L’Ajaccienne Carla Campinchi lauréate du Concours général des lycées 2021

« J’ai rencontré Carla au moment de la mobilisation des lycéens, et j’avais relevé alors quelques facilités pour prendre la parole de manière structurée et argumentée. » se remémore la rectrice de Corse Julie Benetti. Et elle ne s’y est pas trompée, puisque la jeune bachelière a obtenu le deuxième prix du Concours général des lycées, en sciences économiques et sociales. « Ce n’est pas rien ! » souligne Julie Benetti. « Des parcours comme le vôtre honorent notre académie. »

Ses professeurs, comme Hélène Victor, ne tarissent pas d’éloges. « J’ai connu Carla en seconde, j’ai tout de suite reconnu des aptitudes tout à fait particulières ». Tout comme la proviseure de son lycée, Sylvie Peraldi : « Dans un établissement de 1500 élèves, Carla est remarquée parce qu’elle est remarquable. Elle a une pensée personnelle, un grand discernement et beaucoup de courage ».
 
On ne saura pas si, derrière son masque, Carla Campinchi rougit de ces compliments. Ce qui est certain, c’est que la jeune femme, tout juste rentrée de la remise des prix officielle qui a eu lieu la semaine dernière en Sorbonne, accueille la nouvelle avec modestie. « Je ne connaissais même pas le Concours général » avoue t-elle. « C’est mon professeur de mathématiques qui me l’a proposé et même si j’aime cette discipline, j’ai un coup de cœur pour l’économie car elle laisse la place à la rédaction. » C’est donc cette matière qu’elle choisira pour composer durant six heures sur le thème « Faut-il protéger les industries et les emplois ? ».

En plus de ce deuxième prix, Carla Campinchi a obtenu cette année son baccalauréat mention « très bien », avec les félicitations du jury. Une reconnaissance que seuls 27 élèves de l’académie de Corse ont eu la chance de recevoir. De quoi clôturer en beauté un parcours marqué par l’excellence…. et rendre fiers ses parents, tous deux enseignants de formation. « J’ose espérer qu’on y est pour quelque chose » confie malicieusement son père. « On lui a donné le goût de la lecture, mais on n’a jamais eu besoin de la pousser » ajoute t-il. « Les rares fois où on a regardé ses cahiers, on peut les compter sur les doigts de la main... Tout ce qu’on lui a apporté, c’est beaucoup d’amour. Tout le mérite lui revient ! » renchérit sa mère.
 
À la rentrée, Carla Campinchi s’envolera pour Paris, poursuivre ses études en classe préparatoire économique et commerciale à Paris, au prestigieux lycée Louis-le-Grand. Ensuite, la jeune femme envisage de faire une école de commerce, avec, peut-être, un projet à l’étranger. « Voyager et travailler à l’étranger me plairait beaucoup ». Mais seulement pour un temps. Peut-être pour mieux revenir ? « Il est difficile de se détacher de ses racines » conclut-elle.