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Covid-19 : ces Corses qui refusent le vaccin


Julia Sereni le Lundi 31 Mai 2021 à 17:38

Alors que la vaccination est ouverte à tous les adultes depuis ce lundi 31 mai, on constate en Corse un fléchissement dans l’administration des doses. Certains, notamment parmi les publics les plus jeunes, peinent à voir l’intérêt du vaccin.



Le centre de vaccination de l'espace Diamant à Ajaccio n'attire plus les foules. Photo : Julia Sereni
Le centre de vaccination de l'espace Diamant à Ajaccio n'attire plus les foules. Photo : Julia Sereni
Il n’y a pas foule ce lundi 31 mai au centre de vaccination de l’espace Diamant à Ajaccio. Un constat qui coïncide avec le fléchissement observé par l’Agence Régionale de Santé depuis mi-mai. L’île est passée de 11 500 primo-injections par semaine début mai à 8 800 aujourd’hui. Un recul qui peut sembler paradoxal, au moment même où la vaccination devient accessible à une population de plus en plus importante. Tous les adultes, sans conditions, peuvent désormais se faire vacciner.

Un déficit d’information ?

« Ici, on ne peut pas vraiment parler de chute mais plutôt de stabilisation » corrige le docteur Félix Franceschini, qui officie à l’espace Diamant. Dans son cabinet, en revanche, le médecin constate une baisse très nette : « Les patients ont une appréhension par rapport au vaccin AstraZeneca » explique t-il. « Dans le centre de vaccination, quelques jeunes viennent, mais pas autant qu’on pouvait l’espérer. Je pense que ça va venir… Il y a peut être encore un déficit d’information. » avance le médecin.

« Je suis pas trop pour les vaccins »

Pourtant, pour de nombreux Corses, ne pas se faire vacciner semble plutôt un choix assumé. Comme pour Olivia, employée de bureau : « Je suis pas trop pour les vaccins » indique t-elle. « Le principe de m’injecter des corps étrangers sans avoir connaissance des effets secondaires sur le long terme… Et pour ce vaccin là, il n’y a pas de preuves d’efficacité jusqu’à présent, pas de recul. » argumente la trentenaire. « Je préfère la prévention que je fais actuellement à savoir l’application des gestes barrières, au moins je sais ce qu’il en est » tranche t-elle.

Même avis pour cette infirmière de la région ajaccienne : « Je veux pas me faire vacciner parce qu’on me dit que même vacciné, on peut porter le virus et le transmettre et que le vaccin ne protège pas des nombreux variants, donc quel est l’intérêt ? » interroge t-elle. « Le vaccin est inefficace face aux variants du virus. » renchérit une professionnelle du paramédical, qui, elle non plus, ne se fera pas vacciner.

Les gestes barrières comme bouclier

À ceux qui les taxeraient d’égoïsme, Olivia répond fermement : « Jusqu’à preuve du contraire, je peux encore transmettre le virus même en ayant fait le vaccin et donc la chose la plus responsable à faire en ce qui concerne les autres est de continuer à appliquer les gestes barrières. » Une précaution à laquelle chacun est encore soumis aujourd'hui, vacciné ou non.