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Covid-19 : Le pic de la 2e vague est-il passé en Corse ?


Julia Sereni le Mardi 17 Novembre 2020 à 19:01

Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, le pays aurait passé le pic épidémique. La diminution du nombre de nouveaux diagnostics de cas de Covid-19 et la baisse du taux d’incidence se vérifie sur le terrain, notamment à l’hôpital de Bastia dont le directeur, Jean-Mathieu Defour, constate depuis la semaine dernière une baisse de la pression.



Covid-19 : Le pic de la 2e vague est-il passé en Corse ?
Face au Covid-19, la France est actuellement « en phase de décroissance », a assuré ce mardi Olivier Véran sur BFMTV. Les données de Santé Publique France indiquent que l’épidémie semble refluer. En Corse depuis quelques jours on enregistre une une baisse sensible de contaminations.
Ce 17 novembre, malgré deux décès supplémentaires, l'ARS signale 51 nouveaux cas positifs supplémentaires face aux plus de cent journaliers qu'on enregistrait il y a seulement quelques jours.

La situation semble surtout s’éclaircir à l’hôpital de Bastia. L’établissement compte de moins en moins de patients dans les secteurs Covid, notamment en réanimation, où, selon le directeur Jean-Mathieu Defour, il n’y a, aujourd’hui (17 novembre), plus de malades.
En réanimation conventionnelle, non Covid, 10 patients sont accueillis sur les 12 lits disponibles. « Il y a moins de pression depuis la semaine dernière » confie Jean-mathieu Defour. 

Le pic épidémique serait-il passé, comme l’affirme le ministre de la Santé Olivier Véran ?
« Ce qu’on constate sur la Haute-Corse, c’est une baisse de la pression » répète le directeur de l’hôpital. « On peut penser effectivement penser que la courbe est en train de s’infléchir, mais je reste prudent » tempère t-il car pour le moment, la Corse, et donc l’hôpital de Bastia, reste en « plan blanc ».


A Bastia 50% des interventions déprogrammées
Déclenché il y a trois semaines par l’Agence Régionale de Santé de Corse face à la montée de la pression épidémique, il permet de libérer un maximum de lits afin d’accueillir les patients Covid, notamment en déprogrammant les opérations non urgentes.
À l’hôpital de Bastia, cette déprogrammation concerne aujourd’hui 50% des interventions. « On a gardé tout ce qui est cancérologie, cardiologie et urgences, sauf la petite traumatologie » détaille Jean-Mathieu Defour.
Comme à Ajaccio, une collaboration a été mise en place avec la clinique, où les chirurgiens de l’hôpital opèrent. Une situation qui diffère de la première vague, où la déprogrammation avait été plus massive, puisqu’elle concernait également les consultations. 


Au 17 novembre, 79 personnes sont toujours hospitalisées en Corse, soit 8 de plus que la veille, et 129 décès sont à déplorer depuis le début de l'épidémie, dont 46 depuis septembre. Des chiffres qui appellent à la prudence, malgré une amélioration de la situation.