Il y avait foule ce lundi matin au tribunal judiciaire d’Ajaccio, à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée. Comme chaque début d’année, ce moment formel a visé à présenter le bilan de l’année écoulée et à ouvrir formellement la nouvelle année judiciaire en en esquissant les perspectives devant les autorités civiles et judiciaires, à l’instar du préfet de Corse, Jérôme Filippini, du maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, mais aussi de la 1ère présidente de la Cour d’appel de Bastia, Hélène Davo, du procureur général près de la Cour d’appel de Bastia, Jean-Jacques Fagni, du commandant de la région de gendarmerie de Corse et du Directeur Interdépartemental de la Police Nationale de Corse-du-Sud.
Une première pour Sophie Boyer, la nouvelle présidente du tribunal judiciaire installée en mai dernier, qui n’a pas caché son émotion et sa fierté de présider cette cérémonie importante de la vie institutionnelle. À cette occasion, elle salué une « activité maîtrisée » du tribunal judiciaire d’Ajaccio, notant que si une « hausse globale des entrées » s’est fait sentir en 2024, le « rythme soutenu des sorties » permet « une saine gestion de l’activité ». Elle a toutefois fait part de ses inquiétudes vis à vis des effectifs du tribunal. « Nous sommes aujourd’hui 15 magistrats, comme cela était prévu, renforcés par un magistrat honoraire exerçant des fonctions juridictionnelles et un magistrat à titre temporaire. Mais la projection des besoins a permis d’obtenir l’engagement de positionner quatre magistrats supplémentaires d’ici à 2027 », a-t-elle rappelé en ajoutant : « Nous n’ignorons pas l’actualité du pays et l’incertitude qui peut donc peser aujourd’hui sur ces projections en effectifs dont l’enjeu est majeur dans les juridictions et peut être un facteur de fragilité structurelle menant à mal l’efficience ».
Une première pour Sophie Boyer, la nouvelle présidente du tribunal judiciaire installée en mai dernier, qui n’a pas caché son émotion et sa fierté de présider cette cérémonie importante de la vie institutionnelle. À cette occasion, elle salué une « activité maîtrisée » du tribunal judiciaire d’Ajaccio, notant que si une « hausse globale des entrées » s’est fait sentir en 2024, le « rythme soutenu des sorties » permet « une saine gestion de l’activité ». Elle a toutefois fait part de ses inquiétudes vis à vis des effectifs du tribunal. « Nous sommes aujourd’hui 15 magistrats, comme cela était prévu, renforcés par un magistrat honoraire exerçant des fonctions juridictionnelles et un magistrat à titre temporaire. Mais la projection des besoins a permis d’obtenir l’engagement de positionner quatre magistrats supplémentaires d’ici à 2027 », a-t-elle rappelé en ajoutant : « Nous n’ignorons pas l’actualité du pays et l’incertitude qui peut donc peser aujourd’hui sur ces projections en effectifs dont l’enjeu est majeur dans les juridictions et peut être un facteur de fragilité structurelle menant à mal l’efficience ».
Une inquiétude partagée par le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, qui a par ailleurs profité de cette rentrée solennelle pour revenir sur les évènements judiciaires marquants de l’année 2024. Notant que la lutte contre la criminalité organisée « reste l’un de nos objectifs prioritaires pour l’année 2025 », il tout d’abord souligné que « le nombre de règlements de compte criminels liés au grand banditisme est en baisse » en Corse-du-Sud en 2024. « Nous devons néanmoins déplorer sur le ressort au moins deux assassinats en lien avec la criminalité organisée : celui de Marc Lafay commis le 8 mars, et celui d’Angel Luis Hernandez Batista le 11 juillet », a-t-il précisé en invitant également à « mettre ces chiffres en corrélation avec les assassinats déjoués par différentes interpellations menées par les enquêteurs ». « Ces affaires liées au grand banditisme sont toujours présentes et illustrent la nécessité contemporaine de maintenir un haut niveau d’enquête et de surveillance sur les activités criminelles locales, en lien avec nos homologues de Bastia et de Marseille », a-t-il avancé en posant encore : « À ceux qui déplorent le manque de résultat judiciaires dans ce domaine, je les invite à se reporter aux nombreuses interpellations et garde à vue ordonnées cette année ».
