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Jarry samedi à Erbalonga: "Je suis complètement tombé amoureux de la Corse"


Livia Santana le Lundi 12 Juillet 2021 à 13:55

L'humoriste, auteur de BD et animateur Jarry donnera son spectacle "Titre" le 17 juillet au théâtre de verdure d'Erbalonga. A l'occasion de sa venue sur l'Ile de Beauté, il raconte à CNI ses anecdotes sur ses premières impressions en arrivant en Corse, livre son expérience bénéfique de la période Covid sur sa vie et parle de ses projets à venir.



Jarry se produira à Erbalunga le 17 juillet.
Jarry se produira à Erbalunga le 17 juillet.
- C’est votre première en Corse ?
- Ça va être la première fois que je joue en Corse. Je suis venu déjà plusieurs fois pour passer des vacances, voir des amis, mais c’est la première fois que je me produis ici et j’ai hâte !

- Et pourquoi avoir décidé de jouer à Erbalonga ?
-Ce festival est très connu, il se déroule dans un théâtre de verdure et le hasard a voulu qu'il y a deux ans j’ai loué une une maison en Haute-Corse pour passer des vacances. A ce moment, je suis complètement tombé amoureux de la Corse ! Ce n’était pas du tout ce que j’imaginais.

- C’est-à-dire ?
-En fait on m’avait dit : "tu verras les Corses sont un peu austères, ils n'aiment pas trop les touristes". En fait, tous les Corses que j'ai croisé, ont été tellement gentils, accueillants. J'ai passé des soirées mémorables. J'ai appris à découvrir les traditions, les chansons, la nourriture…Vraiment, cet esprit qui est très proche de là où j'ai grandi.
 
- Et qu’attendez-vous du public insulaire, de cette soirée ?
- J'attends que les gens se lâchent, qu’ils soient les plus heureux du monde. Après ce qu’on vient de vivre j'aimerais que ce soit un moment de libération totale, qu’on rigole ensemble et surtout qu'on se rencontre.

- Votre spectacle « Titre », comment le qualifieriez-vous ?
- C’est un moment avec énormément d'interactions. C'est un spectacle où je viens vraiment pour rencontrer les gens. Il est différent chaque jour et chaque soir, en fonction des endroits où je joue. J'y parle de moi, de mes enfants, de mon adolescence, du Jarry de la télévision que les gens connaissent. Et je parle aussi de ma maman, une personne qui a beaucoup compté pour moi. C'est vraiment un spectacle qui mêle humour et émotion.

- Entre votre premier spectacle « Jarry atypique » et le second, vous avez vu une évolution ?
- Oui, le premier spectacle m'a permis de me présenter auprès des gens et de définir un peu ce qui me faisait rire, jusqu'où j'avais envie d'aller. Et également de savoir ce que les gens aimaient chez moi. Le deuxième est beaucoup plus mature, plus abouti, beaucoup plus structuré aussi. Et puis maintenant, j'ai moins peur. Je suis rodé à l'exercice, donc j'ai l'impression de faire la fête tous les soirs avec les gens.

- Pourquoi faudrait-il venir voir votre spectacle ?
- Parce que c'est quand même génial (rire). Non, je pense qu'il faut venir voir le spectacle parce que c'est bien de rencontrer les artistes sur scène. C'est l'endroit où on est le plus libre. A la télé on est quand même assujettis à des règles de l’audiovisuel, on ne peut pas se lâcher totalement. Sur scène je fais 20 minutes d'improvisation où je vais dans la salle toucher les gens, leur parler et ça, c'est quand même quelque chose de très important pour moi.

- Ce spectacle s'inspire de votre vécu, de votre expérience ?
- Quand j'ai commencé à faire ce métier, on me disait tout le temps d’être un peu plus masculin ou moins féminin, on me disait ne parle pas forcément de ta sexualité. Et tout ça, j'en parle parce qu’aujourd’hui cela fait ma force, d'être profondément moi et de ne pas jouer un personnage. Je dis tout le temps aux gens : "le Jarry que vous voyez à la télé c’est le Jarry que vous voyez dans la vraie vie".
 
- On vous voit de partout à la télé, sur le grand écran, en scène et même à l’écriture d’une BD…  vous avez une préférence ?
- Souvent, dans notre société, on nous demande de faire des choix et moi j'ai décidé de ne pas choisir. J'ai envie de m'amuser. J'ai envie de me faire plaisir. Il y a des jours où je vais prendre plus de plaisir à écrire une histoire pour la BD. D’autres où je préférerai jouer un film ou jouer sur scène. En fait, j'ai vraiment envie de ne rien m’interdire du tout et de me dire que si j'ai la possibilité de le faire alors fonce et fais-le ! Et sois heureux de le faire.

- Que vous a apporté la période Covid en tant qu'artiste ? Vous n'étiez plus sur scène mais on vous a vu très actif sur  les réseaux sociaux...
- Cela m'a rappelé à quel point la scène est importante pour moi et à quel point les gens structurent mon quotidien. Je me suis rapproché de ma communauté parce que les réseaux sociaux amènent une espèce de proximité. J’avais davantage de temps pour lire les messages, leurs attentes. J'ai partagé mon quotidien avec mes enfants et les gens m’envoyaient des conseils. En fait, j'avais l'impression qu'on était dans une espèce de normalité et ça j’adore, quand les gens oublient que je viens de la télé.

- Qu'est ce qui vous a donné envie de devenir humoriste?
-Je crois que c'est malgré moi, à chaque fois que j'ai de faire quelque chose de sérieux, les gens rigolaient. C'est comme quand j'essaie d'être autoritaire. Ça ne marche pas.

- Même avec vos enfants ?
- C’est une catastrophe.

-Des projets en perspective ? 
- Oui, je reviens prochainement en tant qu'animateur sur TF1 avec deux émissions la saison 2 de Good singer et avec une nouvelle Game of talents. J'ai tourné aussi un premier film, inspiré de ma vie avec, entre autres, au casting Didier Bourbon et Marie-Anne Chazel qui sera également diffusé sur la une. Et puis sortira le troisième tome de ma BD "Jarry et ses enfants Vic et Tim".

Jarry  samedi à Erbalonga: "Je suis complètement tombé amoureux de la Corse"