- Comment est intervenue votre nomination à la tête de France Bleu RCFM ?
- Je suis une enfant de la radio et je suis notamment passé par RCI, comme beaucoup d’anciens journalistes corses, dans les années 80. La radio a toujours été présente dans ma vie, et toutes ces années au sein de ce média m’ont permis d’apprendre beaucoup de ce métier. J’ai débuté là-bas du côté de Bastia et même si cela peut paraître fou, j’ai toujours su au fond de moi que je reviendrais, à un moment donné dans une radio. J'ai donc tout naturellement postulé lorsque j'ai appris que le poste de directeur de RCFM était vacant après le départ de Paul Biondi.
- Vous avez beaucoup voyagé lors de votre riche carrière…
- Je suis très fière de toutes les rencontres et de toutes les expériences que j’ai pu vivre au quotidien durant ma vie. Comme je vous l’ai dit, j’ai débuté réellement ma carrière au milieu des années 80, avec RCI, et puis il y a eu, après cela, l’agence de presse que j’ai créé et toutes ces collaborations avec TF1 ou Canal +. Après, il y a de très bons souvenirs ici en Corse avec le lancement de Via Stella en 2007. Ce n’est pas banal une création de chaînes ! J’ai également passé des années extraordinaires à Wallis et Futuna où j’ai eu la chance de pouvoir chapeauter à la fois les antennes TV, radio et numérique sur cette île. Cela a été un vrai déchirement de partir après 4 années fantastiques sur le plan humain. J’ai ensuite été directrice des programmes de France O avant d’être nommée directrice régionale de France 3 Occitanie.
- C’était une volonté de votre part de revenir exercer en Corse après toutes ces expériences ?
- Oui c’est certain que j’y ai toujours pensé. La vie a fait qu’aujourd’hui, je suis devenue grand-mère et que forcément, on ne voit plus les choses de la même manière. Je n’avais pas envie de passer à côté de toutes aussi belles choses, au niveau familial par exemple. Et puis, en Corse, nous avons une actualité très riche, au plan politique, culturel, associatif ou sportif. Il y a tant de choses à faire, à dire et à raconter !
- Que retenez-vous de toutes ces années passées dans le giron du réseau France 3 ?
- J’ai envie de vous dire que c’était la belle époque ! J’ai passé une grande partie de ma carrière au sein de France 3, c’est vrai, mais si je devais ne citer qu’une expérience c’est forcément e lancement de Via Stella, qui restera un moment fort, gravé en moi. C’est quelque chose qui a nécessité beaucoup de travail, et beaucoup de nuits blanches. Je me rappelle encore de l’enthousiasme de toutes nos équipes pour réussir ce lancement et ces débuts, c’était quelque chose. Je compare souvent ce métier à une équipe de football où l’individu est important, mais sans le travail collectif de toute une équipe, cela ne peut pas marcher. Tout le monde a sa place, et tout le monde a un rôle important à jouer. C’est ce que nous avions réussi à faire tous ensemble. Je suis une femme qui adore les challenges. Je suis très calme et très posée au niveau boulot, mais j’aime bien quand cela bouge, et j’adore ce genre de défis.
- Quels sont ceux qui vous attendent au niveau de votre poste en tant que directrice de France Bleu RCFM ?
- J’ai envie de vous dire que cela ne se voit peut-être pas au premier coup d’œil, car nous sommes une radio très écoutée et appréciée des Corses. Mais justement, le plus dur c’est d’y rester tout en donnant un second souffle et un coup de jeune. Il ne faut pas que nous nous endormions sur nos lauriers et ronronner. Il y a des nouveaux défis qui nous attendent et il ne va pas falloir les rater. Le traitement de l’actualité et la proximité sont des marqueurs forts de notre identité, , mais il va falloir donner encore plus de clés à nos auditeurs pour mieux comprendre ce qui se passe autour de nous. Il va falloir donner encore plus qu’avant la parole à tout le monde et de faire vivre le débat démocratique.
- Quelles vont être vos priorités dans les prochaines semaines ?
- Notre challenge va être d’entamer ce virage qui nous attend avec le départ de nombreux cadres de la radio avec le départ d’animateurs comme Jean-Pierre Acquaviva ou Jean-Paul Luciani et l’intégration de tous ces nouveaux jeunes journalistes au sein de notre équipe. Il va falloir donner de la confiance à ceux qui sont appelés à les remplacer, car ils sont l’avenir de la radio. Nous allons travailler tous ensemble pour poursuivre notre mission d’information, mais aussi pour renforcer le lien social ou encore mettre en avant notre patrimoine culturel. Il y a encore tant de choses à mettre en place, que ce défi s’annonce passionnant.
