- Qui êtes-vous Lara Chipponi?
- Je suis née en 1996 à Bastia, d’une mère amoureuse de littérature et d’histoire et d’un père musicien et bon écrivain aussi. Autrement dit, j’ai quelque peu baigné, comme Obélix dans la marmite de potion magique, dans un cocon artistiquement bien développé.
- Vous vous êtes donc très vite tournée vers l’écriture …
- Depuis que j’ai appris à lire et à écrire, je n’ai jamais cessé de gribouiller des notes. Que ce soit sur des feuilles volantes, des bouts de papiers déchirés ou dans des carnets. J’écrivais beaucoup d’histoires mais surtout, mes rêves. Ironiquement, déjà très jeune, j’avais une pratique artistique et littéraire digne des Dadaïstes et autres surréalistes de l’époque. Mais contrairement à eux, je ne consommais que du chocolat au lait…Me passionnant donc de deux arts majeurs, l’écriture et le dessin, je peux dire aujourd’hui qu’ils font partie de mon quotidien et m’ont aidé à surmonter beaucoup de passages difficiles. J’ai trouvé, très rapidement en eux, une sérénité harmonieuse. Écoutant les à priori et autres préjugés d’ignares en la matière, je mis beaucoup de temps avant de trouver ce que je désirais faire plus tard.
-L’idée de ce livre ?
- Étudiante aux Beaux-Arts de Toulon, j’ai eu l’idée de proposer pour mon diplôme, une de mes créations imaginaires que j’ai nommée «L’Ermite». Grâce à un professeur qui me suit depuis la première année, dont les initiales sont P.S, j’ai appris à jouer avec les mots, leurs sons, leurs sens et consonances. Il m’a enseigné l’art et la manière de déstructurer un texte pour en former un autre, me faisant, ainsi, tomber sous le charme des jeux littéraires ou appelés « OuLiPo ».
- Des auteurs vous ont-ils inspirée?
-Mes «pères» littéraires sont Victor Hugo, Oscar Wilde et Albert Camus, dont les plumes saisissantes m’engouffrent dans leur monde. J’ai trouvé dans leurs écrits un thème commun: le sombre dessein et destin d’un personnage. Et cet obscur décor m’a suivi jusqu’à mon livre...
- Justement cet Ermite ?
- Ce livre conte la misérable vie d’un vieil homme qui, encore en vie après son exécution, erre en quête de vengeance. Même si la plume est funeste voire tragique, ce roman peut être lu à tous les âges ou du moins à partir du moment où l’acte de réflexion est présent.
- Les illustrations ?
- Les illustrations accompagnant mes écrits, sont toutes réalisées par mes soins, représentant ainsi mon personnage dans un style graphique fortement prononcé. Envisageant d’exercer le métier d’illustratrice, j’ose un univers décalé et étrange dans mes coups de crayons**.
- Une suite ?
- Je n’en ai guère prévue. Je préfère laisser à l’imagination du lecteur la suite de l’errance de mon personnage.
- Je suis née en 1996 à Bastia, d’une mère amoureuse de littérature et d’histoire et d’un père musicien et bon écrivain aussi. Autrement dit, j’ai quelque peu baigné, comme Obélix dans la marmite de potion magique, dans un cocon artistiquement bien développé.
- Vous vous êtes donc très vite tournée vers l’écriture …
- Depuis que j’ai appris à lire et à écrire, je n’ai jamais cessé de gribouiller des notes. Que ce soit sur des feuilles volantes, des bouts de papiers déchirés ou dans des carnets. J’écrivais beaucoup d’histoires mais surtout, mes rêves. Ironiquement, déjà très jeune, j’avais une pratique artistique et littéraire digne des Dadaïstes et autres surréalistes de l’époque. Mais contrairement à eux, je ne consommais que du chocolat au lait…Me passionnant donc de deux arts majeurs, l’écriture et le dessin, je peux dire aujourd’hui qu’ils font partie de mon quotidien et m’ont aidé à surmonter beaucoup de passages difficiles. J’ai trouvé, très rapidement en eux, une sérénité harmonieuse. Écoutant les à priori et autres préjugés d’ignares en la matière, je mis beaucoup de temps avant de trouver ce que je désirais faire plus tard.
-L’idée de ce livre ?
