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Présidentielle - Jean-Charles Orsucci : "Emmanuel Macron représente le mieux mes convictions"


Livia Santana le Jeudi 13 Janvier 2022 à 21:15

Sans surprise, le maire de Bonifacio se rangera derrière Emmanuel Macron lors de la prochaine élection présidentielle qui se tiendra les 10 et 24 avril 2022. Depuis 2016, Jean-Charles Orsucci a montré sa fidélité à la République en Marche qui correspond selon lui à ce qu'il est : un "social-démocrate". Il évoque en prime pour CNI les chantiers corses qu'il aimerait voir aboutir dans le prochain quinquennat : approchement du commando Erignac, décentralisation, meilleure entente avec la Collectivité de Corse...



Jean-Charles Orsucci attribuera son parrainage à Emmanuel Macron
Jean-Charles Orsucci attribuera son parrainage à Emmanuel Macron
- Qui soutiendrez-vous lors de l’élection présidentielle de mai prochain ?
- Sans surprise, je me rangerai derrière Emmanuel Macron. Je me suis engagé en ce sens depuis mai 2016. J’ai été très actif à un moment où personne ne pensait qu’il pourrait être président de la République. Le projet qu’il portait, qu’on pouvait découvrir dans son livre "Révolution" correspondait à ce que j’attendais pour la France. Et de ce côté-là, je suis encore plus déterminé à le soutenir puisque ses engagements ont été tenus. C’est une des vraies différences entre Macron et beaucoup de ses prédécesseurs. 

- Qu’attendez-vous du futur président concernant la Corse ?
 J’attends beaucoup du pacte républicain. Là-dessus, des choses ont été faites, mais nous ne sommes pas allés assez loin et assez fort. J’attends, donc, dans ce second mandat, un coup d’accélérateur. Je pense que la Corse peut tirer son épingle du jeu de la réélection d'Emmanuel Macron. Il faudrait que l’entente entre la Collectivité de Corse et l’Etat soit meilleure que lors du premier mandat, que le Président accorde plus de moyens aux politiques publiques dont la Corse a besoin. Cela a commencé à être fait grâce à la solidarité nationale. J’attends que le Chef de l'Etat  porte une politique nationale qui a des répercussions en Corse, comme c'est le cas pour la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français, la baisse de l’impôt sur le revenu pour les premières tranches, l’augmentation de la prime d’activité… Enfin, il faut que nous gérions, une bonne fois pour toutes, le sujet du commando Erignac. Emmanuel Macron a déjà répondu à la question des prisonniers politiques, mais pas sur le commando. Là-dessus, j’attends du Président que cet épisode douloureux soit réglé pour qu’on puisse passer à autre chose.
 
- Quelles sont vos attentes en tant que maire ?
- J’attends d’avantage que la déconcentration qui donnerait plus de pouvoirs aux préfets de région, même si je pense que c’est une bonne chose. J'attends plutôt de la décentralisation pour donner plus de pouvoir aux collectivités locales, aux communes, que l’on fasse d’avantage confiance aux maires pour l’aménagement du territoire, les questions de santé... 

- En ce moment les candidats à la présidentielle sont en pleine course aux parrainages, avez-vous été sollicité pour attribuer le vôtre ?
Il me semble que la seule sollicitation était celle d’Eric Zemmour à laquelle j’ai opposé une fin de non-recevoir car mon parrainage ira vers le président de la République sortant, s’il est candidat. 

- Pour vous, n’y a-t-il pas d’autres options ?  
- Je fais de la politique depuis l’âge de 12 ans car je crois en des idées, en des valeurs. Sans surprise, je suis un homme de gauche, un social-démocrate. Aujourd’hui, je le répète, j’estime que celui qui représente le mieux mes convictions, c’est Emmanuel Macron. Je ne peux pas me reconnaître dans un autre candidat. Le combat de ma vie, c’est celui contre l’extrême-droite. Si demain, Emmanuel Macron venait à ne pas remporter l’élection présidentielle, une chose est sûre : je ferai tout pour faire barrage à Marine Le Pen ou à Eric Zemmour qui, pour moi, ne sont pas des démocrates.
 
- Le président du Sénat a appelé les maires à parrainer les candidats qui, comme Mélenchon, Le Pen et Zemmour, n’ont pas les 500 signatures nécessaires pour que « la démocratie puisse s’exprimer ». Qu’en pensez-vous ?
- Je pense que Gérard Larcher devrait garder ses conseils. Qu’il respecte mon indépendance de maire et le droit de ma collectivité à pouvoir agir d’elle-même. J’ai des convictions et un peu d’expérience en politique. A chaque élection présidentielle, on parle de menaces sur l'absence de certains candidats, mais j’ai remarqué qu’à chaque fois, ils ont réussi à obtenir leurs parrainages.