- Le virage numérique est primordial…
- Bien entendu. Le réseau France Bleu a commencé sa mue, , mais les réseaux sociaux, le numérique et la production de contenu sont devenus un enjeu primordial. C’est un support qu’on ne peut pas négliger, et d’ailleurs, c’est un axe de développement pour nous, afin d’aller élargir notre public et aller chercher ces jeunes. Il va falloir leur parler et leur expliquer qu’ils peuvent trouver chez nous la bonne information en trouvant les bons codes pour qu’ils nous écoutent .
- Quelles nouveautés à attendre pour la prochaine grille de rentrée ?
- Il y aura du changement ou plutôt des nouveautés à partir du mois d’octobre. J’ai été nommée officiellement à la tête de France Bleu RCFM, le 11 juillet dernier, et nous sommes donc en train de travailler dessus. Nous allons nous appuyer sur os fondamentaux en donnant des éclairages plus importants à certaines thématiques. Nous allons prendre, par exemple, des questions que l’on peut entendre sur notre « Forum des auditeurs » et les traiter par une émission grand format pour bien et mieux expliquer certains sujets, qui ne sont pas toujours bien compris du grand public. Nous allons également continuer à mettre en avant une émission que j’apprécie particulièrement, « O Sgiò Merre ». Ce rendez-vous qui permet de découvrir nos politiques avec une posture différente, et rend cette fonction, plus humaine, rencontre un fort succès auprès de nos auditeurs. Nous allons également renforcer notre traitement de l’actualité sportive, avec un rendez-vous quotidien, en plus de l’émission dominicale. Le Sport fait partie de notre ADN et doit le demeurer.
- Aujourd’hui, comment se porte France Bleu RCFM ?
- Vous savez, au cours de ma carrière, je me suis rendu compte de l’importance et du rôle de plus en plus important des médias de proximité. Avant, nous n’étions tous que des correspondants de grands médias nationaux. Aujourd’hui, on se rend compte que l’information de proximité est celle qui intéresse en priorité les Français. Le réseau France Bleu doit son succès au fait qu’il bénéficie d’une implantation au plus près des Français. Nous avons pu observer la place et la force de ce réseau lors des dernières élections, par exemple. C’est encore plus vrai qu’il y en a 30 ans, car la réalité du terrain, c’est là que l’on trouve l’information plus fiable. Il n’y a pas de recette miracle, la proximité est et reste notre force .
- Je suis une enfant de la radio et je suis notamment passé par RCI, comme beaucoup d’anciens journalistes corses, dans les années 80. La radio a toujours été présente dans ma vie, et toutes ces années au sein de ce média m’ont permis d’apprendre beaucoup de ce métier. J’ai débuté là-bas du côté de Bastia et même si cela peut paraître fou, j’ai toujours su au fond de moi que je reviendrais, à un moment donné dans une radio. J'ai donc tout naturellement postulé lorsque j'ai appris que le poste de directeur de RCFM était vacant après le départ de Paul Biondi.
- Vous avez beaucoup voyagé lors de votre riche carrière…
- Je suis très fière de toutes les rencontres et de toutes les expériences que j’ai pu vivre au quotidien durant ma vie. Comme je vous l’ai dit, j’ai débuté réellement ma carrière au milieu des années 80, avec RCI, et puis il y a eu, après cela, l’agence de presse que j’ai créé et toutes ces collaborations avec TF1 ou Canal +. Après, il y a de très bons souvenirs ici en Corse avec le lancement de Via Stella en 2007. Ce n’est pas banal une création de chaînes ! J’ai également passé des années extraordinaires à Wallis et Futuna où j’ai eu la chance de pouvoir chapeauter à la fois les antennes TV, radio et numérique sur cette île. Cela a été un vrai déchirement de partir après 4 années fantastiques sur le plan humain. J’ai ensuite été directrice des programmes de France O avant d’être nommée directrice régionale de France 3 Occitanie.
- C’était une volonté de votre part de revenir exercer en Corse après toutes ces expériences ?
- Oui c’est certain que j’y ai toujours pensé. La vie a fait qu’aujourd’hui, je suis devenue grand-mère et que forcément, on ne voit plus les choses de la même manière. Je n’avais pas envie de passer à côté de toutes aussi belles choses, au niveau familial par exemple. Et puis, en Corse, nous avons une actualité très riche, au plan politique, culturel, associatif ou sportif. Il y a tant de choses à faire, à dire et à raconter !
- Que retenez-vous de toutes ces années passées dans le giron du réseau France 3 ?