La lutte contre les trafics de stupéfiants toujours prioritaire
Dans un second temps, comme il l’avait fait lors de sa cérémonie de vœux à la presse il y a quelques jours, le procureur de la République d’Ajaccio a également souhaité mettre en exergue l’engagement du parquet et des services d’enquête à lutter contre les trafics de stupéfiants. « Il s’agit dans notre ressort d’un défi majeur, qui s’accompagne d’une volonté de lutter contre une économie souterraine, les armes, les pratiques d’extorsion et de violence qui accompagnent la vente de produits stupéfiants. Une centaine de dealers et trafiquants ont été jugés en 2024 et cumulent une centaine année de prison prononcés par le tribunal correctionnel d’Ajaccio », a-t-il détaillé. Déplorant une « banalisation qui accompagne parfois l’aspect festif de la consommation » de stupéfiants, Nicolas Septe a souligné que la « jeunesse corse est particulièrement exposée à ce phénomène », et a insisté sur la nécessité de mener une réflexion collective avec la société civile pour une véritable prise de conscience ainsi que pour développer une politique de prévention efficace.
La lutte contre les trafics de stupéfiants toujours prioritaire
Dans un second temps, comme il l’avait fait lors de sa cérémonie de vœux à la presse il y a quelques jours, le procureur de la République d’Ajaccio a également souhaité mettre en exergue l’engagement du parquet et des services d’enquête à lutter contre les trafics de stupéfiants. « Il s’agit dans notre ressort d’un défi majeur, qui s’accompagne d’une volonté de lutter contre une économie souterraine, les armes, les pratiques d’extorsion et de violence qui accompagnent la vente de produits stupéfiants. Une centaine de dealers et trafiquants ont été jugés en 2024 et cumulent une centaine année de prison prononcés par le tribunal correctionnel d’Ajaccio », a-t-il détaillé. Déplorant une « banalisation qui accompagne parfois l’aspect festif de la consommation » de stupéfiants, Nicolas Septe a souligné que la « jeunesse corse est particulièrement exposée à ce phénomène », et a insisté sur la nécessité de mener une réflexion collective avec la société civile pour une véritable prise de conscience ainsi que pour développer une politique de prévention efficace.
Enfin, il a souhaité s’arrêter un instant sur l’assassinat de Pierre-Louis Giorgi au Lamparo, le 23 décembre dernier. « Cette affaire ô combien dramatique qui a choqué toute la communauté insulaire illustre et remet en lumière les turpides et la violence qui règnent au sein de notre société et la problématique prolifération des armes », a-t-il regretté en appelant à une prise de conscience collective. « Notre parquet met en œuvre une politique pénale ferme qui consiste à poursuivre systématiquement toutes les infractions à la législation sur les armes qui nous a conduit à détruire en 2024 plus de 1500 armes longues », a-t-il pointé en parallèle.
Pour les perspectives d’action de son parquet en 2025, Nicolas Septe a indiqué qu’il continuerait à « décliner les orientations prioritaires de la circulaire de la politique pénale territoriale de mars 2023 » tout en constatant que « de nouvelles orientations de politique pénale se déclinent également ». Le Garde des sceaux devait d’ailleurs annoncer aux procureurs quelques heures plus tard les nouvelles priorités fixées.
Pour les perspectives d’action de son parquet en 2025, Nicolas Septe a indiqué qu’il continuerait à « décliner les orientations prioritaires de la circulaire de la politique pénale territoriale de mars 2023 » tout en constatant que « de nouvelles orientations de politique pénale se déclinent également ». Le Garde des sceaux devait d’ailleurs annoncer aux procureurs quelques heures plus tard les nouvelles priorités fixées.