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Louise Nicolai (U2P de Corse) : "c’est quand même dingue de devoir se battre pour travailler"

L'Union des entreprises de proximité réclame la réouverture des commerces


Julia Sereni le Mardi 10 Novembre 2020 à 11:47

Malgré les annonces du gouvernement en leur faveur et notamment l’interdiction faite aux grandes surfaces de vendre leurs produits, les commerces de proximité restent lourdement touchés par ce second confinement, qui les oblige à garder le rideau fermé. Face à cette situation, Louise Nicolaï, Présidente de l’Union des Entreprises de Proximité (U2P) de Corse, réclame des moyens et propose des solutions.



 Louise Nicolai (U2P de Corse) : "c’est quand même dingue de devoir se battre pour travailler"
« On ne veut pas opposer le sanitaire à l’économie ». D’emblée, la Présidente de l’Union des Entreprises de Proximité de Corse Louise Nicolaï pose les enjeux du débat, si difficiles à concilier. Si elle assure avoir pleinement conscience de l’utilité du confinement pour combattre l’épidémie de coronavirus, pour elle, les premières mesures mises en place par le gouvernement « introduisaient une inégalité de traitement insoutenable entre les entreprises de proximité et les grandes et moyennes surfaces d’une part, les géants du numérique d’autre part ».
 
Aujourd’hui, elle estime que le gouvernement a partiellement répondu à la demande des commerces de proximité : « Ce qui est équitable, c’est que les grandes surfaces ne vendent plus nos produits » indique t-elle. De même, la présidente de l’U2P de Corse se réjouit de l’interdiction des prestations de service à domicile telles que la coiffure et l’esthétique : « C’était de la concurrence déloyale » juge t-elle.
 
Néanmoins ce qui continue de l’inquiéter, c’est le chiffre d’affaires, qui devrait connaître une baisse spectaculaire. Et certaines secteurs devraient être plus touchés que d’autres : « Les coiffeurs c’est zéro comme les esthéticiennes » égrène t-elle. « Les fleuristes peuvent faire du drive donc ça va un peu mieux ». Une autorisation qui rassure un peu Louise Nicolaï : « On a tous à coeur de travailler » confie t-elle, même si les conditions ne sont pas idéales.
 
Et ce que la présidente de l’U2P de Corse réclame, pour tenter de retrouver un semblant d’activité, c’est plus de communication : « Il faut qu’on puisse avoir un site web pour la Corse » demande t-elle. « Les entreprises manquent de formation là-dessus, et cela coute de l’argent » poursuit la présidente.
Pour Louise Nicolaï, « il faut que le gouvernement puisse dédier une somme spécifique à la Corse ». Mais au-delà des moyens, elle propose une solution à mettre en oeuvre au plus vite pour les commerces de proximité : « Un fonctionnement sur rendez-vous, une personne par une personne ».
Une idée qui, elle l’espère, pourrait faire son chemin. « C’est quand même dingue de devoir se battre pour travailler ! » conclut-elle.