de Michel Feltin-Palas ici https://bit.ly/37cLgWM

 
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