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Deux rapaces protégés victimes de tirs : Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse alerte


La rédaction le Mardi 7 Novembre 2023 à 08:10

Un milan royal et un faucon crécerelle, ont récemment été abattus par des tirs, et ces incidents sont loin d'être isolés. L'espèce est protégée depuis 1976. Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse (CEN Corse) tire la sonnette d'alarme



Photo : Rapace trouvé accroché au grillage en mai 2023
Photo : Rapace trouvé accroché au grillage en mai 2023
C'est une triste découverte qui a récemment été faite par les agents du Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse. Deux rapaces, un milan royal et un faucon crécerelle, ont été retrouvés morts, victimes de plusieurs tirs d'arme à feu. Ce sombre constat, appuyé par des analyses vétérinaires, ne se limite pas à ces deux cas, des signalements de situations similaires parviennent en effet régulièrement au CEN Corse même si ces rapaces jouissent d'une protection juridique depuis l'instauration de la loi sur la nature en 1976.

"Ces actes de violence portent un préjudice sérieux à des espèces déjà en régression constante." indique le CEN Corse "Les dernières décennies ont été marquées par un déclin significatif des populations de rapaces dans toute l'Europe, certains rapaces disparaissant complètement de certaines régions. Leur rôle au sein de l'écosystème ne peut être sous-estimé. En tant que prédateurs, ces oiseaux contribuent au bien-être de la faune sauvage en prélevant principalement des individus âgés, malades ou affaiblis. Certains, comme le Milan royal, assument un rôle sanitaire vital en se nourrissant de cadavres d'animaux, agissant en tant que "nettoyeurs" naturels. De plus, leur présence sert d'indicateur de la santé des milieux naturels."

Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Corse tient aussi à rappeler que la destruction intentionnelle d'espèces protégées constitue "une infraction grave aux termes de la loi de 1976 sur la protection de la nature. Les auteurs de ces actes illégaux encourent des sanctions allant jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et des amendes pouvant s'élever à 150 000 euros."