- J’ai envie de vous dire que c’était la belle époque ! J’ai passé une grande partie de ma carrière au sein de France 3, c’est vrai, mais si je devais ne citer qu’une expérience c’est forcément e lancement de Via Stella, qui restera un moment fort, gravé en moi. C’est quelque chose qui a nécessité beaucoup de travail, et beaucoup de nuits blanches. Je me rappelle encore de l’enthousiasme de toutes nos équipes pour réussir ce lancement et ces débuts, c’était quelque chose. Je compare souvent ce métier à une équipe de football où l’individu est important, mais sans le travail collectif de toute une équipe, cela ne peut pas marcher. Tout le monde a sa place, et tout le monde a un rôle important à jouer. C’est ce que nous avions réussi à faire tous ensemble. Je suis une femme qui adore les challenges. Je suis très calme et très posée au niveau boulot, mais j’aime bien quand cela bouge, et j’adore ce genre de défis.
- Quels sont ceux qui vous attendent au niveau de votre poste en tant que directrice de France Bleu RCFM ?
- J’ai envie de vous dire que cela ne se voit peut-être pas au premier coup d’œil, car nous sommes une radio très écoutée et appréciée des Corses. Mais justement, le plus dur c’est d’y rester tout en donnant un second souffle et un coup de jeune. Il ne faut pas que nous nous endormions sur nos lauriers et ronronner. Il y a des nouveaux défis qui nous attendent et il ne va pas falloir les rater. Le traitement de l’actualité et la proximité sont des marqueurs forts de notre identité, , mais il va falloir donner encore plus de clés à nos auditeurs pour mieux comprendre ce qui se passe autour de nous. Il va falloir donner encore plus qu’avant la parole à tout le monde et de faire vivre le débat démocratique.
- Quelles vont être vos priorités dans les prochaines semaines ?
- Notre challenge va être d’entamer ce virage qui nous attend avec le départ de nombreux cadres de la radio avec le départ d’animateurs comme Jean-Pierre Acquaviva ou Jean-Paul Luciani et l’intégration de tous ces nouveaux jeunes journalistes au sein de notre équipe. Il va falloir donner de la confiance à ceux qui sont appelés à les remplacer, car ils sont l’avenir de la radio. Nous allons travailler tous ensemble pour poursuivre notre mission d’information, mais aussi pour renforcer le lien social ou encore mettre en avant notre patrimoine culturel. Il y a encore tant de choses à mettre en place, que ce défi s’annonce passionnant.
- Le virage numérique est primordial…
- Bien entendu. Le réseau France Bleu a commencé sa mue, , mais les réseaux sociaux, le numérique et la production de contenu sont devenus un enjeu primordial. C’est un support qu’on ne peut pas négliger, et d’ailleurs, c’est un axe de développement pour nous, afin d’aller élargir notre public et aller chercher ces jeunes. Il va falloir leur parler et leur expliquer qu’ils peuvent trouver chez nous la bonne information en trouvant les bons codes pour qu’ils nous écoutent .
- Quelles nouveautés à attendre pour la prochaine grille de rentrée ?
- Il y aura du changement ou plutôt des nouveautés à partir du mois d’octobre. J’ai été nommée officiellement à la tête de France Bleu RCFM, le 11 juillet dernier, et nous sommes donc en train de travailler dessus. Nous allons nous appuyer sur os fondamentaux en donnant des éclairages plus importants à certaines thématiques. Nous allons prendre, par exemple, des questions que l’on peut entendre sur notre « Forum des auditeurs » et les traiter par une émission grand format pour bien et mieux expliquer certains sujets, qui ne sont pas toujours bien compris du grand public. Nous allons également continuer à mettre en avant une émission que j’apprécie particulièrement, « O Sgiò Merre ». Ce rendez-vous qui permet de découvrir nos politiques avec une posture différente, et rend cette fonction, plus humaine, rencontre un fort succès auprès de nos auditeurs. Nous allons également renforcer notre traitement de l’actualité sportive, avec un rendez-vous quotidien, en plus de l’émission dominicale. Le Sport fait partie de notre ADN et doit le demeurer.
- Aujourd’hui, comment se porte France Bleu RCFM ?
- Vous savez, au cours de ma carrière, je me suis rendu compte de l’importance et du rôle de plus en plus important des médias de proximité. Avant, nous n’étions tous que des correspondants de grands médias nationaux. Aujourd’hui, on se rend compte que l’information de proximité est celle qui intéresse en priorité les Français. Le réseau France Bleu doit son succès au fait qu’il bénéficie d’une implantation au plus près des Français. Nous avons pu observer la place et la force de ce réseau lors des dernières élections, par exemple. C’est encore plus vrai qu’il y en a 30 ans, car la réalité du terrain, c’est là que l’on trouve l’information plus fiable. Il n’y a pas de recette miracle, la proximité est et reste notre force .