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En Corse, les eaux de baignade sont de très bonne qualité selon l'ARS


La rédaction le Jeudi 6 Juillet 2023 à 15:56

À l'approche des vacances d'été, l'Agence régionale de santé de Corse a dévoilé ce jeudi 6 juillet son rapport sur la qualité des eaux de baignade dans la région. Et le bilan est très bon.



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On peut se baigner sans souci cet été en Corse. D'après les prélèvements et analyses réalisées par les services de l'Agence Régionale de Santé de Corse, l'ensemble des sites de baignade sur l'ile sont d'excellente qualité. Les 1826 contrôles réalisés en 2022 sur les 230 sites de baignades dont 55 en eau douce (rivières, lacs) et 175 en mer ont montré que le 98% des baignades en Corse sont conformes aux exigences européennes de qualité. "On observe toutefois que les baignades en eau douce sont plus vulnérables que les baignades en"mer puisque 40% d’entre elles sont d’excellente qualité contre 94% pour les baignades en mer." indique l'ARS en précisant que "cette vulnérabilité s’amplifie à mesure que l’on se rapproche des embouchures, mais aussi dans
la saison, à mesure que le niveau de l’eau baisse dans les cours d’eaux."



Quelques exceptions
Sur la carte de l'Agence régionale de santé, tous les sites apparaissent en bleu, indiquant une qualité de l'eau "excellente". Néanmoins, une dizaine d'exceptions sont à noter. En Corse-du-Sud pour la saison 2023, la baignade est interdite de façon permanente , compte tenu de la qualité dégradée de l’eau ou des risques liés à la sécurité, e sur un tronçon du Taravo entre le Pont de Piconca commune de Corrano et le Pont de Pinu commune de Ciamanacce ainsi que sur le « Ponte-Vecchio » à Bastelica, « Alzu-di-Gallina » à Porto-Vecchio, « Pont de Cuttoli » à Cuttoli-Corticchiato, « Pont du Liamone » communes de Coggia et Casaglione et « Plage de Girolata » Commune d’Osani.

En Haute-Corse cette interdiction portera sur cinq sites de baignade en eau douce qui ont été classés en qualité « Insuffisante » à la fin de la saison 2022 : Base Nautique à Aléria, Pont Acitaja à Penta di Casinca, Ernella Base Kayak à Giuncaggio, Pont du Chemin de Fer à Morosaglia et Pont Mulendina à Moltifao.


L’intégralité des résultats de la qualité des eaux de baignades est disponible sur le site www.baignades.sante.gouv.fr

En Corse, les eaux de baignade sont de très bonne qualité selon l'ARS

Focus sur la baignade du Cavu et de la Solenzara

A la suite de la découverte de plusieurs cas de bilharziose observés chez des personnes s’étant baignées dans le Cavu en 2013, la rivière a été interdite d’accès en 2014. Elle est de nouveau ouverte au public sous certaines conditions de surveillance.  
Au cours de la saison estivale 2021 une surveillance spécifique a été mise en oeuvre. Chaque semaine du 1er juin au 30 aout des prélèvements de bullins ont été réalisés au niveau de 3 points de surveillance sur le Cavu et d’un point sur la Solenzara depuis la saison estivale 2019 suite à la déclaration d’un premier cas de bilharziose.  
Au total, 5435 bullins ont été analysés, pour rechercher par analyse PCR s’ils avaient été en contact, même ponctuel avec le parasite. Aucun bullin collecté n’a été infecté. La baignade a été autorisée toute la saison sur les deux cours d’eau.  
Pour l’année 2022, la gestion du risque bilharziose repose sur la même organisation et la campagne d’affichage sur sites va être renouvelée pour fournir toute l’information aux baigneurs. 

Qu'est que c'est la bilharziose ? 

La bilharziose est une pathologie liée à un parasite (Schistosomia haematobium), que l’on retrouve plutôt dans les régions tropicales et subtropicales et qui peut entrainer des atteintes graves au système uro-génital.  Cette maladie se contracte à l’occasion d’une baignade dans une eau contaminée par des parasites.  Ces parasites sont introduits par une personne contaminée, qui urine dans l’eau et les dissémine. Une fois dans l’eau, le parasite amorce un cycle de développement et de multiplication qui nécessite la présence d’un intermédiaire : le bullin, un escargot d’eau douce, présent presque exclusivement dans le Cavu.  
Si une personne malade urine dans l’eau, et que le parasite rencontre un bullin, un cycle de contamination peut se reproduire.  

  
En cas de découverte de la présence d’ADN du parasite dans l’eau ou de personnes touchées par la maladie, l’accès à la baignade sera immédiatement interdit