C'était une mesure dans les tuyaux depuis plusieurs années. Lors de la première commission halieutique organisée par le Parc en 2019, les pêcheurs professionnels, scientifiques et autres services de l'État avaient déjà constaté une diminution des stocks d'oursins violets, particulièrement en Haute-Corse. La réflexion pour préserver la ressource halieutique avait alors été lancée autour de la création de zones de jachères : un périmètre défini où le prélèvement du Paracentrotus lividus par la pêche professionnelle et de loisir est interdit.
C'est désormais le cas depuis le 9 novembre dernier dans quatre endroits choisis : Olzu, Albu, Malfalcu et Barcaghju. "On va beaucoup y laisser la nature faire d'elle-même pour voir si le stock peut repartir à la hausse, explique Jean-Laurent Massey, chargé de mission "écosystèmes marins" au Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate. On va également faire une expérimentation de restauration écologique, avec l'université de Corse via Stella Mare."
Dans le cadre du projet SPINA (Suivi des populations et restauration de l'oursin violet) porté par le Parc et la plateforme Stella Mare, un suivi sera effectué dans ces zones de jachères. Celui-ci devrait mettre en évidence l'impact des prélèvements des pêches professionnelles et de loisir sur l'état et la dynamique des stocks, identifier les populations "sources" et "puits", et caractériser les différents cycles de ponte tout en précisant le cycle de vie de l'espèce.
C'est désormais le cas depuis le 9 novembre dernier dans quatre endroits choisis : Olzu, Albu, Malfalcu et Barcaghju. "On va beaucoup y laisser la nature faire d'elle-même pour voir si le stock peut repartir à la hausse, explique Jean-Laurent Massey, chargé de mission "écosystèmes marins" au Parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate. On va également faire une expérimentation de restauration écologique, avec l'université de Corse via Stella Mare."
Dans le cadre du projet SPINA (Suivi des populations et restauration de l'oursin violet) porté par le Parc et la plateforme Stella Mare, un suivi sera effectué dans ces zones de jachères. Celui-ci devrait mettre en évidence l'impact des prélèvements des pêches professionnelles et de loisir sur l'état et la dynamique des stocks, identifier les populations "sources" et "puits", et caractériser les différents cycles de ponte tout en précisant le cycle de vie de l'espèce.
Trois ans d'interdiction sans exception
Un arrêté préfectoral précise que le dispositif s'étalera sur les trois ans à venir, y compris pendant la période autorisée du 15 décembre au 15 avril. "C'est à titre expérimental et à l'issue des trois années, en fonction des résultats qu'on aura avec l'étude de Stella Mare, on réfléchira en commission halieutique à poursuivre deux ans de plus ou à réouvrir à la pêche, précise Jean-Laurent Massey. Mais les pêcheurs professionnels sont gestionnaires de leurs ressources et étaient unanimes lors de nos réunions : il fallait mettre en place ces zones, c'est dans leur intérêt de ne pas se retrouver à ne plus pouvoir pêcher d'oursins."
D'autant plus connaissant l'importance de l'oursin sur l'île, aussi bien pour les pêcheurs que pour les insulaires. "En Corse, c'est culturel, on est plutôt friands de l'oursin, sourit le chargé de mission "écosystèmes marins". Il y a des régions plus propices aux oursinades comme Ajaccio ou Bonifacio, par exemple. Dans le Cap Corse, ça ne fait pas si longtemps qu'il y en a et ça n'a jamais été un endroit où il y avait énormément d'oursins. Mais pour les pêcheurs professionnels, c'est un revenu important. Même s'il y en a beaucoup moins qui pratiquent la pêche à l'oursin que dans le sud, mais c'est un revenu complémentaire non négligeable."
Des panneaux d'information vont également être implantés sur les quatre zones, pour diffuser largement l'interdiction.
D'autant plus connaissant l'importance de l'oursin sur l'île, aussi bien pour les pêcheurs que pour les insulaires. "En Corse, c'est culturel, on est plutôt friands de l'oursin, sourit le chargé de mission "écosystèmes marins". Il y a des régions plus propices aux oursinades comme Ajaccio ou Bonifacio, par exemple. Dans le Cap Corse, ça ne fait pas si longtemps qu'il y en a et ça n'a jamais été un endroit où il y avait énormément d'oursins. Mais pour les pêcheurs professionnels, c'est un revenu important. Même s'il y en a beaucoup moins qui pratiquent la pêche à l'oursin que dans le sud, mais c'est un revenu complémentaire non négligeable."
Des panneaux d'information vont également être implantés sur les quatre zones, pour diffuser largement l'interdiction.