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Manuel Bompard et Farida Amrani députés LFI en visite en Corse


Pierre BERETTI le Samedi 28 Octobre 2023 à 12:53

Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, accompagné de la députée de l’Essonne, Farida Amrani, ont achevé leur visite de deux jours en Corse. Après une première étape à Bastia où ils ont rencontré des militants, les deux parlementaires, qui n'ont pas été élus sur l'île mais qui occupent la fonction de "député référent" LFI dans les deux départements, ont poursuivi leur périple à Ajaccio, où ils ont rencontré des militants, des syndicats, et notamment la CGT d’Air France. Cette dernière a partagé ses inquiétudes concernant la décision à venir sur la DSP des lignes Corse-Continent.



Les députés avec les syndicats CGT Air France
Les députés avec les syndicats CGT Air France
Quel est l'objectif de votre visite en Corse ?
- Farida Amrani : Dans les rangs de France Insoumise, nous avons décidé d’avoir des référents sur les territoires où nous n’avions pas de députés élus. Ainsi, Bombard sera le référent du parti en Haute Corse et moi même en Corse du Sud. Notre rôle est de faire remonter les problématiques au parti à l'Assemblée Nationale et de travailler sur les solutions que nous pouvons y apporter. Donc, on a fait cette visite de deux jours pour rencontrer les militants mais aussi de prendre connaissance des différentes problématiques. J’étais déjà venue à Ajaccio en avril dernier parce que nous sommes en phase de structuration du parti avec notamment la mise en place de boucles départementales. Nous revenons aujourd’hui également car il y a une actualité sur la Corse après la visite du Président de la République. On veut donc connaitre plus de près cette problématique car on doit traiter cette question au parlement.

- Actuellement, des discussions ont lieu entre le gouvernement et les élus corses concernant l'autonomie. Pourriez-vous nous présenter la position de votre parti sur cette question ? Êtes-vous en faveur d'une plus grande autonomie pour la Corse, et si oui, quelles sont les limites que vous envisagez ? Quelles idées ou propositions principales soutenez-vous dans ces négociations ?
- Nous sommes en faveur d’une autonomie pour la Corse mais qui doit être travaillée avec la population de l’île. Si limites il y a, c'est aux Corses de les fixer selon nous. Nous sommes présents aussi justement pour comprendre les habitants et cette demande d’autonomie. 

- Qui avez vous rencontré ce vendredi à Ajaccio ? 
- Nous avons d'abord rencontrer nos militants à Bastia jeudi et ce vendredi à Ajaccio pour continuer la structuration de notre mouvement, puis nous avons rencontré les membres du syndicat CGT d’Air France avec lesquels nous avons échanger sur leur problématique actuelle à savoir la possibilité de ne plus avoir la DSP sur les lignes Corse-Continent. Et on fini la journée avec le collectif Corse-Palestine.
             
La Corse fait face à des préoccupations importantes telles que la vie chère, les problèmes de transport, de logement et de santé. Comment comptez-vous aborder ces problèmes ?
- Nous avons parler avec nos militants locaux et effectivement les problématiques de salaires de la vie chère et du manque de logements sociaux sont ressorties. Nous avons noté que les prix sont plus chers sur l’île sur bon nombre de produits que sur le continent. La solution que nous préconisons c’est le blocage des prix sur l’essence par exemple et sur le panier moyen en supermarché sur les produits de première nécessité.

- Le conflit israélo-palestinien a provoqué des tensions internes au sein de la NUPES en raison des positions prises par votre parti LFI. Plusieurs élus se posent des questions sur la pertinence de maintenir une coalition de gauche en présence de telles divergences. Pourriez-vous nous expliquer plus en détail ces divergences et comment elles sont gérées au sein de votre parti ?
- Du côté de la France Insoumise, nous regrettons cette division. Avant les élections législatives nous avons fait un travail d’ouverture afin de rassembler la gauche autour d’un programme important avec plus de six cents propositions. Nous ne désespérons pas de pouvoir continuer dans de bonnes conditions. Nous travaillons toujours avec certains députés qui le souhaitent.