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Pastoralisme : les précisions de l'Interprofession ovine et caprine de Corse


La rédaction le Lundi 3 Avril 2023 à 15:08

L'Interprofession ovine et caprine de Corse n'est pas restée insensible au cri d'alarme lancé par Casgiu casanu dans un article intitulé : « U pasturisimu hè mortu ! » : l’amer constat de Casgiu Casanu » paru le 28 mars sur Corse Net Infos. Au-delà de ses précisions l'Iloc lance un appel à l'union et préconise un "projet commun" de toutes les parties, "seul garant de la sauvegarde et de la pérennité de l’élevage ovin et caprin Corse."



Le communiqué de l'Illoc

(Photo CNI)
(Photo CNI)
Le pastoralisme constitue l’un des piliers fondateurs de l’identité corse. Au-delà du vecteur culturel, sociétal, social et économique qu’il représente, sa pérennité est aujourd’hui menacée. Cette crise du pastoralisme s’explique par la fragilité de son modèle qui doit faire face à des difficultés structurelles.
A coup sûr, l’inflation générale sur les denrées agricoles, la sécheresse, le manque d’eau, l’isolement du rural pèsent lourd et sont des embûches importantes. Ce ne sont pas les seules. Le renouvellement des éleveurs, la formation plus ambitieuse des nouvelles générations, la rentabilité et la modernisation des exploitations ainsi que la préservation des espaces dédiés à l’élevage sont autant de problématiques qui se posent avec acuité au monde ovin et caprin aujourd’hui.


Effectivement, comme évoqué par Casgiu Casanu, les achats de lait externes augmentent chaque année. En chiffres, en 2022, environ 45% des volumes transformés sont issus de laits produits dans d’autres bassins. La production laitière insulaire ovine/caprine dépasse les 7,1 millions de litres de lait collectés. On constate sur les 5 dernières années une diminution de 7,2% de la production de lait
collecté de l’île.
Au-delà de ce simple constat, loin d’être unique à la seule filière laitière, il convient, collectivement, de trouver les voies et moyens afin à minima de consolider et dans le meilleur des cas d'accroître significativement la production insulaire. En tout état de cause, cela passe obligatoirement par une réflexion collective sur l’évolution de nos systèmes d’élevage.


L’ILOCC, à travers ces 3 collèges fondateurs, à savoir les apporteurs de lait, les fermiers et les laitiers, est la structure idoine pour cela de par son rôle d'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et des organismes de développement liés à la filière laitière.
Elle a, pour rappel, comme objet général l’étude et la défense des intérêts de tous. Ses missions consistent à assurer un dialogue permanent entre l'ensemble des membres et partenaires de la filière laitière, oeuvrer au développement et à la pérennisation de la filière laitière corse, améliorer la connaissance technique et économique du secteur.


En ce sens, les actions de l’ILOCC s’inscrivent dans une vision à court, moyen et long terme. Enfin, face à la multiplication d’initiatives individuelles, nous appelons depuis des mois à une convergence transpartisane des forces au sein de l’ILOCC afin de coaliser toutes les bonnes volontés et s’engager autour d’un projet commun, seul garant de la sauvegarde et de la pérennité de l’élevage ovin et caprin Corse