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Méridionale : Le STC "Un mois après la mise en place de la DSP, les marins sont en danger"


Livia Santana le Lundi 28 Octobre 2019 à 11:35

Ce lundi 27 octobre, le STC de la Méridionale exprimait ses inquiétudes, un mois après la mise en place de la DSP. Changements d'horaires des bateaux, substitutions des navires, nombre de dessertes modifié... les marins tirent la sonnette d'alarme.



Un mois après la mise en place de la DSP (la délégation de service public) , le STC s'inquiète de l'avenir de la compagnie maritime. Outre le sentiment d'incertitude qui prédomine à propos des dispositifs qui seront prévus pour la desserte de janvier 2021 sur les ports de Propriano et Porto-Vecchio, le syndicat estime que la DSP, mise en place le 1er octobre 2019 jusqu'au 31 décembre 2020 ne tient pas ses promesses. On se souvient qu'en juin dernier ce conflit avait pourtant paralysé le trafic maritime Corse

La rigueur qui a prévalu lors des appels d'offre ne semble plus d'actualité pour le STC. Au bout d'un mois des changements d'horaires ont été remarqués, le nombre de desserte prévues sur le port d'Ile Rousse a été modifié passant de 3 à 2 voir une seule arrivée par semaine. Le STC pointe également le changement de programmation des bateaux affrétés. 
Cyril Venouil, délégué syndical STC Méridionale est catégorique :  " Un mois après la mise en place de la DSP, les marins sont en danger. On nous explique pendant des mois qu'on ne peut pas substituer des bateaux à leur offre initiale et là on nous demande que le Piana normalement affrété à Porto-Vecchio aille en substitution à la Corsica Linea au port d'Ile Rousse, ce n'est pas normal. On ne laissera pas rentrer ce bateau dans le port d'Ile Rousse !"
Le Jean-Nicoli qui relie normalement Ajaccio à Marseille, se retrouvera d'ailleurs dans le port de Bastia pendant tout le mois de décembre. 

Le STC interpelle ainsi l'Office des Transports en charge de ce dossier. Les chiffres des appels d'offres ont "fuité" dans la presse et donneraient un avantage à la Corsica ferries ce qui est loin de ravir le syndicat. Le modèle de la compagnie au niveau de la structuration, du montage financier, du pavillon de navigation, des retombées économiques et surtout au niveau du statut social des personnels ne correspond pas aux souhaits du syndicat.

Jean Brignole, secrétaire général STC rassure "Ce ne sont que des chiffres qui ont été publié, or, il y a d'autres éléments qui composent le cahier des charges. La valeur technique de l'offre représente 40% du poids de la décision alors que le montant de la compensation financière seulement 30%." 

D'après le STC Méridionale une centaine d'emplois seraient menacés. Aujourd'hui un seul mot d'ordre pour eux "Vulemu campà".