- Étudiante aux Beaux-Arts de Toulon, j’ai eu l’idée de proposer pour mon diplôme, une de mes créations imaginaires que j’ai nommée «L’Ermite». Grâce à un professeur qui me suit depuis la première année, dont les initiales sont P.S, j’ai appris à jouer avec les mots, leurs sons, leurs sens et consonances. Il m’a enseigné l’art et la manière de déstructurer un texte pour en former un autre, me faisant, ainsi, tomber sous le charme des jeux littéraires ou appelés « OuLiPo ».
- Des auteurs vous ont-ils inspirée?
-Mes «pères» littéraires sont Victor Hugo, Oscar Wilde et Albert Camus, dont les plumes saisissantes m’engouffrent dans leur monde. J’ai trouvé dans leurs écrits un thème commun: le sombre dessein et destin d’un personnage. Et cet obscur décor m’a suivi jusqu’à mon livre...
- Justement cet Ermite ?
- Ce livre conte la misérable vie d’un vieil homme qui, encore en vie après son exécution, erre en quête de vengeance. Même si la plume est funeste voire tragique, ce roman peut être lu à tous les âges ou du moins à partir du moment où l’acte de réflexion est présent.
- Les illustrations ?
- Les illustrations accompagnant mes écrits, sont toutes réalisées par mes soins, représentant ainsi mon personnage dans un style graphique fortement prononcé. Envisageant d’exercer le métier d’illustratrice, j’ose un univers décalé et étrange dans mes coups de crayons**.
- Une suite ?
- Je n’en ai guère prévue. Je préfère laisser à l’imagination du lecteur la suite de l’errance de mon personnage.
L’écriture peut dérouter au premier abord, mais on s’y habitue et même on y prend rapidement goût. Extrait:
"Je suis mort. Enfin. En ce moment, je me sens mort dans cette vie qui n’est désormais plus la mienne. Mais je ne suis toujours pas passé de l’autre côté. J’erre car l’ermite mite et er, erre avec deux r et aires sans ère, sans but. Ni fois ni loi car l’oie est partie loin. En fumée. Elle ne reviendra pas. Alors j’erre là. Dans l’obscurité du monde. Sans langue et langues en sang accrochées à ma ceinture. J’erre avec elles car elles répandent la parole. Se languent entre elles et elles se languissent parfois de la parole car la parole n’est que mots, consonances, sens et sang coulé, délaissés là derrière chacun de mes pas. Lourde. La chaîne traînante, assourdissante, et les membres à paroles, encore plein d’encre rouge, pèsent. Mais j’erre. Je ne sais faire que cela depuis qu’ils m’ont tout pris. Prisonnière pendue dans ces flammes dansantes. Elle aurait tant aimé cette couleur si seulement ce n’était pas pour lui ôter son dernier souffle. J’attendais avec elle un évènement qui n’arrivera plus. Car cet instant, ils me l’ont brûlé également. Trahi. Par eux».
"Je suis mort. Enfin. En ce moment, je me sens mort dans cette vie qui n’est désormais plus la mienne. Mais je ne suis toujours pas passé de l’autre côté. J’erre car l’ermite mite et er, erre avec deux r et aires sans ère, sans but. Ni fois ni loi car l’oie est partie loin. En fumée. Elle ne reviendra pas. Alors j’erre là. Dans l’obscurité du monde. Sans langue et langues en sang accrochées à ma ceinture. J’erre avec elles car elles répandent la parole. Se languent entre elles et elles se languissent parfois de la parole car la parole n’est que mots, consonances, sens et sang coulé, délaissés là derrière chacun de mes pas. Lourde. La chaîne traînante, assourdissante, et les membres à paroles, encore plein d’encre rouge, pèsent. Mais j’erre. Je ne sais faire que cela depuis qu’ils m’ont tout pris. Prisonnière pendue dans ces flammes dansantes. Elle aurait tant aimé cette couleur si seulement ce n’était pas pour lui ôter son dernier souffle. J’attendais avec elle un évènement qui n’arrivera plus. Car cet instant, ils me l’ont brûlé également. Trahi. Par eux».
* «L’Ermite» : Éditeur : Independently published (10 novembre 2020). N’est pour l’instant en vente que sur Amazon et l'application Amazon Kindle..
** Les œuvres picturales de Lara Chipponi sont visibles sur sa page Instragram: @larachipponi.
** Les œuvres picturales de Lara Chipponi sont visibles sur sa page Instragram: @larachipponi.